🎽 C Est Nous Les Descendants Des Régiments D Afrique

Quelrapport les afro-descendants nés en Europe entretiennent-ils avec leur double culture et l’Afrique ? April 26, 2021 April 28, 2021 by Audrey Abaca. En juin 2020, j’ai réalisé le L’histoire du continent africain est passionnante. Nous connaissons tous les pharaons d’Egypte et leurs tombeaux magnifiques. Mais combien d’entre nous ont entendu parler des anciens empires de l’Afrique de l’Ouest ? Le premier de ces empire, le Ghana, s’est développé de l’an 300 à l’an 1300. Le Ghana était alors si riche que, dans le palais du roi, les chiens portaient des colliers d’or. Au cours du Xe siècle, quelques savants arabes commencent à décrire les richesses des grands royaumes d’Afrique. Certains, comme Ibn Battuta, parcourent réellement le continent. D’autres s’inspirent des récits des voyageurs. Les écrits sur l’Afrique sont alors de plus en plus nombreux et très vite la richesse des royaumes est connue en Europe. Les Portugais sont les premiers Européens à s’implanter en Afrique au début du XVe siècle. Un peu plus tard viennent les Français, les Hollandais et les Britanniques. Les Européens établissent des comptoirs le long des côtes et commercent avec les Africains. Mais bien peu, à cette époque ose s’aventurer à l’intérieur du vaste continent qu’ils nomment le “continent sombre”. L’EMPIRE DU GHANA LE WAGADU Dans les premiers siècles de notre ère, le Wagadu, un petit royaume situé entre le Sénégal et le Niger, aux sources de l’or, et gouverné par le clan des Cissé Tounkara finit par dominé l’ensemble des Soninkés, peuple d’agriculteurs. Le roi fondait son pouvoir sur le culte du Wagadu-Bida, le dieu serpent. Il portait le titre de “Kaya-Magan” ou “roi de l’or”. Les problèmes de successions étaient inconnus car la tradition plaçait automatiquement sur le trône le fils aîné de la sœur aînée du roi. Le souverain du Wagadu fit bon accueil aux marchands musulmans arrivés au IXe siècle dans cette région qu’ils avaient appelée Ghana du nom du titre que portait les rois signifiant “chef de guerre”. Il leur permit de s’installer à côté de sa capitale, Koumbi Saleh, pour échanger leurs produits contre de l’or, mais sous bonne surveillance, car il se réservait le secret des origines de cette matière précieuse. Le Wagadu finit par dominer la vallée du Sénégal et la plus grande partie du delta intérieur du Niger. C’est au sein de cet empire très décentralisé que seraient apparues les premières castes de marchands et d’artisans. De sa capitale, l’empereur règne sur un empire divisé en provinces et royaumes avec une armée forte de 200 000 hommes. Des gouverneurs, des rois, des ministres l’aident à gouverner son peuple comportant trois couches sociales nobles commerçants, agriculteurs, aristocrates…, hommes de caste artisans, griots… et esclaves prisonniers…. Il s’appuie sur une économie très développée l’agriculture prospère au Sud, l’élevage au Nord ; le commerce, notamment transsaharien, est florissant or, peau, céréales, esclaves… ; les mines d’or et de fer se révèlent intarissables ; les transports se développent. L’opulence de cet empire animiste attire les convoitises de ses voisins musulmans. Dès 1042, des Berbères convertis à l’islam, les Almoravides, entreprennent la conquête du Wagadu. La ville d’Aoudagost est prise en 1057, puis Koumbi Saleh en 1076 mais reprise en 1087. Cependant, le Wagadu se trouve très affaibli et alors débute son lent déclin par un démembrement progressif. Les populations de l’empire hostile à l’islam, imposé par la force, émigrent vers le Sud ou l’Est. La nation se dépeuple et ses armées se trouvent donc moins puissantes. Ainsi, des royaumes tels que ceux du Mali ou du Diara prennent la liberté de se détacher de l’empire qui va devenir un petit royaume. Simultanément, ce qui faisait sa prospérité commerce, élevage, agriculture, mines se trouve bien désorganisé. Certains des Etats vassaux en profitent pour ce développer. L’un d’entre eux, le Sosso du grand Soumaoro Kante s’empare même du Wagadu à l’aube du XIIIe siècle. L’EMPIRE DU KANEM Situé au croisement des routes de la vallée du Niger, des régions forestières du Sud, de la vallée du Nil et de la Méditerranée, le bassin du Tchad est le plus grand carrefour de civilisations au Sud du Sahara. Ici c’est développé le royaume du Kanem au VIIe siècle. Son souverain, le “maï”, tenait son pouvoir de la possession de chevaux et de la présence d’artisans métallurgistes. Grâce à la cavalerie dotée de couteaux de jets redoutables, les Zaghawas, peuple de pasteurs dont il était issu, assurèrent leur domination sur les agriculteurs. Le Kanem dura plus de 1000 ans. Un empire fondé sur l’esclavage La richesse du “Maï” du Kanem n’était pas fondée sur l’or, mais sur l’esclavage. “Son emprise sur ses sujets, écrit un chroniqueur musulman de l’époque, est absolue. Il réduit en esclavage qui il veut.” Au cours de siècles, la région ne cessa d’être le terrain privilégié des chasseurs d’esclaves au profit du monde arabe, puis de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, l’esclavage n’a pas complètement disparu dans la région et se perpétue à l’occasion des conflits locaux avec le Soudan voisin. La fin de l’empire du Kanem Au XIVe siècle, le Kanem faillit succomber sous les coups d’autres nomades. Sa caste dirigeante se réfugia dans un petit royaume vassal, le Bornou, et perpétua son pouvoir sous ce nom jusqu’à la veille de l’arrivée des Européens, à la fin du XIXe siècle. L’EMPIRE DU MALI Successeur du Ghana tombé sous les coups des Almoravides en 1076, l’empire du Mali fut le premier Etat structuré d’Afrique occidentale. Ses coutumes et sa structure sociale marquent encore les habitants de la région et leur mode de vie. Soundata Keita Selon la tradition orale, Soundiata Keita était le seul rescapé des 12 fils du roi du petit royaume Manding du Mali, tués par Soumaoror Kanté, roi du Sosso. Soumaoro laissa la vie sauve au petit Soundiata car celui-ci était paralytique. Mais le jour de ses 7 ans, n’en pouvant plus d’être la risée de la Cour, Soundiata plia une barre de fer pour en faire un arc et acquit une force étonnante. Craignant pour sa vie, il dut s’exiler et décida, avec des alliés, de combattre Soumaoro qui avait enlevé sa sœur. Une nuit, la sœur de Soundiata réussit à percer le secret de l’invincibilité de Soumaoro. Aussi, quand un jour de 1235, les armée des deux adversaires se trouvèrent face à face, Soundiata tendit son arc et frappa l’endroit précis de l’épaule de Soumaoro indiqué par sa sœur. Soundiata Keita assura, ensuite, sa victoire en s’emparant des régions riches en or du Ghana dont il fit son vassal. L’empire Mandingue Les successeurs de Soundiata Keita étendirent son royaume et constituèrent un véritable empire dont l’influence allait de l’Atlantique au lac Tchad. En 1285, un esclave affranchi s’empara du pouvoir pendant 15 ans, mais le clan Keita parvint à remonter sur le trône. Les empereurs se convertirent à l’islam et divisèrent la société en castes, dominée par les guerriers, créant ainsi une structure sociale encore très présente aujourd’hui. L’empire du Mali se disloqua à partir du XVe siècle sous la pression du royaume de Gao et la révolte des provinces. Mansa Moussa Kankou Moussa Plusieurs souverains du Mali firent des pèlerinages à La Mecque et favorisèrent le commerce musulman. En 1324, l’empereur Mansa Moussa Moussa le Grand prit la tête d’un immense cortège pour se rendre à La Mecque. Il emportait des présents ainsi que la plus grande partie de l’or conservé depuis des générations. Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuèrent des aumônes comme tout bon pèlerin et dépensèrent sans compter au point que le cours de l’or chuta dans la région pour plusieurs années. Sous son règne, le commerce transsaharien prend un essor spectaculaire du Nord viennent le sel, les tissus, l’encens, les livres. Du Sud partent les épices, le cuivre, l’or, l’ivoire et les esclaves. Les pays côtiers fournissent le miel, le kola, l’huile de palme et l’indigo. Comme monnaie, on se sert des cauris, d’or, de cuivre, de barres de fer ou de bandes de cotonnades. Les impôts permettent l’édification de somptueux bâtiments tels que les mosquées de Tombouctou, Djenné et Gao ou le palais royal de Niani. Les Castes La première caste était celle des guerriers. Elle était composée des 16 clans mandingues dont la haute noblesse qui regroupait les 4 familles alliées à Soundiata, aux noms encore répandus dans la région Alpha, Condé, Camara et Traoré. Puis venaient 5 clans de religieux, ainsi que les marabouts”gardiens de la foi”, les artisans, les griots et enfin les esclaves de guerre. L’EMPIRE SONGHAÏ Les royaumes vassaux de l’empire du Mali n’attendaient qu’une occasion de prendre leur revanche. Ce que fit le petit royaume de Gao, qui donna naissance au plus grand empire que la région eut connu jusqu’à provoquer la convoitise du lointain roi du Maroc. Sonni Ali En 1464, Sonni Ali monta sur le trône du petit royaume de Gao, chez les Songhaïs, établi sur le Niger en aval de Tombouctou. Ce souverain constitua une cavalerie et une flotte de 400 bateaux, puis se lança à l’assaut de Tombouctou, qui fut vaincu en 1468. Cinq ans plus tard, la flotte de Djenné assura la domination de Sonni Ali sur tout le delta intérieur du fleuve. Surnommé “Ali le Grand”, il favorisa le commerce, créa une administration centralisée et prit l’habitude de rédiger des actes officiels. Askia Mohamed Son fils fut un piètre successeur et n’opposa aucune résistance à la prise du pouvoir par Mohamed Sylla, le chef de l’armée appelé ensuite “Askia Mohamed”. Ce coup d’Etat, fomenté par les lettrés de Tombouctou, devait relancer l’islamisation de la région, trop lente à leurs yeux. Askia Mohamed étendit les limites de son empire et favorisa le développement des cités commerciales. C’est sous son règne que Tombouctou atteignit sa plus grande renommée intellectuelle et commerciale. Il a laissé l’image d’un grand bâtisseur et d’un homme profondément religieux. Tombouctou Tombouctou tiendrait son nom de Bouctou, une vieille femme chargée de garder un puits où les caravaniers venaient faire boire leurs chameaux. Située sur la route la plus courte pour aller du Soudan au Caire et dans le monde arabe, la cité ne cessa de prospérer tant sous la domination des Maliens que sous celle des Songhaïs. Avec Djenné au Sud, elle était la plaque tournante des échanges entre les céréales produites dans l’empire et le sel du désert passé sous le contrôle des Askias. Cette richesse permettait d’entretenir nombres d’écoles musulmanes en relation avec les universités du Maroc et d’Egypte. La fin de l’empire Songhaï Fasciné par le prestige de Tombouctou et la richesse supposée des Askias, Al-Mansour, le sultan du Maroc, se lança à la conquête de l’Empire Songhaï. Askia Daoud résista vainement et la guerre civile dévasta le pays qui s’enfonça dans l’anarchie. Les gouverneurs marocains nommés par le sultan furent appelés “Armas” par la population à cause des armes à feu qui avaient assuré leur victoire. Puis les sultans se désintéressèrent du Soudan, trop éloigné de chez eux. LES ROYAUMES DES GRANDS LACS En Afrique centrale, dans la région équatoriale des hauts plateaux, la grande forêt primaire a été peu à peu défrichée par les agriculteurs. Les royaumes qui ont réussi à s’imposer, au cours des siècles, sont fondés sur la possession du bétail. Les conditions climatiques ont longtemps constitué un obstacle à l’évolution des sociétés. Mais les techniques métallurgiques, connues et employées depuis 2000 ans avant dans cette partie du continent, ont permis aux agriculteurs itinérants de défricher des clairières dans la grande forêt primaire qui n’était habitée jusque-là que par des groupes de chasseurs-cueilleurs dont les Pygmées sont les descendants. La culture du sorgho, puis de l’igname, favorisa l’augmentation de la population. Et les espaces défrichés, laissés en jachère, permirent l’introduction de l’élevage en provenance du Nord. Ruhanga fondateur du Kitara La légende fait du Kitara, le premier royaume ayant gouverné la région en donnant un rôle dominant aux possesseurs de bétail. D’après la tradition orale, Ruhanga, l’ancêtre fondateur, avait trois enfants appelés Kana “petit enfant”. Afin de leur donner un nom, il les mit à l’épreuve, confiant à chacun un pot de lait à transporter. Le plus jeune en perdit un peu mais en demanda à ses frères, le deuxième en renversa la moitié et l’aîné tomba à terre en perdant tout. Ruhanga décida que ce dernier ne serait bon qu’à s’occuper des cultures, au deuxième, on confierait les soins du bétail. Quant au premier, le plus malin, il dirigerait les deux autres ! Le royaume du Buganda L’origine de ces premiers royaumes est mal connue. Les traditions évoquent l’arrivée des Chwezis, des pasteurs de la vallée du Nil. Au XVIIe siècle, le Buganda, un des vassaux du royaume du Bunyoro dans l’Ouganda actuel, s’émancipa sous la conduite de son souverain qui portait le titre de “kabaka”. Situé dans une région au sol fertile, bordée à l’est par le lac Victoria, le Buganda entra en contact avec les marchands musulmans, échangeant de l’ivoire contre des cotonnades. Dans la seconde partie du XIXe siècle, les premiers explorateurs européens y furent accueillis avec beaucoup d’égard. Le royaume du Rwanda Certains petits royaumes, entre les lacs Victoria et Kivu, s’épuisèrent en conflits familiaux. Au sud-ouest, celui du Rwanda ne fit pas dans la modestie. Les traditions orales le font descendre directement du ciel par l’intermédiaire de Kigwa “celui qui est tombé” et de son frère Mututsi, qui a donné son nom aux Tutsis. Jusqu’à l’indépendance, la société rwandaise resta divisée en classes sociales sur le modèle imposé par Ruhanga, le roi légendaire du Kitara. LE ROYAUME DU KONGO En Afrique centrale où la forêt est épaisse, les chefs de village qui ont cherché à s’imposer ont dû luter contre une nature hostile. Souverains prestigieux au destin parfois tragique, on les appelle “les rois forgerons”, maîtres en matière de fabrication d’outils pour défricher la forêt. Les échanges avec le Portugal Le royaume du Kongo s’épanouit de part et d’autre de l’embouchure du fleuve Congo grâce à Ntinu Wene, un homme à la poigne de fer. En contact avec le Portugal dès le XVe siècle, le Kongo devient vite le plus grand Etat de la région, fort de ses échanges commerciaux plantes comestibles importées d’Amériques, huile de palme locale, ivoire et cauris monnaie de coquillages ramassés sur la côte. C’est en cherchant un passage pour pénétrer dans l’océan indien que les Portugais le découvrirent. Les premières relations donnèrent lieu à des échanges d’ambassadeurs entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume. Des jeunes Kongolais partirent même faire leurs études en Europe et, en 1513, un des fils du roi de l’époque prononça un discours en latin devant le pape. Mais en raison de la distance, les communications entre les deux pays restaient rares. Et les représentants du Portugal, les commerçants et les aventuriers, finirent par prendre tous les pouvoirs. Ils surveillaient le royaume à partir de l’île de Sao Tomé, au large, qui leur servait d’entrepôt d’esclaves. Sous la pression des Portugais, le Kongo finit par devenir un vassal du Portugal. Il fut même obligé de livrer des esclaves, capturés dans les pays voisins. Mais en 1665, quand les Portugais lui imposèrent de livrer des esclaves kongolais et de dévoiler l’emplacement de ses mines, le souverain du Kongo, Antonio Ier, refusa. Son armée fut vaincue et sa tête ramenée à Loanda, la future Luanda, devenue elle aussi un comptoir portugais. Les Laundas A leur arrivée au Kongo, les Portugais entendirent parler de puissantes chefferies à l’intérieur du bassin du Congo. Les Luandas constituaient la plus dynamique, dominant la région correspondant au Katanga, au Sud du Congo-Kinshasa. Ils devaient leur réputation aux gisements de cuivre qui leur avaient fourni la matière pour créer une monnaie. Au XVIIIe siècle, ils étaient les maîtres du commerce entre le Kongo, dominé par les Portugais pourvoyeurs d’armes à feu, et les côtes de l’océan Indien où ils contrôlaient l’utilisation des cauris qui risquaient de concurrencer leur monnaie de cuivre. L’ABYSSINIE, LE ROYAUME DES NEGUS Le plateau escarpé au centre de l’Ethiopie a permis à une succession de royaumes chrétiens de résister pendant des siècles aux invasions qui bouleversèrent la Corne de l’Afrique. L’histoire de cette région, connue en Egypte antique sous le nom de “pays de Pount”, fut ponctuée de coups d’Etat, d’assassinats et d’intrigues de palais. Le royaume d’Axoum Les premiers habitants de l’Ethiopie étaient apparentés aux populations de la Nubie. Au Ier millénaire avant notre ère, des émigrants du Yémen s’installèrent entre les rivages de la mer Rouge et le lac Tana. Une de leurs tribus, les Habashas, donna son nom à l’Abyssinie et le royaume d’Axoum finit par s’imposer. Axoum était la plus grande puissance de la région quand son roi, Ezana 320-342 après se convertit au christianisme. Les Axoumites dominèrent la mer Rouge et firent des expéditions en Arabie. Ils eurent des relations fructueuses avec l’Extrème-Orient. En 1504, le royaume d’Aloa, avant-dernier des royaumes chrétiens de Nubie, dut céder devant la pression musulmane. Seule résista l’Abyssinie, réfugiée dans son repaire montagneux. Mais les troupes d’invasion commandées pat l’imam Gragne et renforcées pat l’arrivée des Turcs en mer Rouge dévastèrent la région. L’empereur Claudius demanda alors l’aide des Portugais dont les caravelles venaient d’entrer dans l’océan Indien. A l’issue des combats, les troupes de l’imam Grange durent quitter le territoire et les Portugais s’installèrent en Abyssinie. Fasilidas En 1632, le clergé copte souleva la population abyssinienne, contraignant le négus roi Sousneyos à abdiquer et à expulser les jésuites portugais. Son fils Fasilidas 1632-1667 se fit construire une capitale, à Gondar, au nord du lac Tana. En diplomate habile, il noua des relations avec les Turcs, devenus les maîtres de la Méditerranée, et avec le grand Mogol dont l’autorité s’étendait sur la plus grande partie de l’Inde. Fasilidas et ses successeurs enrichirent Gondar de palais édifiés et décorés par des artisans indiens et arabes. Ménélik C’est Ménélik, roi du Choa, une province au sud du lac Tana, qui édifia l’Ethiopie moderne. Reconnu comme négus en 1889, il bâtit un empire en annexant plusieurs régions de la Corne de l’Afrique et en construisant Addis-Abeba la “nouvelle fleur”, une nouvelle capitale, loin de l’Abyssinie et de ses intrigues. Il meurt en 1913 en ayant tout tenté pour éviter à son empire d’être colonisé. LE ROYAUME DU BENIN Sur le pourtour du golfe de Guinée, la forêt a empêché la formation de grands empires. Mais à partir du XVIe siècle, l’établissement de comptoirs commerciaux européens sur les côtes a favorisé l’essor de cités marchandes grâce à leur artisanat, et même, pour certaines, grâce à l’esclavage. Le travail des métaux Avec plus de 130 habitants au km2, le sud du Nigeria est une des régions les plus peuplée d’Afrique. La culture organisée de l’igname depuis 6500 ans semble avoir favorisé cette forte densité de population. C’est dans le petit village de Nol, sur le plateau central, qu’on a trouvé de superbes têtes de terre cuite datant de 500 ans avant notre ère ainsi que des vestiges du travail du fer. Ces connaissances en métallurgie ne cessèrent de s’améliorer pour aboutir à la confection de masques en bronze ou en laiton, véritables œuvres d’art. La cité d’Ifé La ville d’Ifé, au sud-ouest du Nigeria, aurait été fondé il y a plus de 1000 ans, par les Yoroubas, venus du lac Tchad sous la conduite du roi Odoudoua. Après la fondation d’Ifé, ses fils seraient partis chacun de son côté pour créer les cités de Bénin, Oyo et Owo. Il y eut souvent des conflits entre ces cités, mais toutes reconnaissaient Ifé comme leur centre religieux et culturel. Ifé était placée sous l’autorité de l’ “oni”, un roi-prêtre qui présidait aux rituels de la fêtes des ignames. Les cités de Bénin et Oyo Bénin, au sud-est d’Ifé, entre dans l’histoire au Xe siècle. Ses “obas” rois en font un Etat centralisé qui bénéficie de l’affaiblissement d’Ifé et de l’arrivée des Portugais à la fin du XVe siècle. L’oba s’entoure de nombreux artisans qui exécutent des commandes faites pour l’aristocratie portugaise. En contrepartie, les Portugais aident l’oba à régler ses conflits avec les voisins. Sous l’influence portugaise, le Bénin se lance dans la culture du palmier à huile et dans la traite des esclaves. A Oyo, l’ “afalin” roi ou “compagnons des dieux” était secondé par son fils aîné dans la conduite des affaires de l’Etat. Pour éviter que celui-ci ne tente un coup d’Etat après la mort de son père, sept “oyomesis”, des dignitaires chargés de faire respecter la tradition, veillaient à ce qu’il suive son père dans la tombe. Les oyomesis finirent par prendre goût au pouvoir mais les luttes internes et les incursions du Dahomey voisin sonnèrent le glas d’Oyo qui sombra dans le désordre. Le royaume du Dahomey Des émigrants d’Oyo seraient à l’origine du royaume du Dahomey, au sud de l’actuel Etat du Bénin. Sa capitale, Abomey, dont le nom signifie “enceinte fortifiée”, a été édifiée au milieu du XVIIe siècle pour servir de place forte. L’Etat était très structuré et le palais soumis à une étiquette rigoureuse. Le roi ne s’adressait jamais au peuple à voix haute. Il communiquait avec lui par l’intermédiaire du “mêhou”, époux de sa seconde fille, qui devait avoir la même apparence physique que lui. LES SWAHILIS Depuis près de 3000 ans, l’océan Indien est un important centre d’échanges. Des vents réguliers et des eaux calmes ont favorisé les relations entre l’Inde, la Chine, l’Afrique et l’Arabie. Une civilisation originale et pacifique en est le résultat. Arrivée des Shirazis Dans le Nord de l’océan Indien, la