🌑 Une Étrange Affaire Fin Du Film
Uneétrange affaire (1981) - Bertrand Malair reprend en main les destinées des «Magasins». Sa réputation le précède. Maniaque, tyrannique, exigeant tout, n'accordant rien, il effraie le personnel et plus particulièrement Louis Coline, sous-chef du service de publicité, jusqu'ici bien content de la petite vie qu'il s'était créée entre sa femme, Nina, sa mère et sa
Film inconfortable qui dénonce le management moderne, Une étrange affaire est un drame troublant qui bouscule les certitudes du spectateur. Les acteurs y sont tous formidables. Synopsis Bertrand Malair, un homme autoritaire, énigmatique et charmeur, prend en main les magasins où végète Louis. Il lui confie la réorganisation du service publicité. Dès lors, Louis se voue corps et âme à son nouveau patron, délaissant sa femme qui le quitte bientôt… Une plongée dans le milieu de l’entreprise moderne Critique Même si Le toubib 1979 a attiré plus de 1,7 million de spectateurs dans les salles, le long-métrage n’a pas laissé une trace impérissable dans les mémoires. Pierre Granier-Deferre opte alors pour ce qu’il sait faire de mieux adapter des romans contemporains sur grand écran. Il s’empare en 1981 du prix Renaudot de l’année 1979, à savoir Affaires étrangères de Jean-Marc Roberts. Pour écrire le script, il s’entoure de l’auteur, mais aussi de Christopher Frank, écrivain et scénariste renommé, spécialisé dans les ambiances torves et les personnages troubles. Le trio parvient à trouver un équilibre parfait entre dénonciation sociétale et étude de caractères. Effectivement, Une étrange affaire décrit par le menu un nouveau type de management venu tout droit des Etats-Unis et que connaît parfaitement Jean-Marc Roberts dont le père dirigeait un grand magasin à Los Angeles. Le patron incarné avec beaucoup d’ambiguïté par l’excellent Michel Piccoli brise effectivement la barrière entre vie professionnelle et vie privée. Il ne cesse de solliciter ses collaborateurs à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, au prétexte de souplesse dans la gestion du travail. Il n’hésite pas à relancer ses employés jusqu’à leur domicile, en confondant fonction patronale et amitié. Un petit traité de la servitude volontaire Les auteurs alertent donc dès le début des années 80 sur cette tendance qui s’est ensuite largement développée dans le monde capitaliste. Il s’agit ici du volet sociétal du long-métrage. Mais celui-ci se double d’un autre versant, plus intime, concernant le personnage interprété avec beaucoup de nuances par un Gérard Lanvin en contre-emploi total. Alors que l’acteur dégage une certaine force de caractère, il joue ici un petit employé de bureau qui, pour devenir quelqu’un au sein de l’entreprise, accepte de n’être plus qu’un larbin. Il fallait d’ailleurs oser conserver cette structure narrative contre-intuitive et peu commerciale. Effectivement, le spectateur n’attend qu’une chose que le personnage finisse par se révolter contre ce patron trop intrusif et qui met en péril son couple. Pourtant, Une étrange affaire propose l’inverse et devient donc un petit traité de la servitude volontaire », comme l’aurait si bien dit La Boétie. Le jeune salarié, non seulement ne se révolte qu’en rêve, mais finit par se dissoudre progressivement dans cette quête perpétuelle du père. Il se choisit une figure d’autorité en fuite permanente et définitivement insaisissable, d’où un échec programmé d’avance. La fin du long-métrage, terriblement déceptive, ne pouvait répondre aux attentes du spectateur, mais s’avère en réalité plus pertinente ainsi. Un malaise persistant grâce à une interprétation de premier choix Porté par d’excellents acteurs qui créent un vrai malaise on aime beaucoup la prestation de Jean-Pierre Kalfon, Une étrange affaire permet de recomposer le couple Gérard Lanvin – Nathalie Baye après Une semaine de vacances Tavernier, 1980. Cette fois-ci pourtant, le spectateur sent comme un élément dysfonctionnel dans ce couple