mer d’Oman est parcourue depuis 4000 ans par des navires marchands ; les premiers allaient chercher, dans la Corne de l’Afrique, l’encens et les épices pour la Mésopotamie et l’Egypte. Puis les marins grecs profitèrent des vents de la mousson pour faire des échanges sur les côtes africaines. A la fin du VIIe siècle, ce sont les marchands arabes qui établirent des comptoirs commerciaux dans les îles et sur les côtes. Le principal était Kilwa, au sud de la Tanzanie actuelle, riche en or et en ivoire. Vers 950, des troubles religieux à Shiraz, en Perse, poussèrent une partie de la population commerçante à trouver refuge sur les côtes africaines. Ces émigrants, appelés “Shirazis”, construisirent des palais et nouèrent des relations dans le monde musulman. Une population de métis, les “Swahilis” “les gens du rivage”, ne tarda pas à se constituer, usant d’une langue très favorable aux échanges. Le commerce swahili connut son apogée au XVe siècle avec l’arrivée sur les côtes africaines de jonques commerciales chinoises. Zanzibar L’arrivée des caravelles de Vasco de Gama en 1498 sonna le glas de la prospérité swahilie qui ne put résister aux armes à feu occidentales. L’océan Indien passe sous la domination portugaise, hollandaise, puis anglaise au XVIIe siècle. En 1840, le sultan d’Oman transféra sa capitale dans l’île de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Sous la protection des anglais, il exploitait le clou de girofle et faisait commerce de l’ivoire exporté en Europe. En 1898, l’interdiction de l’esclavage et la mainmise de l’Allemagne sur les possessions continentales du sultan marquèrent la fin de la prospérité de l’île. L’archipel des Comores Le nom des Comores vient de l’expression arabe “Djazaïr el-Qamar” les îles de la lune. En se mariant avec les filles des chefs des quatre îles de l’archipel, les émigrés shirazis arrivés au XVIe siècle fondèrent les sultanats, encore à la tête de ces îles aujourd’hui. Ces sultans, qui vivaient du commerce des épices et parfois de piraterie, ne cessèrent d’être en conflit les uns avec les autres. Par ailleurs, les habitants devaient se défendre contre les raids des pirates de Madagascar qui débarquaient souvent à l’improviste pour emmener la population en esclavage. Le Royaume de Madagascar Madagascar s’est peuplée, il y a 2000 ans, d’Africains et d’immigrants indonésiens. Sur l’île jusqu’alors déserte, les grandes tribus comme les Sakalava et les Betsimisaraka fondèrent des royaumes aux coutumes communes. De grands souverains unifièrent le pays à partir du XVIIIe siècle. Des immigrants indonésiens Poussés sur les côtes d’Afrique orientale par les vents de la mousson, les immigrants indonésiens ont probablement apporté avec eux le bananier et le riz, qui offriront une nourriture de base aux Africains. Ils ont aussi donné leur langue, le malgache, parlé aujourd’hui par tous les habitants de l’île. Par ailleurs, Madagascar doit au continent africain le principe de la royauté sacré, et le regroupement de la population en clans. Elle tient plus particulièrement des Swahilis son organisation politique, commerciale et culturelle. Andrianampoinimerina fondateur de l’unité malgache Ramboasalama, autrement dit “le chien bien portant”, l’un des lointains descendants du fondateur d’Antananarivo, prit le pouvoir, dans les années 1790, sous le nom d’Andrianampoinimerina, “le Seigneur au cœur d’Imerina”. Il fonda une administration forte où les gouverneurs avaient autorité sur les chefs de clans locaux. Des assemblées de villages, les fokonolona, étaient responsables devant les inspecteurs royaux. Il s’efforça en vain d’unifier le pays. Son fils, Radama Ier continua sa tentative de modernisation en équilibrant la présence des Français et des Anglais, détenteurs des comptoirs sur la côte. La fin de l’indépendance De 1864 à la conquête française en 1896, Rainilaiarivony fut le véritable chef de Madagascar. Epoux de trois reines successives, Rasoherina, Ranavalona II, puis Ranavalona III, il s’efforça de préserver l’indépendance du pays. Ranavalona II se convertit au protestantisme, ouvrant Madagascar à l’influence de l’Angleterre. Au grand regret de la France, et sous le règne de Ranavalona III, l’île ne put résister aux pressions étrangères. En 1890, le sort de Madagascar fut décidé en dehors des Malgaches, car les Français et les Anglais s’étaient partagé la région. La France céda à l’Angleterre son influence commerciale sur Zanzibar en échange de Madagascar, qui fut annexé en 1896. L’EMPIRE ZOULOU Il y a 200 ans, l’Afrique australe a connu de grands bouleversements des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette période est restée connue sous le nom de Mfécane, l’affrontement. Le Mfécane a d’abord opposé des peuples d’éleveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers. Chaka A la fin du XVIIIe siècle, des pasteurs bantous, les Ngunis, arrivèrent du nord et s’installèrent au bord du Zambèze. Dans un de leurs clans, celui des Abatetwas, naquit un enfant “bâtard”, fils d’un des chefs et d’une danseuse rencontrée au marché. Humilié dès l’enfance, Chaka dut aussi faire face à la jalousie, le jour où il tua de ses mains un lion qui avait fait fuir tous les villageois. Mais informé de son exploit, Dinguiswayo, le grand chef des Abatetwas, le convoqua et en fit son homme de confiance. A sa mort, Chaka prit sa place. Les Zoulous, peuple du ciel Être chef des Abatetwas ne suffit pas à Chaka. Exterminant ses ennemis, sauf les plus jeunes à condition qu’ils s’enrôlent dans son armée, il rassembla tous les Ngunis séparés en petits clans souvent en conflit. Il les obligea à abandonner leur nom et leur dialecte maternel pour s’appeler désormais les Zoulous, le “Peuple du Ciel”. Il organisa son armée en régiments de plus de 1000 soldats d’une même classe d’âge, les impis. Chaka était implacable envers les peureux. Pour obliger ses soldats au combat corps à corps, il avait fait remplacer les lances par de courtes sagaies à large lame, des haches et un bouclier. Au retour d’une expédition, il fit exécuter ceux qui étaient revenus sans leur sagaie. La tactique favorite de ce chef de pasteurs était celle des “cornes de buffle”. Elle consistait à harceler sans cesse l’ennemi pour le rabattre, à la manière des deux cornes d’un buffle, contre des soldats zoulous aguerris qui le décimaient. Les victoires de Chaka firent aussi sa perte car ses excès et sa tyrannie lui avaient aliéné jusqu’à ses plus fidèles lieutenants qui firent sécession. En 1827, à la mort de sa mère, il décréta un deuil d’un an, interdisant à quiconque de boire du lait et aux personnes mariées de vivre ensemble. Sous la direction de Mzilikazi, un groupe n’acceptant pas le célibat s’enfuit vers le Zimbabwe avec des jeunes filles et fonda le peuple Matabélé. Chaka mourut victime d’un complot. Laguerre franco-prussienne de 1870 aura été un désastre et marqué la fin du Second Empire. Mais au sein de cette débâcle, on retiendra comme toujours

C'est nous les Africains...Je vous poste la célèbre chanson de l'armée coloniale C'est nous les Africains Qui revenons de loin Nous venons des colonies Pour sauver la Patrie Nous avons tout quitté Parents, gourbis, foyers Et nous avons au cœur Une invincible ardeur Car nous voulons porter haut et fier Le beau drapeau de notre France entière Et si quelqu'un venait à y toucher Nous serions là pour mourir à ses pieds Battez tambours, à nos amours Pour le pays, pour la Patrie Mourir au loin C'est nous les Africains ! I Nous étions au fond de l'Afrique Gardiens jaloux de nos couleurs, Quand sous un soleil magnifique A retenti ce cri vainqueur En avant ! En avant ! En avant ! II Et lorsque finira la guerre Nous reviendrons dans nos gourbis ; Le cœur joyeux et l'âme fière D'avoir libéré le pays En criant, en chantant en avant ! Un petit hommage à mon grand pêre qui a fait l'Indochine et l'Algérie dans les tirailleurs sénégalais Re C'est nous les Africains... Invité 21/6/2008, 2246Bonsoir,Je me permets de mettre les deux couplets manquant, pour contribuer à cet hommage... Couplet IIPour le salut de notre empire Nous combattons tous les vautours La faim, la mort nous font sourireQuand nous luttons pour nos amoursEn avant ! En avant ! En avantCouplet IIIDe tous les horizons de FranceGroupés sur le sol africainNous venons pour la délivranceQui par nous se fera demainEn avant ! En avant ! En avant !Belle chanson de 1915AmtsPier Re C'est nous les Africains... Ulrich von Hassel 24/6/2008, 1922Oui ces chants et cette époque sont assez émouvants et font un peu sortir de certains préjugés... Re C'est nous les Africains... Major cowburn 24/6/2008, 2013Sous de Gaulle ce fut un chant séditieux,ça valait la "cabanne"Major cowburnGénéral de DivisionNombre de messages 1192Date d'inscription 17/02/2008 Re C'est nous les Africains... Invité 24/6/2008, 2058Ulrich von Hassel a écritOui ces chants et cette époque sont assez émouvants et font un peu sortir de certains préjugés... Bonsoir, Certains préjugés ? La question a 1000 euros Lesquels ? Amts Pier Re C'est nous les Africains... Invité 24/6/2008, 2100GREG ACE a écritC'est un des chants que je chantais pendant mon service. GREG. Moi je ne l'ai jamais chanté normal plus de service militaire ... Amts Pier Re C'est nous les Africains... CM 7/7/2008, 2347Major cowburn a écritSous de Gaulle ce fut un chant séditieux,ça valait la "cabanne" C'est vrai que c'est aussi le chant de l'OAS, du FN etc..... CMCMCaporal-chefNombre de messages 35Date d'inscription 25/01/2008 Re C'est nous les Africains... Invité 8/7/2008, 0741La Cavalerie d'AfriqueC'est nous echo bis les descendants des régiments d'Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers et les goumiers. Gardiens echo bis et défenseurs d'empires magnifiques, Sous l'ardent soleil, chevauchant, sans répit, leurs fiers coursiers. Toujours prêts à servir, à vaincre ou à mourir, Nos coeurs se sont unis, pour la Patrie. Trompettes echo bis au garde à vous sonnez, sonnez à l'étendard, Et que fièrement dans le ciel montent nos trois couleurs nos trois couleurs. Le souffle echo bis de la France anime la fanfare, Et met à chacun un peu d'air du pays au fond du coeur. C'est notre volonté, de vaincre ou de lutter, De consacrer nos vies à la Patrie. La piste echo bis est difficile et toujours nous appelle. Par les Monts pelés de Taza, de Ksar'souk, de Midelt et de Midelt. L'élan echo bis de Bournazel vers le Tafilalet, Sur les Ksours alliés plantera fièrement nos trois couleurs. Ensemble echo bis nous referons gaiement flotter nos étendard, Et suivrons partout hardiment l'éclat des trois couleurs. Ensemble echo bis nous reprendrons demain le chemin du départ, Et pour le pays serons prêts à lutter sans nulle peur. Soldats, echo bis toujours devant, toujours la tête haute, Nous serons présents sous la pluie, dans le vent en avant ! L'ennemi echo bis nous trouvera le coeur plein de courage. Et dans ce combat glorieux revivront tous nos héros. Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Lestraces de ce besoin de compter se retrouvaient partout en Afrique. C’est dans les montagnes du Lebombo entre l’Afrique du sud et le Swaziland, que ce péroné de babouin très particulier on a été découvert dans les années 70. Les datations révèlent que l’âge de cet objet se situe entre 35 000 et 37 000 avant J. C. Un pays, onze langues officiellesL’Afrique du Sud est séparée en deux grands groupes linguistiques bantou, à l’ouest de la chaîne Drakensberg-Karoo les BaSotho, peuples sotho du Nord et du Sud, et les Tswana, et à l’est, les Nguni, peuples zoulou, swazi, xhosa et ndebele. Deux autres groupes occupent une position marginale au Mpumalanga les Tsonga à la frontière mozambicaine et les Venda à la frontière du Zimbabwe. On dénombre onze langues officielles sur le territoire l'anglais, l'afrikaans, le zoulou, le xhosa, le ndebele, le sotho du Nord, sotho du Sud, le swazi, le tswana, le tsonga et le venda, mais d'autres langues sont parlées dans le pays, comme le san ou le nama, descendants de KhoiKhoi près du Botswana et de la Namibie. Les trois principales langues maternelles parlées sont le zoulou avec 23,8 % de locuteurs, le xhosa pour 17,6 %, l'afrikaans pour 13,3 % et l'anglais pour 8,2 %. Mais sachez que quasiment tout le monde parle Zoulous peuple emblématique d’Afrique du SudCe groupe très puissant est originaire de la partie la plus verte du pays, le Natal. Dans les années 1820, sous les ordres de Shaka, les Zoulous ont semé la terreur dans toute la sous-région. Leur combativité les a amenés à affronter d’autres tribus noires, mais aussi les Boers et les Anglais auxquels ils infligèrent une des plus terribles corrections de l’histoire coloniale. Aujourd’hui, les fils du Ciel » conservent un poids politique certain, notamment grâce à leur roi. Parlée par 23,8 % des Sud-Africains, la langue des Zoulous est la première du pays. Qui ne connaît pas la musique et les danses traditionnelles qui ont traversés les frontières grâce au célèbre Zoulou blanc », Johnny Clegg ?Le peuple swazi au SwazilandLes ancêtres du peuple swazi actuel vivaient sur la côte du Mozambique. Aujourd’hui, environ la moitié de la population vit dans le royaume indépendant du Swaziland, un petit État enclavé sur le territoire, coincé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Un système de régiments royaux, que l’on intégrait en fonction de son âge, a permis aux Swazi de rester très soudés face aux agresseurs. En Afrique du Sud, ils sont concentrés dans la région de l’ancien territoire autonome du souplesse du peuple xhosaSur la côte est de l’Afrique du Sud, on rencontre le plus méridional de tous les peuples bantous les Xhosa. On le surnomme le peuple rouge » car les adultes portaient souvent des vêtements teints en rouge. Contrairement à celle des Zoulous, leur société traditionnelle est organisée de manière très souple. Il n’existe aucune séparation entre les dieux et la nature dans laquelle se trouve l’homme. Au début du XVIIIe siècle, les Xhosa ont été les premiers Noirs à rencontrer les Blancs. Du contact avec les Bochimans, leur langue, la deuxième du pays parlée par 17,6 % de la population, conserve les fameux clics ». Pour la petite histoire, Nelson Mandela est né à Mvezo, en pays couleurs du peuple ndebeleLes Ndebele vivent au nord-est et à l’est de Pretoria. Fortement influencé par son voisin sotho, ce petit groupe n’en a pas moins développé une forme d’art aujourd’hui reconnue. Chaque maison ndebele est décorée de motifs géométriques aux couleurs vives. Certaines femmes ndebele portent des parures de 25 kg les anneaux de cuivre perlés s’empilent autour du cou et de la taille. Selon la tradition, leur nombre correspondrait à la réputation de la santé sexuelle de l’époux…Les Sotho ensemble de peuples du NordOn distingue les Sotho du Nord. Il s’agit d’un ensemble de peuples parlant principalement le pedi. Les guerriers du chef Mzilikazi mirent fin à l’empire des Pedi. Les Sotho du Nord sont répandus de la frontière du Zimbabwe à Pretoria. Le peuple lobedu vénère toujours la reine de la Pluie » appelée Modjadji, descendante d’une princesse exilée du XVIe siècle. La reine, que ses sujets voient immortelle, ne se marie jamais. Elle porte les enfants d’hommes anonymes. Une de ses filles devient reine à son tour, recevant le pouvoir de faire tomber la pluie sur les cultures. On citera également les Ntwana du Mpumalanga, dont les femmes portent des anneaux autour du cou et de la taille, comme les femmes ndebele. Les trois couleurs sont le blanc, le rouge et le bleu, que l’on retrouve sur le plumage de l’aigle annonciateur de la pluie. Le sepedi est la quatrième langue la plus parlée du Sotho du Sud ou LesothansIls vivent quant à eux autour de Phuthaditjhaba, l’ancienne capitale du bantoustan du QwaQwa. C’est l’histoire étonnante d’un ensemble de clans qui allaient devenir un peuple, puis une nation, grâce à un grand chef et aux missionnaires français. Vers 1825, leur chef Moshesh regroupe plusieurs tribus harcelées par les Zoulous et se retranche derrière la forteresse montagneuse des Maluti. Dans son nid d’aigle, il se fait roi et sollicite l’aide des missionnaires. En 1933, la Mission évangélique de Paris lui envoie trois jeunes pasteurs, dont le Béarnais Eugène Casalis, qui deviendra son plus proche conseiller politique. Pendant de longues années, le roi et les missionnaires conduisent les affaires du territoire au grand agacement des Boers. Vers 1860, l’Église catholique s’intéresse, elle aussi, aux Sotho. Le père Jean-François Allard fonde une mission, Roma, qui est aujourd’hui la ville universitaire du peuple tswana réintégré à l’Afrique du SudLa tradition orale tswana nous apprend que ce peuple est constitué de nombreux clans rivaux, dispersés depuis des siècles sur un immense territoire entre l’actuel Botswana et le Lesotho. Au XIXe siècle, ces tribus contrôlaient une bonne partie de l’ouest du Transvaal, avant d’être dispersées par des hordes de Zoulous. Aujourd’hui, le Botswana, d’une densité de 2 hab./km², est peuplé à 80 % de Tswana. En Afrique du Sud, environ 3 millions de Tswana vivent sur le territoire éclaté de l’ancien bantoustan indépendant du Bophuthatswana entre le nord de Pretoria et l’est de Bloemfontein. En 1994, peu avant les élections sud-africaines, les Tswana ont fait leur révolution populaire pour obtenir, contre l’avis de leur président, leur réintégration à l’Afrique du Sud. Les touristes ne connaissent souvent du pays tswana que le fameux complexe de Sun City, véritable cocktail africain de Las Vegas et de meilleurs pisteurs en brousse les TsongaSoshangana, chef zoulou en exil, quitte le Natal et gagne le Mozambique, où il soumet la population tsonga pour fonder un empire. En 1894, à l’heure du déclin, les Tsonga émigrent dans les basses plaines du Mpumalanga et au nord du Natal. Autour du parc Kruger, les Tsonga, qui s’appellent Shangaan en hommage à leur grand chef, sont considérés comme les meilleurs pisteurs en Venda et le dieu PythonCe peuple très mystérieux se rassemble dans la région du Nord, principalement sur le territoire de l’ancien bantoustan indépendant du Venda. Les traces d’installation remontent à 1700 avant Jésus-Christ. Les Venda ont appartenu, un temps, à l’empire du Monomotapa au Zimbabwe. De fructueux rapports commerciaux ont été établis très tôt avec les navigateurs de l’océan Indien. Protégé par la barrière naturelle du Soutpansberg, ce peuple a su développer une culture traditionnelle très particulière autour d’un animal sacré, le python. Une prêtresse vous donnera peut-être l’autorisation d’entrer sur le site sacré du lac Fundudzi, résidence du dieu Python ! Après l’accession à l’indépendance par rapport à l’Afrique du Sud en 1979, et jusqu’en 1994, les dirigeants de l’État ont basé leur autorité sur la terreur. On ordonnait au plus haut niveau des meurtres rituels précédés de mutilations atroces. En 1986, une chasse à l’homme fut organisée pour imposer la circoncision. Les Lemba, qui vivent parmi les Venda, sont considérés comme étant les descendants des commerçants sémites venus d’ premiers chasseurs-cueilleurs les SanIl y a plus de 20 000 ans, leur territoire s’étendait de la Corne de l’Afrique au cap de Bonne-Espérance. Petits, le teint ocre, la peau très ridée, les pommettes saillantes, les San, du néerlandais bosjesman, homme de la brousse », bushman en anglais, bochiman en français, ont le type mongoloïde. Ils se déplaçaient sur de grandes distances, en petits groupes, sans être soumis à une hiérarchie quelconque. Ce peuple du fond des âges, qui ne compte que quelques centaines de représentants en Angola, en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud, lègue aux générations futures des milliers de peintures et de éleveurs le peuple khoïContrairement aux Bochiman, les Khoï pratiquaient l’élevage. Ils vivaient dans toute l’Afrique australe, en habitat semi-groupé, contraints à se déplacer souvent pour renouveler les pâturages. De nos jours, environ 35 000 Khoï subsistent en Namibie ce sont les Nama. En Afrique du Sud, des communautés métissées khoï vivent bien organisées à Griquatown, à Kokstad ainsi qu’aux portes du population métissée et le peuple métisLes premières populations métis, ou coloured comme on les appelle ici, étaient les descendants des colons blancs et des femmes esclaves déportées de leur pays d'origine et souvent violées par leur maître. Aujourd'hui, après plus de trois cents ans de métissage, ils ont du sang européen, africain des esclaves venus d'Afrique centrale et de l'Ouest, malgache, malais, indonésien, indien et d'autres peuples d'Asie. Ils ont construit une culture qui leur est propre, sont les premiers locuteurs de l’afrikaans et ils mènent une vie aussi proche que possible de celle des Africains blancs. Cette communauté, installée surtout au Cap et dans le Karoo, a toujours joué un rôle politique ingrat. Sous l’apartheid, les Métis formaient une race » distincte, d’où la majuscule ! Cette race » avait la faveur des Blancs. Ce groupe est durement touché par l’alcoolisme, car leur paye était encore tout récemment versée »… en liquide dans la région où ils vivent en majorité en constituant les petites mains des grands vignobles. En général, les Métis sont chrétiens, assez souvent catholiques, à l’exception des Malais qui eux sont les descendants d’activistes musulmans expulsés des colonies d’Asie par les Néerlandais. Ils forment plus de 50 % de la population totale dans les provinces du Cap-Occidental et du Blancs, Boers et anglophonesC’est la seule tribu blanche d’Afrique. Environ 5 millions d'habitants, soit 9,4 % de la population, un chiffre en perte de vitesse face à l'exil de certains en Europe et aux États-Unis, mais qui connaît un nouveau phénomène de retour au pays depuis 2008. Ils sont divisés en deux camps bien distincts qui ne s'apprécient pas beaucoup les Afrikaners ou Boers, 60 % des Blancs, descendant des colons néerlandais, qui parlent afrikaans, ainsi