mal assorti où Nathalie Baye incarne une jeune femme brillante sur le plan intellectuel, tandis que son conjoint n’est qu’un jeune homme immature. Il n’en faudra pas plus pour lézarder leur relation. Sorti au mois de décembre 1981, Une étrange affaire n’a pas déplacé les foules. Si le film obtient un succès d’estime sur Paris 306 471 entrées, il ne parvient qu’à doubler ce chiffre sur la province total de 677 030 spectateurs, preuve du manque d’intérêt pour un sujet très urbain. Des récompenses méritées Pourtant, le long-métrage a obtenu une vraie reconnaissance de la part des critiques, généralement dures avec Granier-Deferre. Le film a obtenu ainsi le Prix Louis-Delluc en 1981, puis un César de la Meilleur actrice dans un second rôle pour Nathalie Baye, ainsi qu’un Ours d’argent à Berlin pour Michel Piccoli et le Prix Jean Gabin pour Gérard Lanvin, preuve de l’impact positif du film. En l’état, il s’agit bien de l’un des meilleurs films de son réalisateur qui, d’ailleurs, adaptera de nouveau Jean-Marc Roberts peu de temps après avec L’ami de Vincent 1983. Critique de Virgile Dumez Les sorties de la semaine du 23 décembre 1981 Voir le film en VOD © 1981 StudioCanal Image / Affiche Vincent Chaix © ADAGP Paris, 2020. Tous droits réservés.
Cefilm de 34 secondes a très vite enflammé les esprits : on peut y voir une forme étrange évoluant dans le ciel, dépourvue visiblement de système de propulsion et dont les attitudes de vol
Article réservé aux abonnés D'où vient-il ? Qui est-il ? Que veut-il ? Quel est le secret de ce personnage hautain et désinvolte, de ce chef d'entreprise auquel nul ne résiste, de ce fauve escorté de victimes consentantes ? Autant de questions qui constituent le sujet même d'Une étrange affaire, le film que Pierre Granier-Deferre et Christopher Frank ont adapté du livre de Jean-Marc Roberts Affaires étrangères 1. Un film où des relations humaines apparemment très banales frôlent l'irrationnel et laissent entrevoir de singulières ténèbres. Bertrand Malair vient d'être nommé directeur d'un grand magasin parisien. L'arrivée de cet homme que l'on dit un maniaque de la discipline et du rendement inquiète la personne de l'établissement, et plus particulièrement Louis Coline, un cadre d'une trentaine d'années qui, jusqu'à présent, a mené une existence tranquille - trop tranquille peut-être - entre son bureau il travaille au service de la publicité, son foyer il est marié à une femme délicieuse qu'il adore et les bistrots où il joue au poker avec ses copains. Déconcerté, lors de leur première entrevue, par les sarcasmes de Malair, Louis s'attend au pire. Or voilà que, dans les jours qui suivent, sa situation miraculeusement s'améliore. Non seulement on lui confie d'importantes responsabilités, mais il se voit traité d'égal à égal par les adjoints de Malair, un secrétaire et un comptable qui suivent le patron comme son ombre et dont celui-ci ne peut visiblement se passer. La promotion de Louis est trop rapide pour ne pas être suspecte. À ce moment du film, un doute nous saisit, et il nous semble déceler dans le récit un climat d'homosexualité latente. Impression que confortent l'intimité pour le moins équivoque de Malair et de ses acolytes, et leur acharnement à éloigner Louis de sa famille il ne voit presque plus Nina, sa femme en le faisant participer tous les soirs à des dîners ou à des réunions de travail. Quoi qu'il en soit, ébloui par sa vie nouvelle, fasciné par Malair, flatté dans son orgueil, Louis cède à tous les caprices du patron. Des scènes de plus en plus fréquentes l'opposent à Nina qui, très vite, a deviné le danger que Malair représentait pour leur couple et qui s'efforce courageusement de limiter les dégâts. Peine perdue. Le soir où Malair s'introduit dans leur appartement pour y passer la nuit avec l'un de ses adjoints, Nina décide de quitter son mari. Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Elleproduisent ensemble un film Marion Cotillard en difficulté avec Guillaume Canet, mystère autour du cambriolage de leur maison En plus de sa séparation avec Guillaume Canet après une quinzaine d’années de vie commune, Marion Cotillard ferait face à une étrange affaire. Le cambriolage