que les Métis du Cap, sont très conservateurs et fervents chrétiens, et les anglophones, 40 % de la population, descendant des colons anglais, plutôt démocrates et progressistes. Une détermination et un courage hors du commun, une foi chrétienne chevillée au corps, un enracinement africain sans billet de retour, un complexe de supériorité né de leur expérience unique, un mépris congénital de l’Anglais voilà les Afrikaners, avec les risques de simplification que cela comporte. Un bémol cependant, la nouvelle génération est moins à cheval sur les principes de papa, plus ouverte, mais tout aussi craintive des Noirs. Après la fin de l'apartheid, certains Blancs très conservateurs ont voulu créer leur communauté entièrement blanche, baptisée Orania dans l’État libre, constituée aujourd'hui de fermiers blancs vivant dans un autre siècle, plutôt miséreux et isolés. Les anglophones descendent des colons britanniques de 1820, des commerçants du Natal ou des chercheurs d’or et de diamants. Traditionnellement plus libéraux que les Afrikaners, c’est-à-dire plus à gauche, ils ont adopté un style de vie colonial sans toutefois se défaire de leurs attaches européennes, au cas où un jour il leur faudrait partir. Les Français huguenots arrivés avec les premiers colons néerlandais ont évidemment été assimilés aux Boers au cours des siècles, seuls les patronymes restent 25 % des noms afrikaners sont d'origine française. On trouve aussi des petites minorités de descendants portugais et Indiens et AsiatiquesAvec 1,2 million d'habitants, c'est la communauté indienne la plus importante au monde à vivre en dehors de ses frontières. Sa formation remonte à 1860, lorsqu’un grand nombre d’Indiens de Madras ont été amenés en Afrique du Sud pour travailler dans les plantations sucrières, en qualité d'employés car les Anglais étaient anti-esclavagistes mais recherchaient de la main-d'œuvre bon marché. Plus de 80 % des Indiens vivent encore au KwaZulu-Natal aujourd'hui, principalement à Durban, surnommée la Bombay africaine. Ils parlent tous anglais mais pratiquent aussi leurs langues maternelles. Deux tiers d’entre eux sont hindous, les autres musulmans. L’Afrique du Sud compte encore 13 000 Chinois, descendant des 63 000 Asiatiques venus travailler dans les mines d’or au début du pays d’accueil les étrangers expatriésDisons-le, l'Afrique du Sud, c’est l’auberge espagnole. Le pays compte 600 000 Portugais, la plupart repliés d’Angola et du Mozambique, 80 000 Grecs, 60 000 Italiens et quelque 10 000 Français. Les Juifs forment une minorité d’environ 120 000 personnes, très active dans les milieux d’affaires. Environ 500 000 personnes se disent originaires d’un des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe. Si beaucoup d'affairistes habitent plutôt à Johannesburg, la région du Cap est choisie pour sa qualité de vie par des expatriés en mal de soleil qui travaillent essentiellement dans le clandestins, de 3 à 8 millions ?En Afrique du Sud, les clandestins sont principalement des Mozambicains et des Zimbabwéens. Selon Carien Engelbrecht, coordinatrice chez Planact, la population de Johannesburg est constituée de 10 à 30 % d’immigrés sans papiers, mais elle reste évidemment difficile à évaluer. L’immigration clandestine en provenance d’Afrique francophone RDC, Burundi, Rwanda, Cameroun, Sénégal se chiffre en dizaines de milliers. Certains clandestins prennent des risques incroyables pour entrer en Afrique du Sud. Ils traversent le Limpopo plein de crocodiles ou errent dans le parc Kruger, à la barbe des lions. Dans une lettre adressée à un quotidien local, un Sud-Africain s’est élevé contre le triste destin des fauves, abattus pour avoir mangé des étrangers en situation irrégulière, comme le raconte le livre Le Safari de notre vie de Nadine Gordimer. Dansla langue des peuples Ngunis, "Zoulou" signifie "ciel". c'est ainsi que s'appelait le chef de clan qui mena son peuple depuis l'Afrique centrale vers la vallée d'Umfolozi, au sud-est, pour y fonder la lignée royale vers 1709 dans ce qui est aujourd’hui le kwazulu natal. Les Zoulous étaient à l’origine un clan mineur, fondé par kaNtombhela Zoulou, appartenant au groupe des 4e régiment de chasseurs d'Afrique Insigne régimentaire du 4e RCA Création 1839 Dissolution 1962 Pays France Branche Armée de Terre Type Régiment de blindés Rôle Cavalerie Devise Ma vie est dans l'action Inscriptionssur l’emblème Miliana 1842Taguin 1843Isly 1844 Balaklava1854Alsace 1914Uskub 1918 Mitrovitza 1918Medjez-El-Bab 1942AFN 1952-1962 Guerres guerre de 1870Première Guerre mondialeDeuxième Guerre mondialeGuerre d'Algérie Fourragères aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 Décorations croix de guerre 1914-1918 deux palmescroix de guerre 1939-1945 une palmecroix de l'ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaivescroix de guerre serbe avec citation à l'ordre de l'armée Le 4e régiment de chasseurs d'Afrique 4e RCA est un régiment de cavalerie de l'armée française, créé en 1839 et dissous en 1962. Ses traditions sont gardées par le 4e régiment de chasseurs. Création et différentes dénominations 1839 création du 4e régiment de chasseurs d'Afrique . 1856 dissous; devient chasseurs de la Garde impériale 1867 nouvelle formation du 4e régiment de chasseurs d'Afrique. 1944 dissous. 1948 le 4e régiment de spahis tunisiens devient 4e régiment de chasseurs d'Afrique 1959 dissous. Le 9e régiment de chasseurs d'Afrique est renommé 4e régiment de chasseurs d'Afrique 1962 dissous. Historique des garnisons, campagnes et batailles 1839 à 1854 Organisé à Bône le 23 décembre 1839[1] avec les 6e escadrons des 2e et 3e régiments de chasseurs d'Afrique et des détachements des 2e, 3e, 4e, 5e, 7e, 8e, 9e, 11e et 12e dragons, des 1er, 2e, 3e, 5e, 6e et 7e lanciers et du 2e hussards. Il participe aux opérations militaires en Algérie de 1839 à 1853 combat de Merjazergha en 1840 ; Expédition de Miliana en 1841 ; expédition de l'Ouarensemis 1842 ; expédition contre les Beni Menasser, les Beni Menad, les Beni Madoun, Taguin 1843 prise de la smala d'Abd el-Kader par le duc d'Aumale ; expédition contre les Flittas ; combat de l'Oued-Molah 1843 ; Isly 1844 ; expédition contre les Ouled-ali-ben-Hammed 1844 ; combat de Tifour, de la plaine de Mina, de l'Oued-Temba 1845 ; combat du Djebel-Sour 1848 ; siège de Laghouat 1852 ; expédition des Babors 1853 Il participe le 11 novembre 1843 au combat de l'oued El Malah ou est tué le kalifat, Mohammed Ben Allel dit Sidi-Embarek, conseiller d'Abd-el-Kader et qui était son véritable homme de guerre[réf. nécessaire]. Second Empire Le monument du 4e au Mémorail des chasseurs d'Afrique de Floing. Il participe aux opérations en Crimée de 1854 à 1856[1], avec l'Armée d'Orient Balaklava où aux ordres du colonel de Champéron, il charge pour sauver la brigade légère anglaise de la destruction totale[2] Inkerman Le régiment est licencié le 5 avril 1856, une partie de ses effectifs formant le régiment des chasseurs de la Garde Impériale[1]. Le 4e régiment de Chasseurs d'Afrique est recréé à Mostaganem le 1er avril 1867[1], avec des détachements du 1er, 2e, 3e régiment de chasseurs d'Afrique, du 1er hussards et du 4e chasseurs. En 1870, il participe aux opérations dans le Sud-Ouest algérien. France 1870-1871 Au 1er août 1870, le 4e régiment de chasseurs d'Afrique fait partie de l'Armée du Rhin. Avec le 2e régiment de chasseurs d'Afrique du colonel de la Martinière, le 4e forme la 2e Brigade aux ordres du général de Lajaille. Cette 2e Brigade avec la 1re Brigade du général Margueritte et deux batteries à cheval, constituent la 1re division de cavalerie commandée par le général de division baron du Barail. Cette division de cavalerie évolue au sein de la réserve de cavalerie ayant pour commandant en chef l'empereur Napoléon III. - 7 août - de Lunéville, la 1re division devait rejoindre Metz - 31 août 1870 - Bataille de Sedan Avec l'Armée de la Loire, il fournit 2 escadrons au 2e régiment de marche de Chasseurs d'Afrique. 1871 à 1914 Sud-Oranais 1881-1882 Tunisie 1882 Pendant l'insurrection de 1881-1882, le régiment combat à Chellaha 1881 ; contre les Beni-Guil, les Hamyan, les Sidi-Ckeik et au combat de Temaïd-ben-Salem en 1882. Première Guerre mondiale 1914 - Alsace 1918 Armée française d'Orient - Uskub - Mitrovitza - Libération de l'Albanie Entre-deux-guerres Régiment à cheval, le 4e RCA est partiellement motorisé le 1er avril 1933 il reçoit deux escadrons d'automitrailleuses de découverte AMD Laffly 50 3e et 4e escadrons. Le 30 octobre 1934, le 2e escadron du régiment est motorisé avec le matériel Laffly 50 AM et Berliet VUDB[3] du 6e escadron du 1er régiment étranger de cavalerie[4]. Deuxième Guerre mondiale Le 4e RCA est déployé face à l'Italie fasciste, restée neutre au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Son 2e escadron est notamment rattaché au 1er RCA de la 6e DLC[4]. Le 4e RCA est engagé en 1942-1943 dans la campagne de Tunisie. Dès l'invasion de la Tunisie par les Allemands le 9 novembre, le 4e RCA reçoit l'ordre de ne pas intervenir[5]. Le régiment participe ensuite au premier combat le 19 novembre 1942 à Medjez el-Bab[6]. En 1943, il doit être affecté à la 3e division blindée mais devient un régiment d'instruction, dissous en 1944. de 1945 à nos jours Le 4e régiment de chasseurs d'Afrique est recréé à Gabès le 1er août 1948 par changement de nom du 4e régiment de spahis tunisiens[7]. Initialement doté d'automitrailleuses M8, le régiment reçoit en renfort 17 chars légers M24 en 1951[8]. Le 4e RCA est dissous en 1959 après le retrait français de Tunisie. Le 9e RCA de Batna, en Algérie, est alors renommé 4e régiment de chasseurs d'Afrique[7]. Il est alors équipé de chars légers M24 et d'automitrailleuses M8[8]. Le 4e RCA est définitivement dissous le 15 novembre 1962 à Sissonne[7]. Traditions Devise Ma vie est dans l'action Insigne Insigne du 4e RCA - Type 1 Insigne du 4e RCA - Type 2 L'insigne premier modèle du 4e RCA présente une mosquée dans un croissant, chargé d'un écusson portant le numéro 4. Le second modèle, créé en 1959, est une reprise directe de l'insigne du 9e RCA, le numéro 9 étant remplacé par le numéro 4. Étendard Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9],[10] Décorations Sa cravate est décorée croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes, croix de guerre 1939-1945 avec une palme, croix de l'ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaives, croix de guerre serbe avec citation à l'ordre de l'armée. il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. Chant {{c'est nous les descendants des régiments d Afrique . gardiens, gardiens et défenseurs d empires magnifiques }} Chefs de corps 1839-1842 colonel Martin de Bourgon 1842-1846 colonel Tartas 1846-1851 colonel Dupuch de Feletz[11] 1851-1852 colonel de Goussencourt 1852-1855 colonel Coste de Champéron 1855-1856 colonel de Cauvigny 1860-1865 colonel Alexandre Bernard Simétrius Francq, décédé à Milianah Algérie le 25 mai 1865[12] 1867-1869 colonel Champion Dubois de Nansouty 1869-1871 colonel de Quélen 1871-1873 colonel Bonvoust 1875 colonel Innocenti 1883 colonel Letenneur 1887 colonel Courtiel 1895 lieutenant-colonel du Puch[13] 1897 colonel Michel-Wallon 1900 Bernard 1907-1914 Colonel de Buyer 1915-06/1917 ? 06/1917-1919 lieutenant-colonel Labauve 1919-1926 colonel de Clavière 1926-1928 lieutenant-colonel d'Aumale 1928-1931 colonel Vicq 1931-1934 lieutenant-colonel de Calonne d'Avesmes 1934-1937 colonel Marchal 1937-1940 lieutenant-colonel Quesnel 1940-1941 lieutenant-colonel Hallier 1941-1943 colonel Guy Le Couteulx de Caumont 1943-1943 lieutenant-colonel Jousseaume de la Bretesche 1943-1944 colonel de Truchis de Varennes 1944-1945 lieutenant-colonel de Vandière de Vitrac 1948-1948 colonel R. Nicole 1948-1950 lieutenant-colonel Moissenet 1950-1953 lieutenant-colonel Roumiantsoff 1953-1957 lieutenant-colonel J. Blanc 1957-1959 lieutenant-colonel A. L'Eleu de la Simone 1959-1961 colonel M. Renoult 1961-1962 lieutenant-colonel H. Duclos de Bouillas Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment Personnalités ayant servi au sein du régiment Charles de Foucauld Maurice Géminel Jean Larrieu Notes et références ↑ a b c et d Sicard et Vauvillier 1999, p. 9. ↑ il est devenu le régiment ami du 4e Light Dragoons, devenu 13e Hussards britannique. Tradition aujourd'hui reprise par le 4e Chasseurs ↑ Jean Tartare et François Vauvillier, La voiture de prise de contact Berliet VUDB », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135,‎ janvier 2021, p. 33-48 ↑ a et b Jean Tartare et François Vauvillier, Automitrailleuse de découverte Laffly 50 AM II », Histoire de guerre, blindés et matériel, no 132,‎ avril 2020, p. 53-62 ↑ Louis Audouin-Dubreuil, Au prestigieux rendez-vous de Carthage La guerre de Tunisie novembre 1942 - mai 1943, Paris, Payot, 1945 EAN 9782357023758, p. 15, 19 ↑ Pierre Darcourt, Armée d'Afrique La revanche des drapeaux, La Table ronde, 1972 ISBN 978-2-7103-9346-7, lire en ligne ↑ a b et c Sicard et Vauvillier 1999, p. 72. ↑ a et b Sicard et Vauvillier 1999, p. 73. ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007 ↑ Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 A NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie ↑ Issu de la famille Morand du Puch. ↑ Source Légion d'honneur et service intérieur des archives et décorations. Fils de Louis Bernard Francq, baron et colonel du 10e régiment de cuirassiers de 1809 à 1812 Auxonne 1766, Corbeil 1818. Source Service historique des armées et fort de Vincennes, plus état civil de la ville de Paris. ↑ Neveu du colonel Dupuch de Feletz et aussi issu de la famille Morand du Puch. Voir aussi Sources et bibliographies Sur la vie d'un chasseur d'Afrique 4e RCA durant la grande Guerre, voir "L'Histoire d'un conscrit de 1913", d'Elie DUREL, Edilarge Ed Ouest France 2008. Jacques Sicard et François Vauvillier ill. Frédéric Robin, Les Chasseurs d'Afrique, Paris, Histoire & collections, coll. L' encyclopédie de l'Armée Française » no 1, 1999, 182 p. ISBN 978-2-908182-87-3. Historique du 4e régiment de chasseurs d'Afrique depuis sa formation 1839 jusqu'à la fin de la Grande Guerre 1919, Bizerte, Impr. française, 108 p., lire en ligne sur Gallica. Articles connexes Régiments ayant participé à la conquête de l'Algérie par la France Régiments des colonies Liste des régiments français Régiment de cavalerie français Liens externes Historique succinct du 4e RCA durant la Première Guerre mondiale Historique succinct du 4e RCA des origines à 1906 4e régiment de chasseurs Les régiments de chasseurs d'Afrique
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LES TROMPETTES D’AÏDA C’est nous les descendants des régiments d’Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et défenseurs d’empires magnifiques Sous l’ardent soleil chevauchant sans répit leurs fiers coursiers Toujours prêts à servir A vaincre ou à mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-à-vous sonnez, sonnez à l’étendard Et que fièrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met à chacun un peu d’air du pays au fond du coeur C’est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelés de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliés plantera fièrement nos trois couleurs Ensemble nous referons gaiement flotter nos étendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du départ Et pour le pays serons prêts à lutter sans nulle peur Soldats, toujours devant, toujours la tête haute Nous serons présents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos héros Quelrapport les afro-descendants nés en Europe entretiennent-ils avec leur double culture et l’Afrique ? April 26, 2021 April 28, 2021 by Audrey Abaca. En juin 2020, j’ai réalisé le questionnaire en ligne “Toi, ton africanité et ton pays d’origine” auprès de 306 participants. Cette étude porte sur le rapport qu’entretiennent les personnes nés en Europe de parents immigrés Accueil Découvrez toutes nos études Les troupes coloniales françaises Journée de l'armée d'afrique et des Troupes coloniales. Date de création 1917 Date représentée 1917 © Collections La Contemporaine Date de publication Juillet 2006 Auteur Laurent VÉRAY En 1914-1918, les opérations militaires n’ont pas été très importantes en Afrique. En revanche, les soldats originaires des colonies ont joué un rôle considérable sur les fronts européens et dans les Balkans, en particulier pour l’armée française qui a recruté près de 158 000 hommes en Afrique du Nord et 134 000 en Afrique noire sur 8 700 000 hommes qui ont combattu en métropole. L’ensemble des troupes coloniales mobilisées durant le conflit s’élève à 600 000 selon Marc Michel. Cette affiche a été réalisée par le peintre et dessinateur réaliste Lucien Jonas, dont les œuvres régulièrement publiées dans la presse en particulier dans L’Illustration connaissent un grand succès pendant toute la guerre. Elle annonce une journée de charité, comme on en organise depuis le début du conflit au niveau national ou départemental en faveur des soldats. Intitulée Journée de l’armée d’Afrique et des troupes coloniales », elle représente des soldats de l’armée coloniale française lancés à l’assaut d’une position allemande, thème qui en fait la grande originalité c’est sans doute la première affiche qui le traite. Au premier rang de ces fougueux combattants figure un tirailleur sénégalais, le plus connu des soldats coloniaux, qui s’avance en criant et en brandissant son fusil, plein de rage et de courage. L’affichiste l’a particulièrement mis en valeur il est en effet au centre et occupe pratiquement toute la hauteur de l’image. Son attitude et son regard traduisent sa détermination. Sa capote en lambeaux, qui laisse entrevoir le jaune et le bleu de son uniforme, prouve que même les barbelés allemands n’ont pu l’arrêter. On peut supposer que le fantassin casqué se trouvant à sa gauche est un Maghrébin. Ce sont l’élan et le mouvement vers l’avant des combattants qui caractérisent l’ensemble de cette affiche, cherchant ainsi à témoigner de l’ardeur et de la bravoure des Africains, comme de leur fierté de se battre pour la France, par reconnaissance pour la Mère Patrie ». La composition rappelle beaucoup l’affiche Les Amazones au combat de Dogba », réalisée par Charles Castellani en 1897, qui illustre la sauvagerie des indigènes lors de la conquête coloniale. Mais ici, il est clair que la sauvagerie » a été domptée l’indigène porte l’uniforme français et mise au service de la bonne cause ces troupes de choc doivent servir à l’anéantissement de la barbarie » allemande. De ce point de vue, l’affiche reflète fidèlement l’opinion que, selon la théorie élaborée par le général Mangin en 1910, le commandement français avait de la force noire » et de sa capacité à participer efficacement aux coups durs » de la guerre en Europe. Laurent GERVEREAU, La Propagande par l’affiche, Paris, Syros-Alternatives, MICHEL, Les Africains et la Grande à l’Afrique 1914-1918, Paris, Karthala, AUDOIN-ROUZEAU et Jean-Jacques BECKER dir., Encyclopédie de la Grande Guerre, 1914-1918, Paris, Bayard, 2004. Laurent VÉRAY, Les troupes coloniales françaises », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 19/08/2022. URL Albums liés Découvrez nos études Commune le peuple en arme La Commune et le peuple de Paris en armes La Commune n’a pas disposé d’armée au sens strict. 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C’est la guerre, nous sommes en août 1914 ; j’aurai bientôt cinq ans » Autre témoignage : « ‘L’Église doit subsister !’, c’est le mot d’ordre Côte d'Ivoire 16 août 2022Trois ans de vide laissé par Dj Arafat, ses fans divisés dans la commémorationAbidjan © 2022 Afriquinfos- Trois ans après le décès de DJ Arafat, le chanteur reste encore dans les mémoires en […] 12 août 2022 Afrique de l'Ouest 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako La médiation togolaise patine, tous les esprits préparés pour une issue négociée de ce différendLa négociation reste privilégiée pour obtenir la libération de 49 soldats ivoiriens détenus depuis un mois à Bamako et accusés […] Lire la suite » 11 août 2022 Afrique de l'Ouest Athlétisme Marie-José Ta Lou établit un nouveau record d’Afrique sur 100mMonaco © 2022 Afriquinfos- Après la déception des Mondiaux d’Athlétisme où elle a fini 7ème de la finale, voilà de quoi […] Lire la suite » Afrique de l'Ouest En Côte d’Ivoire, le Gouvernement accélère les mesures pour endiguer la cherté de la vieAbidjan © 2022 Afriquinfos- La cherté de la vie sévit depuis plusieurs années en Côte d’Ivoire. 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Il borde la Guinée au nord-ouest, le Libéria à l’ouest, le Mali au nord-ouest, le Burkina Faso au nord-est, le Ghana à l’est et le golfe de Guinée océan Atlantique au sud. La langue officielle de la république est le français, les langues autochtones locales étant également largement utilisées, notamment le baoulé, le dioula, le dan, Anyin et cebaara sénoufo. Au total, il y a environ 78 langues différentes parlées en Côte d’Ivoire. Le pays compte de grandes populations de musulmans, de chrétiens principalement catholiques romains et de diverses religions sa colonisation par les Européens, la Côte d’Ivoire abritait plusieurs États, dont Gyaaman, l’Empire Kong et Baoulé. La région est devenue un protectorat de la France en 1843 et a été consolidée en tant que colonie française en 1893 au milieu de la ruée européenne pour l’Afrique. Elle a obtenu son indépendance en 1960, dirigée par Félix Houphouët-Boigny, qui a dirigé le pays jusqu’en 1993. Relativement stable par rapport aux normes régionales, la Côte d’Ivoire a établi des liens politiques et économiques étroits avec ses voisins ouest-africains tout en maintenant des relations étroites avec l’Occident , en particulier la France. La Côte d’Ivoire a connu un coup d’État en 1999 et deux guerres civiles pour des motifs religieux, d’abord entre 2002 et 2007 et de nouveau en 2010-2011. En 2000, le pays a adopté une nouvelle constitution. La Côte d’Ivoire est une république dotée d’un fort pouvoir exécutif confié à son président. Grâce à la production de café et de cacao, le pays était une puissance économique en Afrique de l’Ouest dans les années 60 et 70, bien qu’il ait traversé une crise économique dans les années 80, contribuant à une période de troubles politiques et sociaux. Ce n’est que vers 2014 que le produit intérieur brut a de nouveau atteint le niveau de son pic dans les années 70. Au 21e siècle, l’économie ivoirienne a été largement basée sur le marché, et elle dépend encore fortement de l’agriculture, la production de cultures de rente des petits exploitants étant de la Côte d’IvoireMigration terrestreLa première présence humaine en Côte d’Ivoire a été difficile à déterminer car les restes humains n’ont pas été bien préservés dans le climat humide du pays. Cependant, des fragments d’armes et d’outils récemment trouvés en particulier, des haches polies coupées dans le schiste et des restes de cuisine et de pêche ont été interprétés comme une indication possible d’une grande présence humaine pendant la période du Paléolithique supérieur 15 000 à 10 000 avant JC. ou au minimum, la période néolithique. Les premiers habitants connus de la Côte d’Ivoire ont laissé des traces éparses sur tout le territoire. Les historiens pensent qu’ils ont tous été déplacés ou absorbés par les ancêtres des habitants indigènes actuels, qui ont migré vers le sud dans la région avant le 16e siècle. Ces groupes comprenaient les Ehotilé Aboisso, Kotrowou Fresco, Zéhiri Grand Lahou, Ega et Diès Divo. Périodes pré-islamique et islamique La première histoire enregistrée apparaît dans les chroniques des commerçants nord-africains berbères, qui, dès les premiers temps romains, ont mené un commerce de caravanes à travers le Sahara en sel, esclaves, or et autres marchandises. Les terminaux sud des routes commerciales transsahariennes étaient situés à la lisière du désert, et à partir de là, le commerce complémentaire s’étendait jusqu’au sud jusqu’à la lisière de la forêt tropicale. Les terminaux les plus importants, Djenné, Gao et Tombouctou, sont devenus de grands centres commerciaux autour desquels les grands empires soudanais se sont développés. En contrôlant les routes commerciales avec leurs puissantes forces militaires, ces empires ont pu dominer les États voisins. Les empires soudanais sont également devenus des centres d’éducation islamique. L’islam a été introduit dans l’ouest du Soudan par des commerçants musulmans berbères d’Afrique du Nord; il s’est propagé rapidement après la conversion de nombreux dirigeants importants. À partir du 11ème siècle, époque à laquelle les dirigeants des empires soudanais avaient embrassé l’islam, il s’est propagé vers le sud dans les régions nord de la Côte d’Ivoire contemporaine. L’Empire du Ghana, le plus ancien des empires soudaniques, a prospéré dans la région englobant l’actuel sud-est de la Mauritanie et le sud du Mali entre le IVe et le XIIIe siècle. Au sommet de sa puissance au XIe siècle, ses royaumes s’étendaient de l’océan Atlantique à Tombouctou. Après le déclin du Ghana, l’Empire du Mali est devenu un puissant État musulman, qui a atteint son apogée au début du 14e siècle. Le territoire de l’empire du Mali en Côte d’Ivoire était limité à l’angle nord-ouest autour d’Odienné. Son lent déclin à partir de la fin du XIVe siècle a fait suite à une discorde interne et à des révoltes d’États vassaux, dont l’un, Songhai, a prospéré en tant qu’empire entre le XIVe et le XVIe siècle. Songhai a également été affaibli par la discorde interne, qui a conduit à une guerre entre factions. Cette discorde a stimulé la plupart des migrations vers le sud en direction de la ceinture forestière. La forêt tropicale dense qui couvre la moitié sud du pays, a créé des barrières aux organisations politiques à grande échelle qui avaient vu le jour dans le nord. Les habitants vivaient dans des villages ou des grappes de villages ; leurs contacts avec le monde extérieur ont été filtrés par les commerçants longue distance. Les villageois vivaient de l’agriculture et de la moderne pré-européenneCinq États importants ont prospéré en Côte d’Ivoire au cours de la période pré-européenne du début de la modernité. L’empire musulman de Kong a été établi par les Jola au début du XVIIIe siècle dans la région centre-nord habitée par les Sénoufo, qui avaient fui l’islamisation sous l’empire du Mali. Bien que Kong soit devenu un centre prospère d’agriculture, de commerce et d’artisanat, la diversité ethnique et la discorde religieuse ont progressivement affaibli le royaume. En 1895, la ville de Kong serait mise à sac et conquise par Samori Ture de l’empire Wassoulou. Le royaume d’Abron de Gyaaman a été établi au 17ème siècle par un groupe Akan, l’Abron, qui avait fui la confédération Ashanti en développement d’Asanteman dans l’actuel Ghana. Depuis leur colonie au sud de Bondoukou, les Abron ont progressivement étendu leur hégémonie sur le peuple Dyula à Bondoukou, qui étaient des arrivées récentes de la ville marchande de Begho. Bondoukou est devenu un important centre de commerce et d’islam. Les érudits coraniques du royaume ont attiré des étudiants de toutes les régions de l’Afrique de l’Ouest. Au milieu du XVIIe siècle dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, d’autres groupes Akan fuyant l’Asante ont établi un royaume Baoulé à Sakasso et deux royaumes Agni, Indénié et Sanwi. Les Baoulé, comme les Ashanti, ont développé une structure politique et administrative hautement centralisée sous trois dirigeants successifs. Il s’est finalement divisé en chefferies plus petites. Malgré l’éclatement de leur royaume, les Baoulé résistent fortement à l’asservissement français. Les descendants des dirigeants des royaumes Agni ont tenté de conserver leur identité distincte longtemps après l’indépendance de la Côte d’Ivoire; aussi tard qu’en 1969, les Sanwi ont tenté de se détacher de la Côte d’Ivoire et de former un royaume indépendant. Le roi actuel de Sanwi est Amon N’Douffou V depuis 2005. Etablissement de la règle françaiseLes premiers postes en Côte d’Ivoire comprenaient un à Assinie et un autre à Grand Bassam, qui devint la première capitale de la colonie. Les traités prévoyaient la souveraineté française au sein des postes, et des privilèges commerciaux en échange d’honoraires ou de coutumes payés annuellement aux chefs locaux pour l’utilisation des terres. L’arrangement n’était pas entièrement satisfaisant pour les Français, car les échanges étaient limités et des malentendus sur les obligations conventionnelles étaient souvent apparus. Néanmoins, le gouvernement français a maintenu les traités dans l’espoir de développer le commerce. La France souhaitait également maintenir une présence dans la région pour endiguer l’influence croissante des Britanniques le long des côtes du golfe de Guinée. Les Français ont construit des bases navales pour éloigner les commerçants non français et ont commencé une pacification systématique de l’intérieur pour arrêter les raids sur leurs colonies. Ils n’y sont parvenus qu’après une longue guerre dans les années 1890 contre des membres de la tribu Mandinka, principalement de Gambie. Cependant, les raids des Baoulé et d’autres tribus orientales se sont poursuivis jusqu’en 1917. [citation nécessaire] La défaite de la France dans la guerre franco-prussienne en 1871 et l’annexion subséquente par l’Allemagne de la province française d’Alsace-Lorraine ont amené le gouvernement français à abandonner ses ambitions coloniales et à retirer ses garnisons militaires de ses postes de traite ouest-africains, les laissant dans les soins des commerçants résidents. Le poste de traite de Grand Bassam en Côte d’Ivoire a été confié à un expéditeur marseillais, Arthur Verdier, qui en 1878 a été nommé résident de l’établissement de Côte d’Ivoire. En 1886, pour appuyer ses prétentions d’occupation effective, la France reprend à nouveau le contrôle direct de ses postes de traite côtiers ouest-africains et se lance dans un programme accéléré d’exploration à l’intérieur. En 1887, le lieutenant Louis Gustave Binger a commencé un voyage de deux ans qui a traversé des parties de l’intérieur de la Côte d’Ivoire. À la fin du voyage, il avait conclu quatre traités établissant des protectorats français en Côte d’Ivoire. Toujours en 1887, l’agent de Verdier, Marcel Treich-Laplène, négocia cinq accords supplémentaires qui étendirent l’influence française des eaux d’amont du bassin du fleuve Niger à travers la Côte d’Ivoire. Époque coloniale françaiseÀ la fin des années 1880, la France avait établi le contrôle des régions côtières de la Côte d’Ivoire et, en 1889, la Grande-Bretagne a reconnu la souveraineté française dans la région. La même année, la France nomme Treich-Laplène gouverneur en titre du territoire. En 1893, la Côte d’Ivoire est devenue une colonie française et le capitaine Binger a été nommé gouverneur. Des accords avec le Libéria en 1892 et avec la Grande-Bretagne en 1893 ont déterminé les limites est et ouest de la colonie, mais la limite nord n’a été fixée qu’en 1947 en raison des efforts du gouvernement français pour attacher des parties de la Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso et Soudan français aujourd’hui Mali en Côte d’Ivoire pour des raisons économiques et administratives. L’objectif principal de la France était de stimuler la production des exportations. Des cultures de café, de cacao et d’huile de palme ont rapidement été plantées le long de la côte. La Côte d’Ivoire s’est distinguée comme le seul pays d’Afrique de l’Ouest avec une population importante de colons; ailleurs en Afrique occidentale et centrale, les Français et les Britanniques étaient en grande partie des bureaucrates. En conséquence, les citoyens français possédaient un tiers des plantations de cacao, de café et de bananes et ont adopté le système local de travail au long des premières années de la domination française, des contingents militaires français ont été envoyés à l’intérieur des terres pour établir de nouveaux postes. Une partie de la population indigène et des anciens propriétaires d’esclaves ont résisté aux colons français. Parmi ceux qui ont offert la plus grande résistance, Samori Ture, qui dans les années 1880 et 1890 a conquis ses voisins, rétabli l’esclavage et fondé l’Empire Wassoulou, qui s’étendait sur de grandes parties de l’actuelle Guinée, du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. La grande armée bien équipée de Samori Ture, qui pouvait fabriquer et réparer ses propres armes à feu, a attiré un certain soutien dans toute la région de la part de chefs qui cherchaient à affronter les deux parties. Les Français ont répondu à l’expansion et à la conquête de Samori Ture par des pressions militaires. Les campagnes françaises contre Samori Ture, qui rencontrent une plus grande résistance que d’habitude dans les guerres tribales, s’intensifient au milieu des années 1890 jusqu’à sa capture en 1898 et la dissolution de son empire. L’imposition par la France d’une taxe d’entrée en 1900 pour soutenir le programme de travaux publics de la colonie a provoqué des protestations inattendues. Beaucoup d’Ivoiriens considéraient la taxe comme une violation des traités de protectorat parce qu’ils estimaient que la France exigeait l’équivalent d’un coutume des rois locaux, plutôt que l’inverse. Beaucoup, en particulier à l’intérieur, considéraient également la taxe comme un symbole humiliant de soumission. En 1905, les Français ont officiellement aboli l’esclavage dans la majeure partie de l’Afrique occidentale française. De 1904 à 1958, la Côte d’Ivoire faisait partie de la Fédération de l’Afrique de l’Ouest française. C’était une colonie et un territoire d’outre-mer sous la Troisième République. Pendant la Première Guerre mondiale, la France a organisé des régiments de Côte d’Ivoire pour combattre en France et les ressources des colonies ont été rationnées de 1917 à 1919. Quelque 150 000 hommes ivoiriens sont morts pendant la Première Guerre mondiale. Jusqu’à la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales en Afrique occidentale française étaient administrées depuis Paris. La politique de la France en Afrique de l’Ouest se reflète principalement dans sa philosophie d’association», ce qui signifie que tous les Africains de Côte d’Ivoire sont officiellement des sujets» français, mais sans droit de représentation en Afrique ou en politique coloniale française intègre des notions d’assimilation et d’association. Basée sur la supériorité supposée de la culture française, dans la pratique, la politique d’assimilation signifiait l’extension de la langue, des institutions, des lois et des coutumes françaises aux colonies. La politique d’association affirmait également la supériorité des Français dans les colonies, mais elle impliquait différentes institutions et systèmes de lois pour le colonisateur et le colonisé. Dans le cadre de cette politique, les Africains de Côte d’Ivoire ont été autorisés à conserver leurs propres coutumes dans la mesure où elles étaient compatibles avec les intérêts français, comme l’abolition récente de la traite négrière. Une élite indigène formée à la pratique administrative française formait un groupe intermédiaire entre Français et Africains. Après 1930, un petit nombre d’Ivoiriens occidentalisés ont obtenu le droit de demander la nationalité française. La plupart des Ivoiriens, cependant, étaient classés comme sujets français et étaient régis par le principe d’association. En tant que sujets de la France, les autochtones n’appartenant pas à l’élite civilisée susmentionnée n’avaient aucun droit politique. Ils ont été rédigés pour travailler dans les mines, dans les plantations, en tant que porteurs et sur des projets publics dans le cadre de leur responsabilité fiscale. Ils devaient servir dans l’armée et étaient soumis à l’indigénat, un système de droit distinct. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy est resté sous contrôle jusqu’en 1942, lorsque les troupes britanniques ont envahi sans grande résistance. Winston Churchill a rendu le pouvoir aux membres du gouvernement provisoire du général Charles de Gaulle. En 1943, les Alliés avaient rendu l’Afrique de l’Ouest française aux Français. La Conférence de Brazzaville de 1944, la première Assemblée constituante de la Quatrième République en 1946, et la gratitude de la France pour la loyauté africaine pendant la Seconde Guerre mondiale, ont conduit à de profondes réformes gouvernementales en 1946. La citoyenneté française a été accordée à tous les sujets » africains, le le droit de s’organiser politiquement a été reconnu et diverses formes de travail forcé ont été abolies. Entre les années 1944-1946, de nombreuses conférences nationales et assemblées constituantes ont eu lieu entre le régime français de Vichy et les gouvernements provisoires de Côte d’Ivoire. Des réformes gouvernementales ont été mises en place à la fin de 1946, qui ont accordé la nationalité française à tous les sujets » africains sous le contrôle colonial des 1958, les gouverneurs nommés à Paris administraient la colonie de Côte d’Ivoire, en utilisant un système d’administration directe et centralisée qui laissait peu de place à la participation ivoirienne à l’élaboration des politiques. Alors que les administrations coloniales britanniques ont adopté des politiques de division et de gouvernement ailleurs, appliquant des idées d’assimilation uniquement à l’élite éduquée, les Français souhaitaient s’assurer que la petite mais influente élite était suffisamment satisfaite du statu quo pour s’abstenir de tout sentiment anti-français. Bien que fortement opposés aux pratiques associatives, les Ivoiriens instruits pensaient qu’ils parviendraient à l’égalité avec leurs pairs français par l’assimilation plutôt que par une indépendance totale de la France. Cependant, après la mise en œuvre de la doctrine de l’assimilation à travers les réformes d’après-guerre, les dirigeants ivoiriens ont réalisé que même l’assimilation impliquait la supériorité des Français sur les Ivoiriens. Certains d’entre eux pensaient que la discrimination et l’inégalité politique ne prendraient fin qu’avec l’indépendance; d’autres pensaient que le problème de la division entre la culture tribale et la modernité se Houphouët-Boigny, fils d’un chef baoulé, est devenu le père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. En 1944, il a formé le premier syndicat agricole du pays pour les producteurs de cacao africains comme lui. Furieux que la politique coloniale favorise les propriétaires de plantations français, les membres du syndicat se sont unis pour recruter des travailleurs migrants pour leurs propres exploitations. Houphouët-Boigny a rapidement pris de l’importance et en moins d’un an a été élu au Parlement français à Paris. Un an plus tard, les Français ont aboli le travail forcé. Houphouët-Boigny a établi une relation forte avec le gouvernement français, exprimant la conviction que la Côte d’Ivoire bénéficierait de la relation, ce qu’elle a fait pendant de nombreuses années. La France l’a nommé ministre, le premier Africain à devenir ministre dans un gouvernement européen. Un tournant dans les relations avec la France a été atteint avec la loi de 1956 sur la réforme de l’outre-mer, qui a transféré un certain nombre de pouvoirs de Paris aux gouvernements territoriaux élus de l’Afrique occidentale française et a également supprimé les inégalités de vote restantes. En 1958, la Côte d’Ivoire est devenue un membre autonome de la Communauté française, qui avait remplacé l’Union française. A l’indépendance 1960, le pays était facilement le plus prospère de l’Afrique de l’Ouest française, contribuant à plus de 40% des exportations totales de la région. Lorsque Houphouët-Boigny est devenu le premier président, son gouvernement a offert aux agriculteurs de bons prix pour leurs produits afin de stimuler davantage la production, ce qui a été stimulé par une importante immigration de travailleurs des pays voisins. La production de café a considérablement augmenté, propulsant la Côte d’Ivoire au troisième rang de la production mondiale, derrière le Brésil et la Colombie. En 1979, le pays était le premier producteur mondial de cacao. Il est également devenu le premier exportateur africain d’ananas et d’huile de palme. Des techniciens français ont contribué au miracle ivoirien». Dans d’autres pays africains, les gens ont chassé les Européens après l’indépendance, mais en Côte d’Ivoire, ils ont afflué. La communauté française est passée de seulement 30 000 avant l’indépendance à 60 000 en 1980, pour la plupart des enseignants, des gestionnaires et des conseillers. Pendant 20 ans, l’économie a maintenu un taux de croissance annuel de près de 10%, le plus élevé des pays africains non exportateurs de pétrole. Administration Houphouët-Boigny Le régime de parti unique de Houphouët-Boigny n’était pas susceptible de compétition politique. Laurent Gbagbo, qui allait devenir président de la Côte d’Ivoire en 2000, a dû fuir le pays dans les années 1980, après avoir provoqué la colère de Houphouët-Boigny en fondant le Front populaire ivoirien. Houphouët-Boigny a misé sur son large appel à la population, qui a continué de l’élire. Il a été critiqué pour son accent sur le développement de projets à grande échelle. Beaucoup estimaient que les millions de dollars dépensés pour transformer son village natal, Yamoussoukro, en nouvelle capitale politique étaient gaspillés ; d’autres ont soutenu sa vision de développer un centre pour la paix, l’éducation et la religion au cœur du pays. Au début des années 80, la récession mondiale et une sécheresse locale ont provoqué des ondes de choc dans l’économie ivoirienne. En raison de la surexploitation du bois et de l’effondrement des prix du sucre, la dette extérieure du pays a triplé. Le crime a augmenté de façon spectaculaire à Abidjan, car un afflux de villageois a exacerbé le chômage provoqué par la récession. En 1990, des centaines de fonctionnaires se sont mis en grève, rejoints par des étudiants pour protester contre la corruption institutionnelle. Les troubles ont forcé le gouvernement à soutenir la démocratie multipartite. Houphouët-Boigny est devenu de plus en plus faible et est décédé en 1993. Il a favorisé Henri Konan Bédié comme son BédiéEn octobre 1995, Bédié a été massivement réélu contre une opposition fragmentée et désorganisée. Il a resserré son emprise sur la vie politique, emprisonnant plusieurs centaines de partisans de l’opposition. En revanche, les perspectives économiques se sont améliorées, du moins superficiellement, avec une baisse de l’inflation et une tentative de désendettement à Houphouët-Boigny, qui a fait très attention à éviter tout conflit ethnique et a laissé l’accès aux postes administratifs ouverts aux immigrés des pays voisins, Bedié a insisté sur le concept d’Ivoirité pour exclure son rival Alassane Ouattara, qui avait deux parents du nord de la Côte d’Ivoire, de se présenter future élection présidentielle. Étant donné que les personnes originaires de pays étrangers constituent une grande partie de la population ivoirienne, cette politique excluait de nombreuses personnes de nationalité ivoirienne et les relations entre les différents groupes ethniques se sont tendues, ce qui a entraîné deux guerres civiles au cours des décennies d’État militaire de 1999De même, Bedié a exclu de nombreux opposants potentiels de l’armée. Fin 1999, un groupe d’officiers mécontents a organisé un coup d’État militaire, mettant le général Robert Guéï au pouvoir. Bedié s’est enfui en exil en France. La nouvelle direction a réduit la criminalité et la corruption, et les généraux ont fait pression pour l’austérité et ont fait campagne dans les rues pour une société moins de Gbagbo Une élection présidentielle a