Ce drame prenant sur le monde du travail à l’honneur ce soir de Place au cinéma » sur France 5, présenté par Dominique Besnehard. Porté par le duo Michel Piccoli/Gérard Lanvin, Une étrange affaire est une critique acerbe et réaliste du monde du travail qui trouve encore un écho dans notre société actuelle, près de 40 ans après sa sortie en décembre 1981, précisément. Réalisé par Pierre Granier-Deferre, ce long-métrage montre les ravages que l'ambition professionnelle peut causer sur une vie personnelle. L'histoire ? Alors qu'il menait une vie bien tranquille, Louis Coline Gérard Lanvin voit son existence bouleversée par l'arrivée d'un nouveau directeur Bertrand Malair Michel Piccoli, tyrannique et exigeant. Si les débuts sont difficiles entre les deux hommes, le nouveau patron prend finalement sous son aile son jeune employé qu'il fascine. Totalement pris par son travail et ses nouvelles responsabilités, Louis délaisse peu à peu sa famille qui finit par se briser. Michel Piccoli 1925-2020, la mort dans l'âme Un écho dans le monde du cinéma Cette fascination malsaine qui met en péril tout un pan d'une vie, Pierre Granier-Deferre l'a vécue lui-aussi dans le monde du cinéma. "Même dans mon métier, quand j'étais assistant, j'ai rencontré un ou deux metteurs en scène qui étaient un peu de ce type-là . On n'avait plus de dimanches, plus de nuits, plus de femme, plus de petite-amie, plus de plaisir sinon celui de travailler. Il faut que ces gens soient fascinants sinon ça ne marche pas. On ne peut se soumettre que devant quelqu'un qui vous fascine, qui vous apporte des choses dans le boulot", confiait d'ailleurs le réalisateur en 1981 dans un reportage de FR3 consacré au tournage du film. Une vidéo, mise en ligne par l'INA, qui permet de découvrir l'envers du décor du film rediffusé ce soir. Michel Piccoli ses dix plus grands rôles, du Mépris à Habemus papam Juste, réaliste, fascinant et pourtant méconnu, ce long-métrage doit beaucoup à l'interprétation de ses têtes d'affiche Gérard Lanvin et Michel Piccoli. Ce dernier a d'ailleurs reçu en 1982 l'Ours d'argent au Festival du Film de Berlin. Un prix qui n'a pas été la seule récompense reçue par ce long-métrage couronné du Prix Delluc en 1981. Nathalie Baye a raflé de son côté le César de la meilleure actrice dans un second rôle et Gérard Lanvin, le Prix Jean Gabin. Des récompenses méritées pour un film qui mériterait d'être un peu plus dans la lumière. Revoir Le Mépris
Letribunal de Nanterre a estimé qu’une tentative de perquisition menée en 2019 dans les locaux de « Mediapart » dans le cadre de l’affaire Benalla avait
News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Photos Musique Secrets de tournage Récompenses Films similaires note moyenne 3,5 315 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné Votre avis sur Une étrange affaire ? 30 critiques spectateurs 5 4 critiques 4 12 critiques 3 8 critiques 2 4 critiques 1 1 critique 0 1 critique Trier par Critiques les plus récentes Critiques les plus utiles Par les membres ayant fait le plus de critiques Par les membres ayant le plus d'abonnés Un drame psychologique qui ne fait pas forcément dans la finesse mais qui frappe fort et juste. Il est assez étonnant de découvrir ce film, avec un G. Lanvin assez rare en jeune homme fanfaron et finalement complètement effacé, subissant son destin et livrant au final une belle prestation, qui joue à fond sur son côté écorché vif sur le fil du rasoir. Il faut dire qu'en face, il a des cadors entre M. Piccoli qui régale Ours d'argent à Berlin, N. Baye magistrale César du meilleur 2nd rôle féminin, Kalfon magistral et un Balmer qui récite tranquillement sa partition. Chacun évolue dans des rôles pas si figés, proposant quelques belles nuances psychologiques