eu lieu en octobre 2000 au cours de laquelle Laurent Gbagbo a rivalisé avec Guéï, mais ce n’était pas pacifique. La préparation des élections a été marquée par des troubles militaires et civils. Suite à un soulèvement public qui a fait environ 180 morts, Guéï a été rapidement remplacé par Gbagbo. Alassane Ouattara a été disqualifié par la Cour suprême du pays en raison de sa prétendue nationalité burkinabé. La constitution actuelle et réformée plus tard ne permettait pas aux non-citoyens de se présenter à la présidence. Cela a déclenché de violentes manifestations au cours desquelles ses partisans, principalement du nord du pays, ont combattu la police anti-émeute dans la capitale, civile ivoirienne Aux premières heures du 19 septembre 2002, alors que le président se trouvait en Italie, un soulèvement armé s’est produit. Les troupes qui devaient être démobilisées se sont mutinées, lançant des attaques dans plusieurs villes. La bataille pour la caserne principale de gendarmerie à Abidjan a duré jusqu’au milieu de la matinée, mais à l’heure du déjeuner, les forces gouvernementales avaient sécurisé Abidjan. Ils avaient perdu le contrôle du nord du pays et les forces rebelles ont fait leur forteresse dans la ville de Bouaké, dans le nord du pays. Les rebelles ont menacé de repartir pour Abidjan, et la France a déployé des troupes depuis sa base dans le pays pour arrêter leur progression. Les Français ont déclaré qu’ils protégeaient leurs propres citoyens du danger, mais leur déploiement a également aidé les forces gouvernementales. Le fait que les Français aidaient l’une ou l’autre partie n’était pas établi comme un fait; mais chaque camp accusait les Français de soutenir le camp opposé. La question de savoir si les actions françaises ont amélioré ou aggravé la situation à long terme est contestée. Ce qui s’est exactement passé cette nuit-là est également contesté. Le gouvernement a affirmé que l’ancien président Robert Guéï avait mené une tentative de coup d’État, et la télévision d’État a montré des photos de son cadavre dans la rue; Les demandes reconventionnelles ont déclaré que lui et 15 autres personnes avaient été assassinés à son domicile et que son corps avait été transporté dans les rues pour l’incriminer. Alassane Ouattara s’est réfugié à l’ambassade d’Allemagne ; sa maison avait été incendiée. Le président Gbagbo a interrompu son voyage en Italie et, à son retour, a déclaré, dans une allocution télévisée, que certains rebelles se cachaient dans les bidonvilles où vivaient des travailleurs migrants étrangers. Des gendarmes et des justiciers ont rasé et brûlé des milliers de maisons, attaquant les habitants. Un cessez-le-feu précoce avec les rebelles, qui avait le soutien d’une grande partie de la population du nord, s’est avéré de courte durée, et les combats sur les principales régions productrices de cacao ont repris. La France a envoyé des troupes pour maintenir les frontières du cessez-le-feu et des milices, y compris des chefs de guerre et des combattants du Libéria et de la Sierra Leone, ont profité de la crise pour s’emparer de parties de l’ Unity Government En janvier 2003, Gbagbo et les chefs rebelles ont signé des accords créant un gouvernement d’unité nationale ». Les couvre-feux ont été levés et les troupes françaises ont patrouillé la frontière ouest du pays. Le gouvernement d’unité était instable et des problèmes centraux persistaient, aucune des deux parties n’atteignant ses objectifs. En mars 2004, 120 personnes ont été tuées lors d’un rassemblement de l’opposition, et la violence de la foule qui a suivi a conduit à l’évacuation de ressortissants étrangers. Un rapport ultérieur a conclu que les tueries étaient prévues. Bien que des soldats de la paix des Nations Unies aient été déployés pour maintenir une zone de confiance », les relations entre Gbagbo et l’opposition ont continué de se détériorer. Début novembre 2004, après l’échec effectif de l’accord de paix car les rebelles ont refusé de désarmer, Gbagbo a ordonné des frappes aériennes contre les rebelles. Au cours d’une de ces frappes aériennes à Bouaké, le 6 novembre 2004, des soldats français ont été touchés et neuf tués ; le gouvernement ivoirien a dit que c’était une erreur, mais les Français ont affirmé que c’était délibéré. Ils ont réagi en détruisant la plupart des avions militaires ivoiriens deux Su-25 et cinq hélicoptères, et de violentes émeutes de représailles contre les Français ont éclaté à Abidjan. Le mandat initial de Gbagbo en tant que président a expiré le 30 octobre 2005, mais en raison du manque de désarmement, une élection a été jugée impossible, de sorte que son mandat a été prolongé pour un maximum d’un an, selon un plan élaboré par l’Union africaine et approuvée par le Conseil de sécurité des Nations Unies. La date butoir de fin octobre approchant en 2006, l’élection était considérée comme très peu susceptible d’être organisée à ce moment-là, et l’opposition et les rebelles ont rejeté la possibilité d’une nouvelle prolongation du mandat de Gbagbo. Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé une nouvelle prolongation d’un an du mandat de Gbagbo le 1er novembre 2006; cependant, la résolution prévoyait le renforcement des pouvoirs du Premier ministre Charles Konan Banny. Gbagbo a déclaré le lendemain que les éléments de la résolution considérés comme des violations constitutionnelles ne seraient pas appliqués. Un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles, ou Forces nouvelles, a été signé le 4 mars 2007, puis Guillaume Soro, chef des Forces nouvelles, est devenu Premier ministre. Ces événements ont été considérés par certains observateurs comme renforçant considérablement la position de Gbagbo. Selon l’UNICEF, à la fin de la guerre civile, les infrastructures d’eau et d’assainissement avaient été considérablement endommagées. Les communautés à travers le pays ont dû réparer leur approvisionnement en 2010 Les élections présidentielles qui auraient dû être organisées en 2005 ont été reportées à novembre 2010. Les résultats préliminaires annoncés de manière indépendante par le président de la Commission électorale du siège de Ouattara en raison de la fraude au sein de cette commission. Ils ont montré une perte pour Gbagbo en faveur de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le FPI au pouvoir a contesté les résultats devant le Conseil constitutionnel, accusant la fraude massive dans les départements du nord contrôlés par les rebelles des Forces nouvelles. Ces accusations ont été contredites par les observateurs des Nations Unies contrairement aux observateurs de l’Union africaine. Le rapport des résultats a provoqué de graves tensions et des incidents violents. Le Conseil constitutionnel, qui était composé de partisans de Gbagbo, a déclaré illégaux les résultats de sept départements du Nord et que Gbagbo avait remporté les élections avec 51% des voix – au lieu de Ouattara avec 54%, comme l’a rapporté la Commission électorale. Après l’inauguration de Gbagbo, Ouattara qui a été reconnu comme le vainqueur par la plupart des pays et les Nations Unies – a organisé une inauguration alternative. Ces événements ont fait craindre une résurgence de la guerre civile ; des milliers de réfugiés ont fui le pays. L’Union africaine a envoyé Thabo Mbeki, ancien président de l’Afrique du Sud, pour arbitrer le conflit. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution reconnaissant Alassane Ouattara vainqueur des élections, sur la base de la position de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui a suspendu la Côte d’Ivoire de tous ses organes de décision, tandis que l’Union africaine a également suspendu l’adhésion du pays. En 2010, un colonel des forces armées ivoiriennes, Nguessan Yao, a été arrêté à New York dans le cadre d’une opération américaine d’immigration et d’application des douanes d’un an chargée de se procurer et d’exporter illégalement des armes et des munitions 4 000 armes de poing de 9 mm, 200 000 cartouches de munitions et 50 000 grenades lacrymogènes, en violation d’un embargo de l’ONU. Plusieurs autres officiers de la Côte d’Ivoire ont été libérés parce qu’ils avaient un passeport diplomatique. Son complice, Michael Barry Shor, un commerçant international, était situé en civile 2011 L’élection présidentielle de 2010 a conduit à la crise ivoirienne de 2010-2011 et à la deuxième guerre civile ivoirienne. Les organisations internationales ont signalé de nombreuses violations des droits de l’homme par les deux parties. Dans la ville de Duékoué, des centaines de personnes ont été tuées. À Bloléquin, à proximité, des dizaines de personnes ont été tuées. L’ONU et les forces françaises ont mené une action militaire contre Gbagbo. Gbagbo a été arrêté après une descente dans sa résidence le 11 avril 2011. Le pays a été gravement endommagé par la guerre, et il a été observé que Ouattara avait hérité d’un formidable défi pour reconstruire l’économie et réunir les Ivoiriens. Gbagbo a été emmené devant la Cour pénale internationale de La Haye en janvier 2016. Il a été déclaré acquitté par le tribunal mais a été libéré sous condition en janvier 2019. La Belgique a été désignée comme pays politique de la Côte d’Ivoire Le gouvernement est divisé en trois branches le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Le Parlement de Côte d’Ivoire est composé du Sénat élu indirectement et de l’Assemblée nationale qui compte 255 membres élus pour un mandat de cinq ans. Depuis 1983, la capitale de la Côte d’Ivoire est Yamoussoukro, tandis qu’Abidjan en est le centre administratif. La plupart des pays maintiennent leurs ambassades à Abidjan. La population ivoirienne a souffert de la guerre civile en cours. Les organisations internationales des droits de l’homme ont noté des problèmes avec le traitement des non-combattants captifs des deux côtés et la réapparition de l’esclavage des enfants dans la production de cacao. Bien que la plupart des combats aient pris fin fin 2004, le pays est resté divisé en deux, le nord étant contrôlé par les Forces nouvelles. Une nouvelle élection présidentielle devait se tenir en octobre 2005, et les partis rivaux ont convenu en mars 2007 de procéder, mais elle a continué d’être reportée à novembre 2010 en raison de retards dans sa préparation. Des élections ont finalement eu lieu en 2010. Le premier tour des élections s’est déroulé dans le calme et a été largement salué comme libre et équitable. Les ruissellements ont eu lieu le 28 novembre 2010, après avoir été retardés d’une semaine par rapport à la date d’origine du 21 novembre. Laurent Gbagbo en tant que président s’est présenté contre l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Le 2 décembre, la Commission électorale a déclaré que Ouattara avait remporté l’élection par une marge de 54% à 46%. En réponse, le Conseil constitutionnel aligné sur Gbagbo a rejeté la déclaration et le gouvernement a annoncé que les frontières du pays avaient été scellées. Un porte-parole de l’armée ivoirienne a déclaré La frontière aérienne, terrestre et maritime du pays est fermée à tout mouvement de personnes et de marchandises. »L’économie de la Côte d’IvoireLa Côte d’Ivoire a, pour la région, un revenu par habitant relativement élevé 1 662 $ US en 2017 et joue un rôle clé dans le commerce de transit pour les pays voisins sans littoral. Le pays est la plus grande économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, constituant 40% du PIB total de l’union monétaire. Le pays est le plus grand exportateur mondial de fèves de cacao et le quatrième exportateur de marchandises, en général, en Afrique subsaharienne après l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Angola. En 2009, les producteurs de fèves de cacao ont gagné 2,53 milliards de dollars pour les exportations de cacao et devraient produire 630 000 tonnes métriques en 2013. Selon la société Hershey, le prix des fèves de cacao devrait augmenter considérablement au cours des prochaines années. La Côte d’Ivoire compte également 100 000 producteurs de caoutchouc qui ont gagné un total de 105 millions de dollars en liens étroits avec la France depuis l’indépendance en 1960, la diversification des exportations agricoles et l’encouragement des investissements étrangers ont été des facteurs de la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Ces dernières années, la Côte d’Ivoire a été soumise à une concurrence accrue et à une baisse des prix sur le marché mondial pour ses principales cultures agricoles le café et le cacao. Cette situation, combinée à une forte corruption interne, rend la vie difficile au cultivateur, à ceux qui exportent vers les marchés étrangers et à la main-d’œuvre, dans la mesure où des cas de travail sous contrat ont été signalés dans la production de cacao et de café du pays dans chaque édition du département américain de la Liste des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcé depuis 2009. L’économie de la Côte d’Ivoire a connu une croissance plus rapide que celle de la plupart des autres pays africains depuis l’indépendance. Une raison possible à cela pourrait être les taxes sur l’agriculture d’exportation. La Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Kenya faisaient exception, car leurs dirigeants étaient eux-mêmes de grands producteurs de cultures commerciales et les pays nouvellement indépendants ont cessé d’imposer des taux pénaux d’imposition sur l’agriculture d’exportation, si bien que leur économie se portait démographie de la Côte d’IvoireLe premier recensement national de la Côte d’Ivoire en 1975 a dénombré 6,7 millions d’habitants. Jusqu’en 1998, la population du pays était passée à 15 366 672 20 617 068 en 2009 et 23 919 000 en juillet 2014. Selon l’enquête gouvernementale de 2012, le taux de fécondité était de 5,0 enfants nés par femme, avec 3,7 en zone urbaine et 6,3 en zone de la Côte d’IvoireUne grande partie de la population adulte, en particulier les femmes, est analphabète. De nombreux enfants entre 6 et 10 ans ne sont pas scolarisés. La majorité des élèves du secondaire sont des hommes. À la fin de l’enseignement secondaire, les élèves peuvent passer l’examen du baccalauréat. Le pays compte un certain nombre d’universités, comme l’Université de Cocody à Abidjan et l’Université de Bouaké à Bouaké. En 2012, 57 541 étudiants étaient inscrits au niveau post-secondaire, 23 008 étudiants en licence ou master et 269 doctorants. Les inscriptions dans l’enseignement supérieur ont souffert pendant la crise politique, passant de 9,03% à 4,46% de la cohorte des 18 à 25 ans entre 2009 et langues de la Côte d’Ivoire Le français, langue officielle, est enseigné dans les écoles et sert de lingua franca dans le pays. On estime que 70 langues sont parlées en Côte d’Ivoire. L’une des plus courantes est la dyula, qui sert de langue commerciale, ainsi que de langue couramment parlée par la population musulmane. SportTousAthlétismeBasketballCyclismeFootballHandball
Passeport: les pré-demandes en ligne sont possibles. 7 juillet 2016 a 08h58. Itinérance Outre-Mer : le Sénat confirme. 3 mai 2016 a 11h18. Economie. Carburants : La Sara joue la transparence. 5 janvier 2022 a 19h41. Bonne et heureuse année 2022 ! 5 janvier 2022 a 16h36
Chant de la cavalerie d'Afrique les trompettes d'Aïda ✕ C'est nous Les descendants des régiments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et défenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant Sans répit leurs fiers coursiers. Toujours prêts à servir À vaincre ou à mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie. Trompettes Au garde à vous, sonnez, Sonnez à l'étendard Et que fièrement dans le ciel Montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met à chacun un peu d'air du pays Au fond du cœur. C'est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies À la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelés de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliés plantera fièrement nos trois couleursC’est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la nous referons gaiement flotter nos étendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du départ Et pour le pays serons prêts à lutter sans nulle peurC’est notre volonté De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la toujours devant, toujours la tête haute Nous serons présents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le cœur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos héros ✕Dernière modification par Floppylou Mar, 02/04/2019 - 0853
Entant que personne connaissant un peu la boutique, je peux vous dire que des réponses pas tendre, vous en entendrez, et des bien pire si vous intégrez, et que même si parfois les réponses ne sont pas tendre, ça ne veut pas dire qu'elle soient fausse. Ne pas négliger aussi le problème de communi
Un char à l’effigie de Kadhafi, Bonfire Night » de Lewes Sussex, le 5 novembre 2011 - James McCauley/Rex Fe/REX/SIPA Qu’est-ce qu’une arme ? La réponse semble évidente. Tout objet conçu pour blesser ou tuer », dit le code pénal français. Oui mais voilà, c’est peut-être un peu plus compliqué. En 2007, en pleine normalisation des relations entre la France et la Libye une minute de silence pour se remémorer la visite du colonel Kadhafi à Paris en décembre 2007, la tente dans le parc de l’Hôtel Marigny, les gardes du corps, les discours…. Eh oui, tout ça nous ne l’avons pas rêvé, c’est arrivé, en pleine normalisation des relations entre la France et la Libye, une société française du nom d’Amesys, filiale de Bull le fleuron historique de l’informatique française, signe un contrat avec le gouvernement du colonel suite après la publicité Ce qu’Amesys vend à la Libye, c’est un programme du nom de Eagle. La technologie sur laquelle repose Eagle s’appelle DPI, Deep Packet Inspection » ; comme ces trois mots l’indiquent, le DPI permet de plonger dans les paquets d’information qui circulent dans les réseaux car sur Internet, les informations circulent par petits paquets qui sont découpés à l’émission et réassemblés à réception. Autrement dit, grâce au DPI, on peut récupérer à peu près toute l’information qui circule sur un réseau e-mail, voix sur IP – c’est-à-dire les systèmes comme Skype –, messageries instantanées, requêtes envoyées aux moteurs de recherche et presque tout le trafic web pour ensuite, l’analyser. Ce que vend Amesys, société française, au gouvernement libyen, en 2007, c’est un programme qui permet de faire tout cela ou une partie seulement, sur ce point il y a discussion. Mais dans quel but ? Tout est là. Des Libyens surveillés, convoqués et torturés Quand en 2011, est révélée cette opération, grâce en particulier au travail remarquable des journalistes hackers du site français Amesys oppose plusieurs arguments et notamment celui-ci ce que nous vendons avec Eagle c’est une technologie de lutte contre le terrorisme, si l’acheteur décide d’en faire autre chose, ça n’est pas notre problème. Sauf que voilà, la police secrète libyenne s’est manifestement servie de Eagle pour surveiller les opposants ce qui était bien sûr imprévisible. Quand le pouvoir de Kadhafi est tombé, des reporters du Wall Street Journal ont retrouvé des fichiers individuels de citoyens libyens frappés du logo d’Amesys, ils ont montré aussi que certaines personnes surveillées avaient été convoquées et suite après la publicité Un programme informatique peut-il être considéré comme une arme ? La plainte de la FIDH En septembre 2011, une association du nom de Sherpa dépose plainte auprès du procureur de la République de Paris contre Amesys en accusant la société d’avoir vendu illégalement un dispositif de surveillance à distance visant les rebelles et l’opposition libyenne. Illégalement » car pour l’association, de tels systèmes de surveillance devraient être soumis au même régime que le matériel militaire et ne pouvoir être vendus sans autorisation du gouvernement. Autrement dit, Eagle devrait être considéré comme une arme. En mars 2012, la plainte est classé sans suite, au prétexte que le système Eagle n’est pas soumis à l’autorisation en tant que matériel d’interception, dès lors qu’il est destiné à l’exportation et non pas à utilisation sur le territoire national ». Passons sur le présupposé de cette décision on peut vendre des trucs pourris à des dictatures, mais les utiliser chez nous, ah ça non, pour aller à la conclusion le procureur de la République de Paris considère qu’Eagle n’est pas une arme. En mai 210, c’est au tour de la Fédération internationale des droits de l’homme FIDH de déposer plainte contre Amesys pour complicité de torture. Un autre biais donc. Une information judiciaire a été suite après la publicité Le programme Cause Et mardi, la FIDH toujours, avec Amnesty International, Human Right Watch, Privacy International, Reporters sans frontière, mais aussi l’Open Technology Institue, tous ont lancé un programme du nom du nom de Cause, pour Coalition Against Unlawful Surveillance Export, soit Coalition contre l’exportation illégale de technologie de surveillance. Le but est de pousser à une réglementation internationale sur la vente de ces technologies, réglementation reposant sur l’assurance que ce matériel ne servirait à rien qui puisse contrevenir aux droits de l’homme. Oui mais voilà, qui a intérêt à cette réglementation alors même que la vente des ces technologies rapporte de l’argent, mais surtout alors que tous ceux qui ont les moyens – démocraties comprises – utilisent ces technologies sur leur territoire et dans des objectifs flous, comme le montre chaque jour l’affaire Snowden ? Je suis très pessimiste… A moins que ce soit ça la solution. Faire en sorte que le droit rapproche les technologies de surveillance des armes et que l’image qui surgisse à l’esprit, quand on évoque un pays qui surveille les communications de sa population, ce soit celle d’une arme braquée sur son peuple. Peut-être faut-il cette image pour que nous réagissions.
compagnies Les régiments évoluent dans le temps au gré des décisions politiques et des évolutions de la guerre et des techniques. Sur Mémoire des hommes, on peut consulter des journaux des marches et opérations des corps de troupe.. Un exemple avec les Hussards. Les régiments de hussards sont des régiments de cavalerie légère
David Lisnard présidait la cérémonie du souvenir en hommage aux Harkis morts pour la France devant le momnument dédié à la mémoire des Combattants d’Afrique du Nord, au cimetière de l’Abadie. Je tiens chaque année – encore plus désormais en tant que maire – et ressens toujours une gra…nde émotion, à participer à vos côtés à l’hommage que nous rendons aux Harkis morts pour la France. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la journée nationale du souvenir créée en 2001 par le président de la République, Jacques Chirac, afin d’exprimer de façon solennelle, à ces combattants, à leurs familles et à leurs descendants, l’attachement, le respect, la reconnaissance de la Nation pour leur engagement sous le drapeau français. Notre devoir est là aujourd’hui. Notre devoir est dans l’affirmation que ces hommes se sont couverts d’honneur. Notre devoir est de souligner le sacrifice, les sacrifices qu’ils ont consentis par patriotisme. Notre devoir est de rappeler le sort de ces combattants, au lendemain de ce que l’histoire a appelé les accords d’Evian, ces combattants forcés à l’exil ou à une mort atroce en représailles à leur loyauté envers la France. Ce devoir, nous l’accomplissons ensemble cet après-midi. Nous l’assumons ensemble dans la fidélité à leur mémoire, dans la fidélité à leur engagement, dans la fidélité à leur glorieux mérite. Car il nous revient, à nous, à nous tous, de saluer le courage, l’honneur, et le sacrifice de ces hommes. La guerre d’Algérie n’a fait que confirmer le lien qui unissait depuis plus d’un siècle déjà ceux que l’on appelait alors indigènes », et qui composaient les bataillons de soldats puis les régiments de tirailleurs algériens, comme membres à part entière de l’armée française, où il faut le dire et le rappeler ils se sont illustrés dans les campagnes du Second Empire, de la IIIe République, puis des deux Guerres mondiales. Oui, la guerre d’Algérie a mis en scène, dans un déchirement inexorable, l’engagement de ces combattants musulmans, marchant dans les pas de leurs pères et de leurs grands-pères, pour défendre les idéaux de la France, protéger leurs familles, rester libre sur cette terre d’Afrique du Nord où s’était construite leur histoire et enracinées leurs vies. Oui, la guerre d’Algérie a joué le destin de nos compatriotes Harkis bien au-delà du cessez-le feu, les plongeant, comme beaucoup de Pieds-noirs, dans une insupportable tourmente, livrés à la haine et à la violence extrême du FLN. Nous en souvenir, c’est déjà rendre justice à nos frères. Nous incliner devant leur mémoire, c’est accepter comme notre propre histoire la tragédie qui fut la leur et exprimer à leurs descendants, à ceux qui ont vécu le déracinement vers la métropole, que si la reconnaissance de la France et la prise en charge de leur population n’ont pas toujours été à la hauteur, c’est un euphémisme, de l’idée qu’ils s’en faisaient et pour laquelle ils s’étaient battus, le peuple de France lui, et en particulier le peuple de Cannes, sait, salue et rend hommage à votre communauté que rien ne peut dissocier de la communauté nationale, de la communauté cannoise. Le sang de vos frères et de vos pères a rejoint celui de nos soldats, de nos poilus, de nos résistants, le sang de nos héros. Leur sang, votre sang, coule avec le nôtre, car il s’agit du même, dans les veines de la France. Et l’Etat doit aller au bout de son devoir moral envers eux, envers vous. C’est une question d’éthique et de justice. C’est une question de dignité. J’y suis attaché ici à Cannes, vous le savez, et je m’y emploie dans cet esprit. Mon attachement à cet hommage solennel auquel je participe chaque année à vos côtés en est un modeste témoignage parmi d’autres. Bien sûr, notre commémoration ne soigne pas toutes les blessures, bien sûr elle ne résout pas tous les problèmes du quotidien ; mais elle pose un acte de reconnaissance majeur des massacres de Harkis en Algérie, du déracinement des survivants, et de la longue négligence de la nation à leur égard. Elle donne du sens à l’engagement digne et respectable des harkis. Savoir, c’est se souvenir », selon la formule d’Aristote. Eh bien cet après-midi, mes chers amis, nous posons un acte de savoir, nous posons un acte de connaissance, nous posons un acte de reconnaissance qui doit interpeller la conscience collective de notre cité, la conscience collective de notre pays, vers une meilleure compréhension de la tragédie qui s’est jouée de l’autre côté de la Méditerranée, en particulier entre 1954 et 1962, et vers un plus grand respect pour ces combattants et leurs descendants. C’est le souhait que je forme ici, devant vous et avec vous, dans ce lieu de vérité. C’est l’engagement que je prends devant vous et avec vous en cette période où l’actualité tend parfois aux amalgames. Il est essentiel de dire les choses, il est essentiel d’affirmer et de tenir dans nos valeurs communes, pour faire face aux dangers de notre époque, aux nouveaux extrémismes et terrorismes, pour surmonter la barbarie, la barbarie djihadiste islamiste, qui s’exprime chaque jour un peu plus et bafoue l’héritage de nos aînés. Comment aujourd’hui ne pas avoir une pensée émue, indignée, combattante, pour Hervé Gourdel. A l’issue de notre cérémonie, je partirai rapidement vers Saint-Martin-Vésubie où je tiens, au nom de Cannes et au nom des Cannois, à participer au rassemblement qui est organisé ce soir en souvenir d’Hervé Gourdel, avec sobriété, par respect pour ses proches qui, à juste titre, veulent qu’aucune récupération ne soit faite mais aussi pour affirmer la combattivité d’une société française qui doit aujourd’hui, alors que l’ennemi est clairement identifié, se mobiliser, se souder. Il est temps de sortir des facilités et des amalgames. Il est temps de dire que ce djihadisme, que cet islamisme qui est une perversion de la religion musulmane, est un nouveau totalitarisme violent, destructeur, morbide et mortifère, et meurtrier, comme l’était le nazisme, comme l’était le communisme soviétique. Nous n’avions plus d’ennemi depuis la chute du mur de Berlin. Nous avons un ennemi, sachons en tirer la force de nous rassembler, de nous réunir. Cet ennemi, il s’oppose bien sûr à tous les hommes libres, mais il n’est pas un ennemi de l’Occident. Ce n’est pas un ennemi des chrétiens et des juifs. C’est un ennemi de toute l’humanité, de tous les hommes libres. Tous les chrétiens, tous les juifs, tous les musulmans, tous les athées, tous les bouddhistes, tous les hommes qui ont une vision de la dignité humaine et de l’indépendance doivent se réunir et se souder pour affronter à l’extérieur par les armes lorsque cela est nécessaire, par la diplomatie lorsque cela est possible, à l’intérieur par une action policière et judiciaire digne, forte, cette idéologie qui est une idéologie holistique, qui s’attaque à tous les pans de la vie humaine. Nous devons le respect à nos aînés qui se sont battus pour la France et pour la liberté, quelle que soit leur origine les harkis étaient souvent des musulmans. Ce devoir, c’est un devoir de mémoire. Mais c’est aussi un devoir de combattivité et donc un combat d’espoir. Et dans cet esprit, que la guerre menée en ce moment même, y compris sur le territoire algérien, en parfaite entente entre Paris et Alger – quel bouleversement –, nous donne l’occasion d’un rapprochement durable, sans la faiblesse de l’ignorance, sans la faiblesse de la repentance et dans le respect réciproque des braves, d’un rassemblement respectueux, digne, où la France respecte l’Algérie et où l’Algérie respecte la France, ces deux terres qui ont tout pour s’unir et travailler ensemble. La France peut et doit être fière de ses Harkis, de ses Pieds-noirs, de ses Rapatriés, de toutes les forces supplétives qui ont versé leur sang pour elle. Je suis fier des Harkis, des Pieds-noirs, des Rapatriés, de toutes les forces supplétives qui ont montré la voie de l’honneur, du courage, et du sacrifice, tout simplement la voie du patriotisme. Le respect leur est dû, le respect vous est dû. Ils ont combattu, vous avez combattu pour le pays. Le souvenir de ceux qui nous ont quittés est précieux, leur visage est notre honneur. Que la gloire leur soit rendue, partout où ils reposent. Vive la République ! Vive la France ! »
Toutau contraire l’armée d’Afrique était un amalgame réussi d’hommes de toutes origines, et ses anciens ont parfaitement témoigné de la fraternité des armes qu’ils ont vécu ensemble. L’occasion est belle de souligner le formidable engagement de la population pied-noir à cette occasion. C’est la quasi-totalité de la population mâle en âge de se battre des français
2e régiment de tirailleurs algériens et son drapeau décoré de la Légion d'honneur et de la médaille militaire le 13 juillet 1919 à Paris, place de l'Hôtel-de-Ville 4e régiment de tirailleurs algériens, en 1917 7e régiment de tirailleurs algériens, en 1917 1er RTir d'Épinal sous-officier - 16e RTT troupe - 22e RTA troupe écussons modèle 1945. Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos, étaient des unités d’infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l’armée de terre française. Ces unités à recrutement majoritairement indigène 70-90 % selon les époques venues d'Algérie française ont existé de 1842 à 1964. Avant 1842, les indigènes d'Algérie étaient recrutés chez les zouaves. Ils participent à toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe République et se distinguent particulièrement lors de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 régiments ayant combattu obtiennent 55 citations à l'ordre de l'Armée[1], 4 régiments recevant la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur[2], puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français du général Juin puis du débarquement de Provence en août 1944. Les régiments de tirailleurs algériens et tunisiens sont avec les zouaves parmi les plus décorés de l'armée française. Le mot Turcos »[] Le surnom de Turcos » a été donné aux Tirailleurs Algériens lors de la guerre de Crimée par les Russes qui les avaient pris pour des Turcs. Parfois, il est utilisé en reprenant le terme espagnol, à propos d’Amérique latine de Cuba à l’Argentine pour désigner les descendants des immigrés de l’ex-empire ottoman, Syriens et Libanais. Le terme Turcos est surtout employé à la fin du XIXe siècle, notamment pendant la guerre de 1870-1871. Des Turcos sont ainsi les héros de la commune de Chanteau Loiret ou d’un des Contes du lundi de'Alphonse Daudet, le Turco de la commune ». Les traductions successives du mot, désormais français, de turco » amènent à des contre-sens. Ainsi, le roman La Ciociara d'Alberto Moravia dont Vittorio De Sica tire le film le film homonyme en 1961, avec Sophia Loren et Jean-Paul Belmondo évoque les crimes perpétrés en Italie, dans la région d'Esperia, par l'armée française et notamment par certains de ses goumiers marocains assimilés aux Turcos. La traduction en français en 1958 par Claude Poncet parle de Turcs » pages 293 & 297 de l’édition J’ai Lu, 1984, 350 p. faisant un lien, non voulu par l’auteur, entre les anciennes et les nouvelles catégories objets de ressentiment. Histoire[] Dès les débuts de la conquête de l'Algérie, en 1830, les soldats français s’entourent de troupes indigènes car ces dernières connaissent bien le pays, la culture locale, l’adversaire et s'adaptent généralement mieux au climat local que les Européens. Ces troupes indigènes sont tout d'abord appelées zouaves par les français du nom d'une confédération tribale qui servit les turcs d’Algérie, entrée au service de la France peu après la prise d'Alger. Le recrutement des tirailleurs algériens est rapidement octobre 1830 ouvert aux colons européens d'Algérie. Trois bataillons de Tirailleurs Indigènes sont créés par l'ordonnance du 7 décembre 1841 pour accueillir les indigènes au moment où les Zouaves deviennent un corps à recrutement exclusivement français. Les premiers bataillons de tirailleurs algériens apparaissent ainsi en 1842 et servent de force de souveraineté dans les territoires conquis. Ces unités de tirailleurs, recrutés parmi les indigènes, se différencient des unités de zouaves, à recrutement européen. Au début les bataillons sont indépendants et participent à la plupart des opérations de conquête et de pacification en Algérie notamment à Constantine et Laghouat. En 1854, un régiment provisoire est organisé pour la guerre de Crimée puis en 1856, trois régiments à trois bataillons de six compagnies sont créés, un dans chaque département d'Algérie, et comportent chacun 106 officiers et 4 059 hommes. En 1884, un 4e régiment est formé en Tunisie. Au départ, les tirailleurs tunisiens sont intégrés aux tirailleurs algériens et portent des numéros d'unités multiple de quatre. C'est seulement en 1921 que le terme de Tunisien sera adopté pour désigner ces derniers. En 1914, cinq nouveaux régiments, les 5e, 6e, 7e, 8e et 9e, sont créés. À partir de 1854, les tirailleurs vont servir hors d'Afrique du Nord et stationneront régulièrement en France entre 1918 et 1960. Le commandement français montrera une grande confiance dans ces troupes et leur implication au service de la France ainsi que leur exotisme » les rendront souvent très populaires auprès des populations locales. Uniforme en 1852 Infanterie, soldat algérien, fusil, officier français drapeau, officier algérien, soldat tambour, algériens vers 1866 Cliquez sur une vignette pour l’agrandir Les régiments de tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française parmi les pages les plus glorieuses de son histoire[3]. Ils participent à toutes les campagnes du Second Empire et de la IIIe République Laghouat 1852, guerres de Crimée 1854-1855, où ils gagnèrent leur surnom de turcos », et d'Italie 1859, campagne du Sénégal 1860-1861 et de Cochinchine 1858-1862, guerre du Mexique 1862-1867, guerre franco-prussienne de 1870-1871 en Lorraine, aux armées de la Loire et de l'Est, campagnes de Tunisie 1881-1883, du Tonkin 1883-1886, de Madagascar 1895, opérations de pacification en Algérie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 à 1912. Ils s'illustrent ensuite durant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun en 1916, puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie 1942-1943, en Corse 1943, en Italie 1943-1944, sur l'Île d'Elbe 1944, en Provence 1944, dans les Vosges 1944, en Alsace 1944-1945 et en Indochine plus particulièrement à la Bataille de Điện Biên Phủ en 1954. Les régiments de tirailleurs RTA deviennent en 1958 régiments de tirailleurs » RT, le A » disparaissant. En 1964, les tirailleurs sont dissous, et à leur place on forme des bataillons de chasseurs ou de régiments d'infanterie. Uniforme, nouba et mascotte du régiment[] L'uniforme des tirailleurs dit à l'orientale » remonte à la création des premiers régiments vers 1840. Cet uniforme, quasiment identique à celui des zouaves et des spahis, hormis dans le choix des couleurs comprend une coiffure la chéchia » ou le chèche » une veste de couleur bleue avec des parements jaunes, portée sur une sédria » gilet sans manches une ceinture de laine rouge le séroual, un pantalon bleu ou blanc, ample avec de nombreux plis En plus de leur uniforme particulier, les tirailleurs possèdent également une musique originale, la nouba, caractérisée par son chapeau chinois, et une mascotte généralement un ovin, bélier, mouflon ou bouc qui marche en tête lors des défilés. Composition d'un régiment de tirailleurs[] Première Guerre mondiale[] En 1914, un régiment d'infanterie possède trois bataillons et compte environ 3 400 hommes. Un bataillon d'infanterie comprend quatre compagnies et compte 1100 hommes et deux mitrailleuses. Une compagnie d'infanterie compte 4 sections de 60 hommes. À la mobilisation, les neufs régiments de tirailleurs algériens et tunisiens représentent quarante bataillons dont dix-neuf se trouvent au Maroc. 32 bataillons sont envoyés en France en août et septembre 1914, 6 demeurent au Maroc et 2 en Algérie. Au cours de la guerre l'effectif s’accroît encore avec la formation de régiments de marche RMT et de régiments mixtes de Zouaves et de Tirailleurs RMZT. Deux réorganisations se produisent, l’une en décembre 1914 et l’autre en mars 1915. Elles se traduisent par l’apparition de neuf régiments de marche, numérotés de 1 à 9 qui comprendront au cours des trois années de guerre suivantes quelque 63 bataillons auxquels s’ajouteront 12 supplémentaires dans les derniers mois de la guerre. Le jour de l'armistice, 48 bataillons de 700 hommes environ sont présents. Seconde Guerre mondiale[] Durant la Seconde Guerre mondiale, un régiment de tirailleurs est commandé par un colonel assisté d'un lieutenant-colonel. Il comprend[4] un état-major trois unités régimentaires une compagnie hors-rang CHG une compagnie antichar CAC une compagnie de canons d'infanterie CCI qui dispose de six obusiers de 105 trois bataillons qui comprennent chacun une compagnie de commandement trois compagnies à trois sections de fusiliers-voltigeurs et une section de mitrailleuses et d'engin une compagnie d'accompagnement à deux sections de mitrailleuses lourdes, une section de mortiers de 81 et une section de canons antichars Un régiment comporte un peu plus de 3 000 hommes dont 500 officiers et sous-officiers et 200 véhicules. La proportion de Maghrébins atteint 70 % pour le régiment, 75 % pour le bataillon et 80 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs. Campagnes du Second Empire[] Guerre de Crimée 1853-1856[] En 1854 un régiment provisoire à deux bataillons de neuf compagnies est formé. C'est lors du siège de Sébastopol que les tirailleurs gagnent leur surnom de Turcos. Au cours de la campagne, le régiment s'illustre à de nombreuses reprises. Il est cité une première fois le 19 mars 1855 à l'ordre de l'armée d'Orient dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies [de tirailleurs] se sont jetées sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en déroute et refoulée dans la place »[5]. Le 7 juin 1855, les alliés s’emparent du Mamelon-Vert, un ouvrage fortifié qui couvre Malakoff à l’est. Au cours de cet assaut, le régiment de Tirailleurs algériens perd 28 officiers et 398 hommes tués ou blessés et est cité une nouvelle fois dans l'ordre général du commandant en chef de l'armée d'Orient pour la part active qu'il a prise à l'enlèvement de vive force des redoutes russes en avant de Sébastopol. »[6]. Le 7 septembre 1855, le général Mac Mahon attaque le fort de Malakoff, clé de la défense russe. Le lendemain, les Russes abandonnent la position après y avoir mis le feu. La tour Malakoff tombe aux mains des Français et des Anglais. Par cette victoire, Mac Mahon passe à la postérité. C'est à ce moment qu'il prononce son fameux J’y suis ! J’y reste ». Ces combats coutent à nouveau aux tirailleurs 14 officiers et 250 hommes. Lors de cette bataille, le sergent Mohamed Ould el Hadj Kadour, qui perd ses deux bras, devient le premier tirailleur à être décoré de la Légion d'honneur[7]. Sur 2 800 tirailleurs envoyés en Crimée plus de 900 sont tués ou blessés. Campagne d'Italie 1859[] Comme pour la campagne de Crimée, l'armée d'Afrique fut appelée à fournir un contingent pour la campagne d'Italie. Un décret du 26 mars créa un régiment provisoire de tirailleurs algériens destiné à servir en Italie. Il eut 3 bataillons à 6 compagnies qui fut formé avec des éléments tirés des 3 régiments, qui fournirent chacun la valeur d'un bataillon, environ 1 100 soldats. Ces régiments furent ensuite recomplétés, mais eurent leurs compagnies réduites de 45 hommes. Le commandement en est donné au colonel Laure[8], du 2e régiment de Tirailleurs algériens[9]. Ce régiment s'illustre particulièrement lors des batailles de Magenta et Solférino. Henri Dunant écrira À l'attaque du mont Fontana les tirailleurs algériens sont décimés, leurs colonels Laure et Herment sont tués, leurs officiers succombent en grand nombre, ce qui redouble leur fureur ils s'excitent à venger leur mort et se précipitent, avec la rage de l'Africain, sur leurs ennemis qu'ils massacrent avec frénésie sans trêve ni relâche et comme des tigres altérés de sang »[10]. Dans l'historique du 3e Tirailleurs, on peut lire Dans cette rude journée, ou la bravoure fit autant plus que la science militaire, les tirailleurs provoquèrent l'admiration de toute l'armée en se montrant non seulement l'incomparable troupe de choc qu'ils avaient toujours été, mais encore d'opiniâtres défenseurs du terrain conquis, d'infatigables combattants toujours prêts à recommencer la lutte, en un mot, faisant preuve des plus précieuses qualités qui distinguent une troupe d'élite, aussi bien dans la défense que dans l'attaque »[11]. En deux mois, le régiment a eu 44 officiers et 587 hommes tués ou blessés[12]. Expédition du Mexique 1862-1867[] Au Mexique, de 1862 à 1867, les tirailleurs s'illustrent à nouveau, notamment lors de la bataille de San Lorenzo en 1863, ou les tirailleurs prennent deux drapeaux ennemis[13],[14]. À la suite de leurs exploits militaires, un bataillon sera désigné pour monter la garde au palais des Tuileries à Paris[7]. Guerre de 1870-71[] Le 3e RTA à Wœrth en 1870. Durant la guerre de 1870-71, les trois régiments de tirailleurs environ 9 000 hommes sont envoyés en France où ils combattent lors des batailles de Wissembourg et Frœschwiller-Wœrth. Lors du combat de Wissembourg, le 1er Tirailleurs lutte toute une journée, avec un bataillon du 74e de ligne, contre plus de 15 bataillons bavarois et prussiens. 2 800 soldat français sont opposés à plus de 11 000 ennemis[15]. Les régiments sont décimés et après Frœschwiller, le 2e Tirailleurs ne comptent plus que 450 hommes valides sur 3 000[7]. Après la défaite de Sedan du 2 septembre 1870, un régiment de tirailleurs combat dans l'Armée de la Loire puis avec le général Bourbaki en Franche-Comté en janvier 1871. Leurs pertes sont estimées à 5 000 tués[16]. La Marche des Tirailleurs ou Chant des Turcos relate l'exploit du 2e Régiment de Tirailleurs Algériens à Frœschwiller le 6 août 1870. Les Tirailleurs chargèrent les canons prussiens et furent anéanti à 90%. En 1870-1871 certains de ces Tirailleurs Algériens ou Turcos furent tués par les Versaillais comme Kaddour, ’le turco de la commune » d’Alphonse Daudet Contes du lundi, d’autres en participant à la répression française de la révolte kabyle. Le plus grand nombre fut tué par les Prussiens, comme le Turco de Chanteau, héros en l’honneur duquel deux monuments existent dans cette commune du Loiret[17]. À quelques kilomètres, des dizaines de Tirailleurs Algériens, héros de la deuxième guerre mondiale, sont inhumés à Fleury-les-Aubrais. Première Guerre mondiale[] Tirailleur algérien à Magic City, Paris, 1913. Tirailleurs dans une rue d'Odessa, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile Russe. Tirailleurs algériens blessés pendant la Première Guerre mondiale et évacués par des autobus parisiens transformés en ambulances militaires Environ 270 000 Maghrébins sont mobilisés en 1914-18 et 190 000 vont être envoyés en Europe[18]. Si ces effectifs sont peu importants par rapport au total des effectifs engagés, les tirailleurs leur rôle ne saurait être sous-estimé. Les troupes de l'Armée d'Afrique en particulier, européennes comme indigènes, ont participé aux combats sur le front de France[19]. Leur apport a notamment été très important dans les semaines décisives de septembre 1914 lors de la bataille de la Marne[20]. Ainsi, à propos des faits d'armes de la Division marocaine, composée pour moitié de tirailleurs algériens et tunisiens[21], lors de cette bataille, le maréchal Foch aurait dit La fortune a voulu que la division marocaine fût là ! »[22]. Il cite la division à l'ordre de l'Armée le 22 septembre 1914[23]. Quant à Adolphe Messimy, il écrit plus tard dans ses mémoires à propos des divisions d'outre-mer[24] ayant participé à cette victoire de la Marne Je laisse à ceux qui me liront le soin de réfléchir à ce qu'auraient été les événements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu à leur disposition ces troupes d'élite, pleine d'élan et fraîches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succès qui décidèrent du sort de la bataille décisive... et de la France »[25]. Si des cas de paniques sont signalés dans les bataillons lors des premières semaines de combats, comme dans les unités métropolitaines et de Zouaves, par la suite, les régiments de tirailleurs sont considérés fiables, et après Charleroi et la Marne, ils s'illustrent, comme les Zouaves, des batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[26]. À propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchin écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs... »[27]. Les tirailleurs sont aussi engagés en mer Noire, en 1919, lors de l'intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Ils stationnent à Odessa et à Sébastopol. Selon Gilbert Meynier, 155 221 algériens et tunisiens ont combattu au front et le nombre de tués s'élèvent à 35 900 soit un taux de pertes de 23 %[28]. Parcours des régiments de tirailleurs[] Parcours des seize régiments de tirailleurs numérotation définitive au 11 novembre 1918 en activité au 11 novembre 1918, durant la guerre 1914-18. Deux régiments les 14e et 17e sont créés en octobre 1918 et n'ont pas combattu. Trois autres les 12e, 15e et 21e sont créés en novembre après l'armistice. Quatre régiments mixtes de zouaves et tirailleurs, c'est-à-dire notamment composés d'européens, sont créés lors de la Première Guerre mondiale avec deux bataillons de tirailleurs algériens et un bataillon de zouaves. Ils perdent leur bataillon de zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entièrement composés de tirailleurs. Les 2e et 3e mixtes sont transformés respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e mixtes conservent leur nom de mixte jusqu'en 1920. Le jour de l’armistice, on compte donc seize régiments de tirailleurs dont deux ont conservé l’appellation mixte sans l’être représentant quarante-huit bataillons. 1er régiment de tirailleurs algériens[] 1914 Charleroi, Bataille de la Marne - Course à la mer Montmirail, Château-Thierry, Fismes, Bataille des Flandres l'Yser, Luyghem, Bixschoote, la Maison du Passeur 1915 Armées du Nord - Canal de l'Yperlée Yser, attaque par les gaz du 22 avril, 1916 bataille de Verdun Cote 304, Bataille de la Somme Maurepas, 1917 Champagne Bataille des monts de Champagne, le Mont-Haut 17 avril, 1918 Grivesnes, Montdidier, Ouest de Reims Cote 240, Saint-Thierry, La Vesle, l'Aisne, ligne Hundling-Stellung[29] 2e régiment de tirailleurs algériens[] 1914 vers Charleroi Oret, Mettet 23 août, Florennes 24 août, Retraite des IIIe et IVe Armées Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe Armées en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de Védegrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, Côte-du-Poivre février, Souville juillet, Reprise des Forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 décembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304 1918 Moreuil 8 août, Noyon 28 août, Chauny, Tergnier Sergent Major DUVIAU==== 3e régiment de tirailleurs algériens ==== 1914 Vers Charleroi Oret, Mettet 23 août, Florennes 24 août, Retraite des IIIe et IVe Armées Courgivaux, Petit-Morin, Bataille de la Marne Cuts-la-Pommeraye 15-17 septembre 1915 Ire et IIIe Armées en Argonne et sur la Meuse plateau des Loges, seconde bataille de Champagne attaque du 25 septembre, Epine de Védegrange 1916 Bataille de Verdun Louvemont, Côte-du-Poivre février, Souville juillet, Reprise des forts de Douaumont et de Vaux Bois le Chaume, Bezonveaux 15 décembre 1917 Bataille de Verdun Cote 304, 1918 Moreuil 8 août, Noyon 28 août, Chauny, Tergnier 4e régiment de tirailleurs tunisiens[] 1914 Vers Charleroi, bataille de la Marne et course à la mer Montmirail, Château-Thierry, Fismes, reprise de l'offensive, secteur de Reims La Bertonnerie 22 décembre 1915 offensive secondaire des Flandres Grande dune près Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crête de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne Butte de Souain, bois Sabot 25 septembre 1916 bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet 1917 Bataille des monts de Champagne, mont Sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, Bois de Hangard 26 avril, Montagne-de-Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai-1er juin, Amblény 12 juin, Saint-Pierre l'Aigle, Dommiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 août-17 septembre 5e régiment de tirailleurs algériens[] 6e régiment de tirailleurs algériens[] Dissous en 1915 puis recréé à partir du 3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs le 8 mai 1918. 