dans ce film qui se suit bien, quand bien même on perçoit un certain malaise au fur et à mesure du film. La mise en scène de P. Granier-Deferre est volontairement effacée, préférant laissé la place aux dialogues et aux acteurs. Un très bon film, au sujet intéressant les liens qu'on entretient avec nos supérieurs et plus généralement le travail, ses impacts sur la vie de couple, l'effacement de soi derrière une personnalité plus forte avec des personnages troublants et complexes. Très bon film, qui évite la pose auteuriste et qui pourtant, reste hyper intéressant. D'autres critiques sur Un film étrange, où Michel Piccoli, joue les gourous, fascinant et manipulateur. Face à lui, Gérard Lanvin est très convainquant en employé dévoué corps et âme. Mystérieux et dérangeant. Une étrange affaire est un bon film psychologique sur le monde de l'entreprise et du travail en général. C'est l'histoire d'un assistant de chef de service de la publicité qui est au placard. Il ne passe rien pour eux. L'assistant, Louis, en a perdu toute motivation, malgré les idées qu'il a et dont il discute avec sa femme et confidente, Nathalie, le soir en rentrant du boulot. Jusqu'au jour où un nouveau patron arrive. Il est très spécial et affublé de 2 bras droits très spéciaux aussi. Il va alors naître une espèce de relation bizarre entre eux 4, le film et l’atmosphère du film se construit là -dessus. Louis change du tout au tout, il a du boulot, il est occupé, trop des fois et ça déborde sur sa vie privée. Il passe d'une extrême à l'autre. Le film est très bien fait, cela aurait mérité peut être un peu plus de matière et une fin un peu plus construite mais cela reste un bon film d'un revisionnage en hommage à M. Piccoli, je ne mettrais plus que 3 étoiles, l'emprise imposée par Piccoli sur le jeune Louis Coline est le coeur du film, et cet aspect psychologique est très bien relaté, néanmoins le film s'essouffle un tout petit peu vers la fin. Remarquablement porté par Michel Piccoli, dans le rôle d'un patron manipulateur et dominateur, et par Gérard Lanvin, dans celui d'un employé influençable se laissant dévorer de l'intérieur, ce film porte bien son titre tant il nous emmène sur des chemins inattendus. Fable sur un monde du travail qui prive les individus de toute vie personnelle et sentimentale ? Histoire d'une dérive de type sectaire ? Certainement un peu des deux. Pierre Granier-Deferre parvient en tous cas à créer avec talent une atmosphère qui prend aux tripes et dont on ne sort pas totalement indemne. Une réussite. Une oeuvre sur le pouvoir d'un être humain, sur la puissance aussi! Dans "Une ètrange affaire", le rèalisateur Pierre Granier-Deferre met l'accent sur une des nèvroses de notre èpoque l'obsession de la rèussite professionnelle au dètriment de l'èpanouissement personnel! il y a dans ce long-mètrage de 1981 un affrontement remarquable entre Michel Piccoli meneur d'homme manipulateur et Gèrard Lanvin esclave consentant. Leur affrontement dans le film est fort intèressant car très actuel! Ces deux personnages ont des relations entre-eux assez ambiguës servant / maître, de gens qui sont soumis mais qui aiment être soumis à celui qui aime dominer et qui exerce le pouvoir en abusant! Pour faire simple, c'est comme dèsosser un être humain jusqu'à la moelle, le presser comme un vulgaire citron et puis repartir content pour aller presser un autre citron! Manageur, charmeur et dictateur, Piccoli va littèralement bouleverser la vie de Lanvin! Une mètamorphose qui n'ira pas sans drame! Entre les deux, Nathalie Baye, formidable, recevra pour sa composition de femme marièe son premier Cèsar! Celui de la meilleure actrice dans un second rôle! Quant à Ariane Lartèguy, son sex-appeal monstrueux opère beaucoup même si elle ne joue que quelques minutes dans le film! On s'ètonne que le cinèma français n'ait utilisè que trois fois cette attachante et magnifique comèdienne... j'ai bien apprécié ce film qui conte l'histoire d'un jeune