1914 retraite des IIIe et IVe Armée vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres front de l'Yser 1915 Armées du Nord - Canal d l'Yperlée l'Yser, 1re attaque allemande aux gaz asphyxiant secteur d'Ypres 1918 secteur de Reims Saint-Thierry, Cote 240, La Vesle, l'Aisne 7e régiment de tirailleurs algériens[] 1914 retraite des IIIe et IVe Armée vers la Marne, bataille de la Marne, 5 au 13 septembre, bataille des Flandres Bois Triangulaire, Nord d'Ypres 12 novembre 1915 Flandres Grande Dune près Nieuport 28 janvier, offensive d'Artois Cote 140, crête de Vimy 9 mai, seconde bataille de Champagne butte de Souains, bois Sabot 25 septembre 1916 Bataille de la Somme Belloy-en-Santerre 4 juillet, 1917 Bataille des monts de Champagne, Mont-sans-Nom, Auberive 17 avril, Verdun 1918 Villers-Bretonneux, bois du Hangard 26 avril, Montagne de Paris, Missy-aux-Bois, Chaudun 29 mai - 1er juin, Amblémy 12 juin, Saint-Pierre-l'Aigle, Daumiers, Chaudun 18 juillet, tunnel de Vauxaillon, Neuville-sous-Marginal 28 août - 17 septembre 8e régiment de tirailleurs algériens[] A pris part à toutes les batailles du 4e régiment de zouaves. 9e régiment de tirailleurs algériens[] A pris part à toutes les batailles du 1er régiment de zouaves. 10e régiment de tirailleurs algériens[] Constitué en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 3e bataillon du 3e Tirailleurs ancien, 11e bataillon du 2e Tirailleurs et 11e bataillon du 3e Tirailleurs 11e régiment de tirailleurs algériens[] Constitué en janvier 1918, avec un bataillon aguerri et deux bataillons de recrues 4e bataillon du 7e Tirailleurs ancien, 9e bataillon du 7e Tirailleurs et 11e bataillon du 7e Tirailleurs 13e régiment de tirailleurs algériens[] Constitué en juin 1918 par transformation du 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs 14e régiment de tirailleurs algériens[] Constitué le 4 octobre 1918 en remplacement du 359e RI dissous. 17e régiment de tirailleurs algériens[] Constitué le 28 octobre 1918 en remplacement du 294e RI dissous 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1914 avec deux bataillons de Tirailleurs et un de Zouaves, son bataillon de Zouaves est dissous en juillet 1918. Le régiment comprend dès lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 1er mixte. Il deviendra le 43e régiment de tirailleurs algériens en 1920 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs[] Créé en 1915 avec deux bataillons de tirailleurs et un de zouaves, son bataillon de zouaves est dissous en avril 1918. Le régiment comprend dès lors trois bataillons de Tirailleurs mais conserve son nom de 4e mixte. Il deviendra le 16e régiment de tirailleurs tunisiens en 1920. Entre-deux-guerres[] En juin 1919, on constitue de nouvelles unités de marche à partir de bataillon se trouvant en France où ils viennent de combattre. - Pour l'Armée de Hongrie les trois bataillons du 12e de marche forment le 16e de marche; les trois bataillons du 6e de marche forment le 18e de marche; les trois bataillons du 1er mixte forment le 19e de marche ; les trois bataillons du 17e de marche et les trois bataillons du 21e de marche gardent leur numéro. - Pour l'Armée du Danube les trois bataillons du 14e de marche forment le 22e de marche; les trois bataillons du 10e de marche forment le 23e de marche. - À la 122e de Constantinople, les trois bataillons du 11e de marche forment le 27e de marche. Seconde Guerre mondiale[] Au 1er mars 1940, l'effectif des Maghrébins affectés aux armées s'élevait à 70 000 hommes en métropole, 100 000 en Afrique du Nord, 23 000 au Levant, 2 000 dans la Marine et 145 000 affectés aux forces de territoire, soit un total de 340 000 hommes[30]. De 1942 et 1945, après le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord, 233 000 Maghrébins et européens furent mobilisés et affectés essentiellement dans les régiments de tirailleurs notamment au sein de la 2e DIM, de la 3e DIA et de la 4e DMM[31]. À cause de la crise des effectifs, les zouaves, normalement composés d'Européens recrutent aussi des indigènes » et deviennent des unités mixtes[32]. Trois régiments de zouaves, les 1er, 3e et 4e participent à la campagne de Tunisie en 1942-1943. Aucune formation de zouaves n'est engagée en Italie. Neuf bataillons prennent part aux campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945 3 Bataillons de Zouaves Portés BZP à la 1re division blindée en 1944-1945, le 9e régiment de zouaves à la suite de la 1re Armée Française en Alsace et Allemagne enfin le 4e régiment de zouaves rattaché à l’armée commandée par le général Larminat et chargée de la liquidation des poches de résistance allemande de la pointe de Grave, à Royan et à la Rochelle sur la côte atlantique[33]. Le 22e bataillon de marche nord-africain de la 1re armée était également composé de tirailleurs maghrébins et d'Européens. Bataille de France 1939-40[] Article détaillé Bataille de France. Le nombre de Maghrébins tués lors de la Bataille de France, majoritairement des tirailleurs algériens et tunisiens, s'élève à 5 400[34]. Tunisie 1942-43[] Article détaillé Campagne de Tunisie. Au 15 mars 1943, les effectifs engagés dans la campagne de Tunisie, s'élevaient à environ 73 000 hommes dont plus de 50 000 Maghrébins 70 %[35]. Le nombre de Maghrébins tués de novembre 1942 à mai 1943, essentiellement des tirailleurs, s'élève à environ 3 500[36]. Italie 1943-44[] Articles détaillés Corps expéditionnaire français en Italie et Bataille du Mont Cassin. En mai 1944, le CEF en Italie comportait 112 000 hommes dont 67 000 Maghrébins 60 %[37]. 6 500 soldats, dont 4 000 Maghrébins, surtout des tirailleurs algériens et tunisiens, sont tués de novembre 1943 à juin 1944[38]. Lors de la campagne d'Italie, les troupes indigènes perpètrent des Crimes de 1944 en Ciociarie. Décrivant cette campagne, Pierre Montagnon écrit Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlèveront le Monna Casale 1395 mètres, le Monna Acqua Fondata 1325 mètres, s'accrochent au Belvédère avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »[39] France et Allemagne 1944-45[] Article détaillé Débarquement de Provence. Sur les 267 000 hommes que comptaient la 1re armée lors du Débarquement de Provence en août 1944, les Maghrébins, majoritairement tirailleurs algériens et tunisiens, représentaient environ 50 % des effectifs soit plus de 130 000 hommes[40]. Le nombre de Maghrébins tués d'août 1944 à mai 1945, essentiellement des tirailleurs, s'élève à 3 716 dont 96 à la 2e DB[41]. Guerre d'Indochine 1946-54[] Entre 1947 et 1954, 122 900 Maghrébins débarquèrent en Indochine. Le 1er février 1954, les Maghrébins, majoritairement des tirailleurs algériens, engagés dans le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient étaient environ 37 000 sur un total de 127 785 hommes des Forces terrestres autochtones non compris[42],[43]. Les 1er, 2e et 7e régiments de tirailleurs arrivèrent en Indochine dès 1947 et au total 54 bataillons de tirailleurs algériens et tunisiens sont passés en Indochine de 1947 à 1955. Au total, le nombre de Maghrébins tués et disparus s'élève, selon les estimations, entre 8 000 et 12 256[44],[45]. Guerre d'Algérie 1954-1962[] Dix régiments de tirailleurs 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 21e, 21e, 22e composés de Français de souche nord-africaine participèrent à la guerre d'Algérie[7]. Décorations[] Pour les décorations et les citations, les régiments de tirailleurs nord-africains sont avec les Zouaves parmi les plus décorés de l'armée française et viennent juste après le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc RICM, appartenant aux troupes coloniales, et le Régiment de marche de la Légion étrangère, appartenant à l'Armée d'Afrique[46]. Sur les 34 drapeaux d’Infanterie de l'armée française décorés à ce jour de la Légion d'honneur, 6 sont des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens. Le drapeau du 2e RTA est l'un des 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés à la fois de la Légion d'honneur et de la médaille militaire[47],[48],[49]. On lit dans une de ses 6 citations régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française »[50]. Au cours de la Première Guerre mondiale, leurs faits d'armes leur valent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragères rouges à la couleur de la Légion d'honneur alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[51]. Sur 19 régiments d’infanterie de l’Armée française dont le drapeau est décoré de la Légion d’honneur ou de la Médaille militaire au cours de la guerre, on dénombre 4 régiments de tirailleurs[52]. Sur les 17 régiments et 6 bataillons qui ont reçu la fourragère à la couleur de la Légion d'honneur au moins 6 citations à l'ordre de l'Armée on dénombre également 4 régiments de tirailleurs[53]. En outre, les 14 régiments de tirailleurs en activité au 31 août 1918 ont tous obtenu la fourragère au moins 2 citations à l'ordre de l'Armée totalisant 55 citations à l'ordre de l'Armée[54]; 6 reçurent la fourragère au couleurs de la croix de Guerre[55], 4 la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[56] et 4 fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur[57],[58],[59]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale 6 régiments de tirailleurs algériens et tunisiens furent cités à l'ordre de l'armée et 3 reçurent la fourragère. Deux régiments, les 4e RTT et 7e RTA ont été cités au moins 10 fois à l'ordre de l'armée de 1914 à 1945 et comptent parmi les plus décorés de l'Armée française[54]. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité. Drapeaux[] Drapeaux décorés de la Médaille militaire 2e régiment de tirailleurs algériens 05/07/1919 Drapeaux décorés de la Légion d'honneur 1er régiment de tirailleurs algériens 15/10/1948 2e régiment de tirailleurs algériens 24/03/1902 3e régiment de tirailleurs algériens 11/11/1863 4e régiment de tirailleurs tunisiens 05/07/1919 7e régiment de tirailleurs algériens 05/07/1919 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e 05/07/1919 Première Guerre mondiale[] Au cours de la guerre, les 14 régiments de tirailleurs obtiennent 55 citations collectives à l'ordre de l'Armée 4 fourragères aux couleurs du ruban de la Légion d’honneur 6 citations à l'ordre de l'Armée 2e régiment de tirailleurs algériens 6 citations 4e régiment de tirailleurs tunisiens 6 citations 7e régiment de tirailleurs algériens 6 citations 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e RTT 6 citations 4 fourragères aux couleurs du ruban de la médaille militaire 4-5 citations à l'ordre de l'Armée 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs futur 43e RTA 5 citations 8e régiment de tirailleurs tunisiens 5 citations 1er régiment de tirailleurs algériens 4 citations 13e régiment de tirailleurs algériens 4 citations 6 fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 2-3 citations à l'ordre de l'Armée 9e régiment de tirailleurs algériens 3 citations 3e régiment de tirailleurs algériens 2 citations 5e régiment de tirailleurs algériens2 citations 6e régiment de tirailleurs algériens 2 citations 10e régiment de tirailleurs algériens 2 citations 11e régiment de tirailleurs algériens 2 citations Seconde Guerre mondiale[] Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 4-5 citations à l'ordre de l'Armée 3e régiment de tirailleurs algériens 4 citations 4e régiment de tirailleurs tunisiens 4 citations Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 2-3 citations à l'ordre de l'Armée 7e régiment de tirailleurs algériens 3 citations Guerre d'Indochine[] Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs 4-5 citations à l'ordre de l'Armée 7e régiment de tirailleurs algériens 4e bataillon Inscriptions sur les drapeaux[] Inscriptions sur les drapeaux des principaux régiments de tirailleurs[60] 1e régiment de tirailleurs algériens Laghouat 1852, Sébastopol 1854-1855, Turbigo 1859, San Lorenzo 1863, Extrême-Orient 1884-1885, Tchad 1900, Maroc 1907-1913-1918, la Somme-l'Aisne 1916, Saint-Thierry 1918, Pichon 1943, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 2e régiment de tirailleurs algériens Laghouat 1852, Sébastopol 1854-1855, San Lorenzo 1863, Solferino 1859, Champagne 1915, Verdun 1916, L'Aisne 1917, Picardie 1918, Tunisie 1942-1943, Indochine 1947-1954. 3e régiment de tirailleurs algériens Laghouat 1852, Sébastopol 1854-1855, Solferino 1859, San Lorenzo 1863, Extrême-Orient 1884-1885, Champagne 1915, Verdun 1916, l'Aisne 1918, Medjez-el-Bab 1943, Abruzzes 1944, Rome 1944, Toulon 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 4e régiment de tirailleurs tunisiens Casablanca 1908, Guise 1914, Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, l'Aisne 1918, Picardie 1918, Sommepy 1918, le Belvédère 1944, Garigliano 1944, Vosges 1944, Stuttgart 1945, Indochine 1947-1954. 5e régiment de tirailleurs algériens Verdun 1916, Picardie 1918, Montfaucon 1918, Maroc 1925-1926. 6e régiment de tirailleurs algériens l'Aisne 1914-1918, Champagne 1918, Noyon 1918, Maroc 1925-1926, Djebel-Zaghouan 1943, Indochine 1949-1954. 7e régiment de tirailleurs algériens Artois 1915, Champagne 1915, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Picardie 1918, l'Aisne 1918, Levant 1920-1921, Maroc 1925-1926, Fondouk el Okbi 1943, Rome 1944, Marseille 1944, Vosges 1944, Indochine 1947-1954. 8e régiment de tirailleurs tunisiens Guise 1914, l'Yser 1914, Verdun 1916, La Malmaison 1917, l'Avre 1918, Mont d'Origny 1918. 9e régiment de tirailleurs algériens Verdun 1916, la Somme 1916, Le Matz 1918, Djebel-Zaghouan 1943. 13e régiment de tirailleurs algériens Le Matz 1918, Soissonnais 1918, l'Ailette 1918, Sommepy 1918, Maroc 1919-1934, Flanares 1940. 16e régiment de tirailleurs tunisiens Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918, Levant 1925-1937. 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs l'Yser 1914, Verdun 1916, la Somme 1916, Les Monts 1917, l'Aisne 1918, Montdidier 1918. 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs Le Matz 1918, Soissonnais 1918, L'Ailette 1918, Sommepy 1918. 3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs Verdun 1916, Les Monts 1917. 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs Artois 1915, Verdun-Douaumont 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l'Oise-l'Ailette 1918. Citations militaires[] Citations collectives à l'ordre de l'armée des régiments de tirailleurs algériens et tunisiens au cours des deux guerres mondiales Première Guerre mondiale[] Les 14 régiments de tirailleurs algériens et tunisiens dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservé l’appellation mixte sans l’être en activité au 31 août 1918 ont obtenu 55 citations à l'ordre de l'armée au cours de la Première Guerre mondiale. Le 5 juillet 1919, un décret du président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur ou la médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'honneur aux drapeaux de 14 régiments[61] qui se sont illustrés au cours de la Première Guerre mondiale, sur plusieurs centaines ayant servi, et on dénombre parmi eux 4 régiments de tirailleurs 2e, 4e, 7e et 4e mixte sur les 14 ayant combattu[62]. 1er régiment de tirailleurs algériens 4 citations Le 18 septembre 1916, énergiquement entraîné par son chef, le lieutenant-colonel CARÉ, s’est jeté dans un élan superbe à attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la première ligne ennemie, sur un front de 800 mètres, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 kilomètres de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. » — Ordre général n° 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armée Régiment indigène de haute valeur dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une récente bataille, sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d’un ennemi supérieur on nombre, appuyé par une artillerie redoutable. A gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l’ennemi jusqu’au moment où il reçut l’ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour alerté quelques heures à peine après son retrait de cette lutte, s’est porté, malgré l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière, et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l’avance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intégralement toutes les positions, malgré les violentes tentatives faites par l’ennemi pour l’en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice, et en toutes circonstance n’a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès. » — Ordre général n° 348 du 20 juillet 1918 de la Ve Armée Régiment indigène animé du plus bel esprit offensif. Le 30 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevé de haute lutte des positions ennemies fortement défendues. Poursuivant l’ennemi sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant ainsi une progression de 9 kilomètres et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important. S’était déjà distingué les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l’ascendant sur l’adversaire par de vigoureuses contre-attaques. » — Ordre général n° 453 du 17 décembre 1918 de la Ve Armée Régiment indigène qui joint à un moral élevé les plus belles qualités manœuvrières. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menées avec une inlassable ardeur, brisé toutes résistances de l'ennemie appuyée par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre rivières, emportant deux villages de haute lutte, a surmonté toutes les difficultés et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matériel. » — Ordre général n° 458 du 9 janvier 1919 de la Ve Armée 2e régiment de tirailleurs algériens 6 citations et drapeau décoré de la médaille militaire Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le 22 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, après l'héroïque résistance de Cuts Oise, il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et 25 février 1916, et à Avocourt, d'avril à juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le 25 novembre 1917. Porté devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le 11 novembre, à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. » — Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille Militaire au Drapeau du 2e RMT Le 25 septembre 1915, aux ordres du colonel Bourgue, après avoir, en face d’objectifs particulièrement difficiles, fourni six compagnies à l’assaut des premières vagues, a gagné, d’un élan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position très avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrès nouveau, parvenant au contact de la deuxième position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu’au 1er octobre, sous un feu très dur d’artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. » — Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916 Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s’est élancé à l’attaque avec un superbe élan, malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement. Après avoir surmonté dès le début les résistances opiniâtres de l’ennemi, a atteint son objectif et s’y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé neuf canons et un matériel de guerre important. » — Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917 Le 16 avril 1917, enlevé et soutenu par l’indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxième position allemande, maintenant étroitement la liaison qu’il était chargé d’assurer avec une division voisine. Bien qu’à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s’est lancé de nouveau à l’attaque, le 19 avril, avec son intrépidité habituelle. » — Ordre n° 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et 10 août 1918, les qualités guerrières qui font de lui une merveilleuse troupe d’attaque, irrésistible et dévouée jusqu’à l’héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomètres, enlevant d’assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l’Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. » — Ordre général n° 137 de la 1re armée en date du 30 septembre 1918 Régiment d’assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l’arme blanche et de la baïonnette française. Sous le commandement énergique et l’impulsion irrésistible de son chef, le lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29 août 1918. Le même jour a emporté d’assaut, après de rudes combats de rues, une ville importante Noyon dont il conservait la possession malgré une violente contre-attaque brisée à la baïonnette. Malgré les durs sacrifices stoïquement consentis, sous une réaction très violente d’artillerie, s’est élancé le 30 août à l’attaque frontale d’un piton dominant la ville de 100 mètres Mont Saint-Siméon, enlevant encore à la baïonnette des prisonniers appartenant à deux bataillons différents et vingt-six mitrailleuses en action. » — Ordre général n° 548 de la 3e armée en date du 13 octobre 1918 Rude et glorieux régiment qui s’est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment à Verdun. À peine retiré des combats brillants qui lui valaient une citation à l’ordre de l’armée, a été réengagé le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie. A montré beaucoup d’endurance et de vaillance dans l’attaque de la forte position de La Hérie-la- Viéville. Dans une poursuite acharnée, s’est distingué par son mordant et son âpreté au combat, bousculant les arrière-gardes ennemies de jour et de nuit. S’est emparé d’Hirson en empêchant l’ennemi d’achever la destruction des ponts. A capturé trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matériel. » — Ordre général n° 236 de la 1re armée en date du 8 février 1919 3e régiment de tirailleurs algériens 2 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au 1er octobre 1915 continuant la poussée du 3e Zouaves, s’est emparé, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points d’appui successifs de l’ennemi, sur une profondeur de deux kilomètres, et, malgré de violents tirs de barrage de pièces de gros calibre, a enlevé d’assaut une tranchée très fortement occupée, et est arrivé jusqu’au réseau de fil de fer de la deuxième de résistance de l’ennemi où il s’est cramponné, repoussant toutes les contre-attaques. A pris douze pièces d’artillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. S’est toujours fait remarquer depuis le début des opérations par sa ténacité, son endurance et son élan dans les attaques. » — Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916 Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgré les difficultés extrêmes du terrain et la mise hors de combat d’une partie de ses cadres, s’est élancé à l’assaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressé d’un seul élan jusqu’à l’objectif assigné, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu’arrêté devant une seconde position fortifiée, a repris l’offensive le lendemain avec le même entrain, a enlevé cette position et pris encore à l’ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. » — Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917 4e régiment de tirailleurs tunisiens 6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le 23 août 1914, à Hanzinelle, en Belgique, le 30 août à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlèvent près du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le Bois Sabot. Le 17 avril 1917, le régiment attaque près d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 août 1917, à Verdun, il emporte la Côte de l'Oie et le Bois de Cumières. Le 12 juin 1918, près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le 18 septembre 1914 à Paissy, par éclat d'obus. » — Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le président de la République Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement, en 1912, la défense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le début de la campagne, d’une parfaite discipline et de l’esprit d’offensive le plus énergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies et s’y est maintenu malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. » — Ordre général n° 104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915 Le 25 septembre 1915, opérant en deux détachements, s’est rué à l’assaut du bois Sabot a enlevé la position d’un seul élan, malgré l’explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l’organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matériel considérable. » — Ordre général n° 478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916 Régiment de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de près de 3 kilomètres, une série de puissantes organisations ennemies, en conservant l’ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s’est emparé, par une brillante et vigoureuse action, d’une batterie ennemie encore armée puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé des reconnaissances jusqu’aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village encore occupé et fouillant les batteries abandonnées par l’ennemi où il recueilli du matériel et effectué des destructions. A fait 400 prisonniers et capturé 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. » — Ordre général n° 900 de la 2e armée en date du 20 septembre 1917 Superbe régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la période du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le 12 juin, après les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de près de 2 kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d’artillerie et précédée de troupes spéciales d’assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement sa position, faisant éprouver des pertes considérables. » — Ordre général n° 341 de la 10e armée en date du 20 septembre 1918 Régiment d’élite parfaitement entraîné et d’une cohésion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d’une progression victorieuse marquée par des combats acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche qui lui incombait. Chargé, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquête de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. » — Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918 Régiment d'élite au passé glorieux. A sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme ; prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomètres. » — Ordre général de la 10e armée 5e régiment de tirailleurs algériens 2 citations Régiment de nouvelle formation qui pour ses premières armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa ténacité et son esprit de sacrifice. Le 10 août 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Fournié, a parcouru dans un élan superbe plus de 7 kilomètres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisé et vigoureusement défendu, franchissant une rivière sur un pont violemment bombardé et prenant possession du point le plus élevé d'un plateau, progresse les 11 et 12 août, de plus de 1 200 mètres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniâtrement défendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'à la relève, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 août, rentre dans la bataille, continue à faire tomber des positions fortement organisées et atteint tous les objectifs assignés malgré des pertes cruelles. » — Ordre général n°538 de la 3e armée en date du 3 octobre 1918 Magnifique Régiment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant- Colonel Fournié, a remporté de brillants succès au cours des opérations offensives du 26 septembre au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. Pénétrant de plus de 17 kilomètres dans les positions allemandes, a enlevé d'un magnifique élan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dépit de la vive résistance qu'il a rencontrée, a conquis, ou collaboré à la conquête de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiés, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupé trois plateaux défendus avec opiniâtreté, dont l'un nous a donné l'accès de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe élan, a traversé l'Aisne et la région inondée en face de Savigny a réussi à s'emparer, malgré la défense acharnée