publicitaire incarné par un très bon Gérard Lanvin qui se fait peu à peu aspirer, dominer puis avilir par un patron dominant, méprisant, davantage intéressé par avoir des collabaorateurs littéralement à sa botte que par le succès de l'entreprise, jusqu'à sa faire vraiment cirer lespompes et repasser les pantalons, s'inviter chez son collaborateur puis faire vivre celui-ci chez lui comme un escalve disponible pour tout et à touet heure excellentisime Piccoli. Par expérience je sais que de tels patrons existent, comme existent des courtisans, qui voulant se fair ebien voir et monter dans la hiérarchioe rentrent par calcul dans leur jeu et s'y trouvent piègés, piétinés, puis jetés ayant eux mêmes finis par accepter le mépris qu'ils inspirent et c'est ce processus que le film de Granier deferre décrit film rappelle un peu "le diable s'habille en Prada", en beaucoup plus noir et bien moins pétillant, à la différence près que dans ce film la Directrice sait détecter les vrais talents et les faire émerger pour lui succéder. Une petite immersion en France des 80' dans la "bande à Bertrand" et dans la vie de Louis. On se régale quand on est amateur du genre, et même sans on ne peut qu’apprécier le très bon jeu et le charisme de Michel Piccoli, ainsi que l'interprétation de Lanvin ou même des 2nd rôles. Un film habile pour un sujet toujours d'actualité sur l’ascendant psychologique ou encore le monde du travail. Dommage que la fin nous laisse sur notre faim. Excellent film, Michel Piccoli faisant la preuve de sa virtuosite, que dire, de son genie dans ce role de patron cynique et manipulateur, seconds roles egalement remarquables. J'ai adore Viens de voir ce petit chef d'oeuvre méconnu du ciné français début 80 avec un Piccoli dans la quintessence de ses rôles de malsain antipathique comme il en a tant joué mais jamais de manière aussi efficace, autant au service d'un personnage et d'une histoire, ici en l'occurrence une histoire de père de substitution. La séquence où Piccoli appelle Louis alors qu'il est nu dans la salle de bain est glaçante, extrêmement malsaine, tellement elle renvoie à la situation de Louis qui s'est affaibli au point de perdre sa fiancé, abandonner toute intimité pour se retrouver avec celle de son patron cul nu qui, de surcroit dans cette incroyable scène, lui reproche de lui avoir menti sur la mort de son père. Balmer et Kalfon nous mettent d'emblée absolument mal à l'aise avec leur rire en coin et leur complicité dérangeante et ça devient un régal de rôles secondaires de voir ses deux tronches du cinéma français littéralement "Piccoliïsé", déjà - avant Louis - vampirisé par le personage de Bertrand Mahler. J'ajoute un formidable texte dans la bouche de Piccoli dont quasiment chaque phrase nous donne envie de nous gratter le dos tellement elle instille en nous un inconfort. La tronche de Piccoli sortant de la voiture, vu du point de vue de Nathalie Baye qui en frisonne d'horreur rien qu'à la vue de ce Diable est une autre image gravée dans mon cerveau après cette première vision. Seul regret, je trouve légèrement trop hâtif le départ de Nathalie Baye, et la fin est un peu lâche. Le film repose avant tout sur un subtil trio avec un personnage fascinant interprété avec puissance et rigueur par le grand Piccoli enchaînant les films à cette période. Le couple Lanvin/Baye touché par ce personnage charismatique est une réussite César pour Baye et Deferre signe ici une histoire assez moderne et d'ailleurs l'un de ses meilleurs films avec évidemment "Le chat". un scénario original sur le thême de la manipulation et de l'assujetissement d'un petit cadre ambitieux, assez délicat car si on n'entre pas dans le film on peut rapidement décrocher mais la réalisation est bonne et l'interprétation de Piccoli énorme. Le meilleur film d'un excellent artisan du cinéma français. Magistralement écrit et interprêté, cette ETRANGE AFFAIRE nous plonge dans les enfers de la manipulation et de la fascination. Où comment travail et ambition alliènent jusqu'à la destruction un cadre moyen Gérard Lanvin dans l'un de ses meilleurs rôles. Grinçant et sarcastique, le ton décallé introduit le trouble dans un univers sage, et ose dans la dernière partie de vraies scènes profondément malsaines, où, nu, le Gourou se mesure à sa victime consentante à l'intimité détruite. Ames damnées, Jean François Balmer et Jean Pierre Kalfon se surpassent. Quant à Piccoli, magistral, exceptionnel, il trouve là son rôle le plus grand. Une très belle oeuvre, à voir et à revoir Sur un vague air de Claude Sautet, Pierre Granier-Deferre signe Une étrange affaire» France, 1981. Dans le quotidien morne de Louis, jeune publicitaire Gérard Lanvin, l’arrivée d’un président Michel Piccoli vient bousculer ses habitudes. De ce postulat, Granier-Deferre extrait un film plus profond qu’il n’y semble. Entre les plans aux allures de nature morte, le cinéaste développe l’intrigue d’un homme dont le travail devient pour lui plus intime que son couple. S’il en vient à perdre sa fiancée, c’est qu’il devient moins réticent au corps nu de son patron qui se rase qu’au corps dénudé et excitant de sa femme. Ce qui, dans le film, fait sa profondeur, c’est le processus engagé par le milieu du travail qui s’opère comme un mystère. L’interprétation, parfaite faut-il le dire, de Michel Piccoli renferme un délire, une sorte d’hallucination. Son personnage apparaît comme le messie d’un murmure, dont l’apparence ne se fait qu’après en avoir tant parlé. La curiosité de son personnage s’accroit à mesure que Louis se corrompt dans son métier, perd la notion des valeurs et se plonge dans son œuvre davantage que dans sa vie. Il y a dans la relation quasi-paternelle des deux hommes, une sorte de vampirisation. Plus le jeune publicitaire s’assujettit au volonté du vieux patron, plus il s’affaiblit. Et une fois le travail pompé, le patron disparait. De lui ne restera plus qu’un halo furtif dans un appartement vide. La pâle tiédeur avec laquelle Granier-Deferre met en image ce monde où les valeurs s’intervertissent voire s’écroulent ankylose quelque peu le film. La valeur politique de l’étrange affaire du film le soutient suffisamment. Mais c’est cette apparente nonchalence formelle qui obstrue l’œuvre. Toutefois a qui sait percevoir le rapport moribond qui lie Louis à son patron, Une étrange affaire» saura révéler sa vertu politique, peut-être avec plus de poésie qu’un film de Chabrol. analyse assez juste, et déprimante, des rapports de domination dans notre société. Une petite merveille de psychologie ; Piccoli est souverain, flanqué de ses deux collaborateurs Kalfon et Balmer, tous deux excellents ; Lanvin est très touchant, fasciné par ce père de substitution aussi séduisant que pervers. Mon film préféré. Les meilleurs films de tous les temps Meilleurs films Meilleurs films selon la presse
Films— Une étrange affaire LES GAULOISERIES #2 ::: "Une étrange affaire", comédie française des 70-80's . carrousel: 1 Dans la veine comédie de mœurs satirique, lieu d'élection de l'humour gaulois qu'on le veuille ou non, le cinéma populaire français des années 70 Lire la suite. Le 01 août 2009 par Gonzai NONE. Un conteneur avec 12 000 exemplaires du
Toutesles informations sur Une étrange affaire, film réalisé par Pierre Granier-Deferre avec Gérard Lanvin et Michel Piccoli sorti en 1981. Synopsis : Bertrand Malair reprend en main les
Duhaut de ses 102 printemps, le toujours fringant Manoel De Oliveira réussit une fable somptueuse. La beauté de ce grand film testamentaire tient au
Unepièce qui fait parler la criminelle (à la manière d'une émission recueillant les confessions de psychopathes) tout en faisant penser à un film à la Shutter Island. Le mélange est original et ambitieux. L'aspect enquête/confessions est bien réussi, l'aspect dérapage psychologique sympa mais moins convaincant (faire naître chez les spectateurs d'une pièce de théâtre un
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