de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empêchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturé 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dépôts importants de munitions et de matériel. » — Ordre général n°1557 de la 4e armée en date du 29 décembre 1918 6e régiment de tirailleurs algériens 2 citations Régiment de nouvelle formation, composé pour la plus grande partie de jeunes recrues indigènes sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblée la réputation des plus vieux régiments. Chargé au cours des récentes opérations d'enrayer coûte que coûte l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. Complètement débordé sur son flanc gauche, a résisté à outrance et a permis ainsi à la division de conserver jusqu'à l'extrême limite les positions confiées à sa garde. » — Ordre général de la 5e armée 1918 Vaillant régiment qui, après avoir pris une part glorieuse à la défense de Reims, le 27 mai 1918, a fait preuve dans des combats particulièrement durs livrés du 19 au 23 juillet, dans la région de Villemontoire sud de Soissons d’une endurance remarquable, renouvelant jusqu'à trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi très fortement organisé. Ne s'est pas laissé ébranler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappé, et de la plupart de ses officiers. Du 18 août au 4 septembre, a livré, dans la région de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a réalisé une avance de près de 20 kilomètres. Dans la seule journée du 4 septembre, bien qu’épuisé par 17 jours de lutte et réduit à un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre d’intoxiqués, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturé d’importants approvisionnements et matériels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. » — Ordre général de la 1re armée 1919 7e régiment de tirailleurs algériens 6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. » — Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le président de la République Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevé à la baïonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s’arrêter quatre lignes successives de tranchées allemandes et gagnant 4 kilomètres de terrain. S’y est énergiquement maintenu pendant deux jours, malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d’écharpe. » — Ordre général n°104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915 Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes, s’emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l’ennemi, à travers un terrain particulièrement difficile, avec un remarquable allant a atteint et même dépassé l’objectif qui lui était assigné. » — Ordre général n°478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916 Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle Français et indigènes ont rivalisé d’ardeur, s’est élancé, le 20 août 1917, à l’assaut d’une position ennemie puissamment fortifiée et où l’existence d’un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide. S’en est rendu maitre, obligeant les défenseurs à se rendre après vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et détruisant 4 canons. » — Ordre général n°900 de la 2e armée en date du 30 septembre 1917 Partiellement engagé, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s’est néanmoins porté à l’attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgré de nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d’une partie de ses cadres, n’en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s’est organisé sur la position et l’a conservée jusqu’à la relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. » — Ordre général n°69 de la 1re armée en date du 14 juillet 1918 Régiment d’attaque de premier ordre qui, pendant les journées du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l’adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d’affirmer sa valeur offensive en se portant à l’attaque avec un entrain remarquable, enlevant, après une marche d’approche de quelques kilomètres, plusieurs points d’appui fortement organisés, capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers a atteint d’un seul élan l’objectif normal, distant de plus de 4 kilomètres de la base de départ. Au cours des journées des 19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en n’abandonnant, malgré leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. » — Ordre général n°343 de la 10e armée en date du 13 octobre 1918 Régiment animé du plus haut esprit offensif. À peine reformé, comprenant un bataillon de jeunes indigènes qui n’avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d’artillerie particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l’ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de nombreuses pièces d’artillerie et un matériel considérable. » — Ordre général n°347 de la 10e armée en date du 10 novembre 1918 8e régiment de tirailleurs tunisiens 5 citations A enlevé en moins de quatre heures, sous l’énergique commandement de son chef, le lieutenantcolonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antérieures s’étaient brisées, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supérieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l’admiartion de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, résistant à deux contre-attaques particulièrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. » — Ordre général de la 2e armée en date du 6 novembre 1916 Régiment indigène d’élite, modèle de courage, de dévouement et de loyalisme. Energiquement commandé par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le 15 décembre 1916, a fait l’admiration de tous par le brio et l’entrain avec lesquels il a enlevé, dans un élan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient été assignés, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manœuvres la progression des régiments voisins. A capturé plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matériel, et au cours d edeux reconnaissances particulièrement audacieuses et périlleuses, a détruit 9 pièces de canon ennemies. » — Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917 Régiment indigène de grande valeur entraîné au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journées des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous l’énergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montré sa fougue habituelle et son mépris absolu du danger. A puissamment contribué à l’enlèvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d’Entre-deux-Monts, où il a mis en déroute les bataillons de contre-attaque ennemis. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant l’ennemi au-delà de l’Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. » — Ordre général n°529 de la 6e armée en date du 13 novembre 1917 Pendant les opérations récentes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans répit des forces supérieures et constamment renouvelées. Malgré la fatigue et les pertes, a mené trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractérisent et réussi à arrêter et à refouler I' ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. » — Ordre général de la 3e armée en date du 4 juin 1918 Régiment d'élite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particulièrement distingué les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une énergie admirables, une position défendue par un ennemi supérieur en nombre, puissamment organisée dans un village dominant tout le terrain, résistant avec le sang-froid des troupes habituées au succès, aux plus violentes réactions de l'ennem renouvelant jusqu'à quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusés dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi à engager devant lui des forces considérables. » — Ordre général de la 1re armée en date du 8 novembre 1918 9e régiment de tirailleurs algériens 3 citations Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagé depuis six jours dans des conditions très dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancé à l'attaque, le 18 juillet 1918, avec une fougue merveilleuse a enlevé tous ses objectifs, s'emparant, dans les journées des 18 et 19 juillet de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que réduit par les pertes et privé d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussé toutes les contre-attaques ennemies. » — Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part à une dure et glorieuse offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. Malgré la faiblesse de ses effectifs au début des opérations, malgré les fatigues de marches de nuit incessantes, ce régiment, animé du même entrain et du même esprit de sacrifice que son colonel, a attaqué avec son ardeur légendaire des positions allemandes fortement défendues et parsemées de mitrailleuses. Par son élan et sa ténacité, par la manœuvre toutes les fois qu'elle a été possible, a forcé l'ennemi à battre en retraite, l'a poursuivi sans répit en bousculant toutes ses tentatives de résistance, réalisant au total une avance de 30 kilomètres, et capturant des prisonniers et un très nombreux matériel. » — Ordre général n°11333 de la 4e armée en date du 8 novembre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et Sauzède, le 11 juin 1918, engagé dans des conditions très périlleuses, après une nuit d'autos-camions, a franchi, au départ, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrêmement dense a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. Malgré les pertes sévères et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses légères et lourdes. A organisé en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'à sa relève, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'était déjà distingué plusieurs fois depuis le début de la campagne en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. » — Ordre général n°356 de la 10e armée 10e régiment de tirailleurs algériens 2 citations 11e régiment de tirailleurs algériens 2 citations Jeune régiment indigène, formé à l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et après une lutte dont l'opiniâtreté ne se démentit pas un instant, est parvenu à arracher à l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hésiter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manœuvre hardie, exécutée sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi à la retraite et décidé, sur un front garni de défenses et protégé par 1 000 à 1 500 mètres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tête de la poursuite et talonné l'adversaire jusqu'à 10 kilomètres en lui faisant des prisonniers. » — Ordre général n°164 du GQG en date du 8 novembre 1918 Régiment magnifique, bien que de récente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste qu’héroïque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaqué sans répit, les 20, 21 & 23 juillet 1918, devant Tigny et le bois d’Hartennes toujours avec le même entrain, le même esprit de sacrifice et de dévouement, malgré des pertes très lourdes, malgré la désorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. » — Note n° du GQG en date du 17 décembre 1918, citation à l’ordre de la 10e armée 13e régiment de tirailleurs algériens 4 citations Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 août 1918, malgré une chaleur torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusqués dans les creutes. A atteint, le premier de toute l’armée, l’objectif final, faisant tomber par la manœuvre la résistance d’un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu’il venait de conquérir, a franchi de vive force, le 29 août, grâce à une habile manœuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une rivière, malgré des difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique, et malgré des pertes sévères, s’est emparé de deux villages et a réussi à établir une tête de pont qu’il a conservée en dépit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de ces opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. ordre n° 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918 » — Ordre n° 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918 Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d’un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu. S’est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. » — Ordre n° 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918 Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du danger habituels, à une victorieuse offensive pendant la période du 25 septembre au 15 octobre 1918. Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période, brisé les résistances de l’ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d’appui très fortement défendu et a fait tomber par encerclement la résistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde période, a poursuivi l’ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l’ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et réalisant une avance de trente kilomètres. » — Ordre général n° 1449 de la 4e armée en date du 12 novembre 1918 Régiment d'élite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a été engagé, des plus belles qualités d'entrain et de dévouement. Appelé les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, à participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs, une série d'attaques sur des positions fortement occupées a arrêté, ainsi, une attaque ennemie importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matériel. » — Ordre de la 10e armée 1e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs 5 citations La 3e brigade maocaine 9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs n’a cessé de se distinguer depuisle début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persévérance et d’un entrain héroïque, en enlevant à l’ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d’appui fortifiés qu’il tenait à l’ouest du canal de l’Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d’énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. » — Ordre du détachement d’armée de Belgique La 153e division d’infanterie 2e et 4e bataillons de chasseurs à pied, 9e régiment de zouaves, 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e régiments d’artillerie de campagne, compagnies du génie 9/7 et 9/57 après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit offensif très remarquable, les 24, 2 et 26 février 1916 a fait preuve, les jours suivants, d’une tenacité, d’une nedurance, d’un entrain, d’une volonté de rien céder à l’ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu pendant onze jours consécutifs nuit et jour, en terrain découvert sans relève possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n’a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vu d’arrêter l’offensive ennemie. » — Ordre général n° 55 de la 2e Armée, en date du 24 mars 1916 A peine retiré d’une glorieuse bataille, à laquelle il avait pris la part la plus active, après l’avoir préparée par toute une série de combats préliminaires, insouciant de ses pertes récentes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus d’ardeur encore, marchant en dépit des barrages d’artillerie et de mitrailleuses, à une allure d’étapes, brisant les résistances successives sur une profondeur de 20 kilomètres, capturant à l’ennemi défait 300 prisonniers, un nombreux matériel, et contribuant, par son avance irrésistible, à l’encerclement d’un bien plus grand nombre. » — Ordre général n 137 de la 1re Armée, en date du 30 septembre 1918 Régiment d’élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs a pris à la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse, s’emparant successivement sur 7 kilomètres de profondeur de trois positions fortement défendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant à l’ennemi de fortes pertes. » — Ordre général n° 344 de la 10e Armée, en date du 12 octobre 1918 Régiment d’élite, toujours fidèle à ses belles traditions d’héroïsme. Le 27 septembre 1918, s’est porté à l’attaque des lignes allemandes qu’il a enlevées de haute lutte, capturant 110 pisonniers et un matériel considérable. A bousculé l’ennemi sur le Chemin des Dames et l’a refoulé au nord de l’Ailette. Après quatorze jours de combats incessants, a forcé le passage et en deux jours de poursuite a réalisé une avance de 18 kilomètres, délivré 5 villages, réduisant plusieurs centres de résistance défendus avec acharnement. le 19 octobre, s’est emparé d’un point d’appui fortement organisé où il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, d’un nouveau bond victorieux de 3 kilomètres, a brisé la résistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. » — Citation à l’ordre de la 10e armée. Ordre n° 7251 du GQG, en date du 9 décembre 1918 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs 6 citations et drapeau décoré de la légion d'honneur Régiment héroïque, qui créé au début de la guerre, s'est montré, dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendants des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. A derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi à Douaumont 24 octobre 1916, à Louvemont 15 décembre 1916, à La Malmaison 23 octobre 1917, à Longpont 18 juillet 1918 et sur l'Oise 20 août-4 septembre 1918. Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz 30 mars 1918 et à Carlepont 29 mai-5 juin 1918. » — Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMZT futur 16e RMT- Le président de la République Le 24 octobre 1916, sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé d’un élan admirable les premières tranchées allemandes, puis, successivement, l’ouvrage de la ferme de Thiaumont a inscrit une page glorieuse à son histoire en s’emparant, dans un irrésistible assaut, du village de Douaumont. » — Ordre général de la 2e armée en date du 13 novembre 1916 Le 15 décembre 1916, sous l’habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d’un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomètres, s’emparant, malgré une vive résistance de l’ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchée et un nombreux matériel de guerre. » — Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917 Sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaqué, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisées et sur lesquelles la garde prussienne avait l’ordre de tenir à tout prix a enlevé, d’un splendide élan, plusieurs lignes de tranchées solidement défendues puis, manœuvrant avec vigueur vers un deuxième objectif et brisant la résistance opiniâtre de l’adversaire, s’est emparé, après plusieurs combats corps à corps, de la moitié est du village de Chavignon, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des régiments de la garde prussienne a capturé 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantité d’armes, de munitions et de matériel. » — Ordre général de la 6e armée en date du 13 novembre 1917 Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a défendu avec la plus grande énergie les positions confiées à sa garde, repoussant victorieusement et après de violents corps à corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour déboucher de ses positions et s’emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant même du terrain au nord de ce dernier village, interdisant à ce même ennemi, les 30 et 31 mars, d’étendre son attaque vers l’Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l’énergie de sa défense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d’un corps voisin. » — Ordre général n°494 de la 3e armée en date du 24 août 1918 Régiment d’élite qui a montré une fois de plus qu’on pouvait entièrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, énergiquement commandé par la chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti à l’assaut avec un entrai résistances, refoulant l’ennemi sur une profondeur de 7 kilomètres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. » — Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 22 septembre 1918 Régiment d’élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti à l’attaque, les 18 et 20 août 1918, avec un entrain merveilleux. Arrêté un moment par l’ennemi, qui occupait une position formidablement défendue par des mitrailleuses en nombre considérable et qui lui causait des pertes sévères, l’a manœuvré et obligé à une retraite précipitée. Continuant la poursuite, est arrivé au bord de la rivière sur les talons de l’ennemi, l’empêchant réalisant ainsi une avance de 10 kilomètres, faisant plus de 100 prisonniers, s’emparant de 2 canons et d’un matériel considérable. » — Ordre général de la 10e armée Seconde Guerre mondiale[] 3e régiment de tirailleurs algériens 4 citations Superbe régiment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manœuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualités guerrières. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparé, le 12 janvier 1944, de la Monna Acquafondata, très âprement défendue. Poussant ensuite sans trêve et sans laisser aucun répit à l'ennemi, a rejeté celui-ci, dès le 15 janvier 1944, sur San Elia. A conservé pendant trois semaines de batailles dans un pays extrêmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanément aux autres régiments de tirailleurs de la division une aide précieuse. S'est emparé de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matériel important. » — 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre n° 096 D, le 25 mars 1944, général Giraud Glorieux Régiment qui, après s'être particulièrement distingué pendant la campagne d'hiver, vient à nouveau de s'imposer à l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. Commandé avec maitrise par un chef animé d'un esprit offensif aigu, et doué d'un sens manœuvrier très sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e a, depuis le 14 mai, mené une poursuite ardente soutenue sans relâche, malgré les efforts de l'ennemi. Se lançant au devant des réserves adverses par la brèche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rétablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrêt dite Dora-Linie, particulièrement forte du fait du terrain et l'enlève à la suite d'actions à la fois hardies et souples, prenant d'assaut le Môle de la Bastia et s'emparant, sans désemparer, dès le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les éléments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e chagé de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacées par le 9e Régiment, détruit à bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le système défensif de cette position organisée, le 18 mai à la Côte 101. Se précipite dès le 19, à la poursuite de l'ennemi désorganisé, et le bouscule jusqu'à San Giovanni Incarico dont il s'empare en manœuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas à ralentir son élan. A fait au cours de cette randonnée un très grand nombre de prisonniers et pris un important matériel de toutes sortes. Reprenant le combat dès le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derrière lui, dépassant, malgré la forme en retrait de nos lignes, les éléments alliés; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dès le 4 juin, le débordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A été de ce fait le premier à porter le drapeau de la France à Rome. » — 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e après le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, Décision n° 130 du 22 juillet 1944 - général Juin Plaque commémorative en face de la Chartreuse de Montrieux Régiment d'élite, déjà deux fois cité pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain même de son débarquement sur la terre de France. Magistralement commandé depuis le début des opérations par un chef doué des plus belles qualités militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opérations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, énergiquement commandé par le commandant de Rocquigny, a enlevé la position clé du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jeté au cœur de la ville, sans tenir compte de son infériorité numérique, coupant à l'ennemi tout itinéraire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un énorme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayé un passage dans les défenses avancées du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manœuvre ses éléments au Revest, puis à Dardennes et le Moulins. A ensuite pris un part importante dans l'attaque en force exécutée contre la poudrière de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impétueux élan le quartier de Saint-Anne, en dépit d'une résistance acharnée de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopéré à la chute de Marseille, grâce à l'action décisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparé de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisée et tenue, pivot de la défense adverse. A ainsi prouvé à la France retrouvée, l'étonnante vitalité et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armée d'Afrique. » — 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e lors de la campagne de France en 1944, Décision n° 158, le 21 novembre1944, général de Gaulle Magnifique Régiment, toujours au plus fort des batailles, qui, après s'être couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en les ordres du Colonel Agostini, malgré la pluie, la neige et le froid, s'est élancé, le 4 octobre, à l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifié. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnés et malgré des pertes sanglantes, les crêtes couvrant la vallée de la Moselotte, puis cette vallée elle-même. Le 22 novembre 1944, s'est jeté sur les positions défendant le col de Bussang, les a enlevées d'un élan irrésistible, et a forcé les portes de l'Alsace. Au début de 1945, brusquement appelé à défendre Strasbourg dangereusement menacé au Nord, a opposé aux troupes de choc allemandes une résistance inébranlable. Son troisième bataillon, encerclé dans Kilstett, par deux bataillons d'élite allemands puissamment appuyés par des chars, résista avec acharnement, défendant le village maison par maison, permettant ainsi à la contre-attaque des autres éléments du Régiment de le dégager, obligeant l'ennemi à se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matériel, lui faisant 500 prisonniers et mettant définitivement Strasbourg à l'abri des visées allemandes. Le 15 mars, chargé de la rupture de la ligne fortifiée allemande, au Nord de Bischwiller , après deux jours de combats acharnés et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnés par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi à la retraite, l'obligeant à repasser la Lauter . Le 18 mars, après avoir libéré le territoire jusqu'à la frontière, poussa ses éléments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte à Spire après avoir traversé la ligne Siegfried. Passe à ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crée une tête de pont malgré une violente réaction de l'ennemi, bouscule et refoule des éléments jusqu'à l'Enz, après une poursuite de 80 kilomètres. Reprend ensuite sa progression jusqu'à Stuttgart en brisant les résistance ennemies échelonnées entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opérations s'est emparé d'énormes quantités d'armes et de matériel et a fait plus de 3 000 prisionniers. » — 4e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e lors de la campagne de France en 1944, Décision n° 1215, le 1er octobre 1945, général de Gaulle 4e régiment de tirailleurs tunisiens 4 citations Le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique régiment qui a su jusqu'à la dernière minute, sous les ordres du colonel Bessères et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passé. Engagé sur l'Oise à peine débarqué en France, il contient la ruée ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques éléments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unités, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelé par l'ennemi, il couvre au cours des journées des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage à travers les éléments motorisés adverses qui, débouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la région de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face à l'avance adverse. Le 16 juin, à Ablis, pris en tête, de flanc et sur les arrières, submergé par une attaque massive d'engins blindés et d'infanterie, il se bat jusqu'à l'épuisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son héroïsme et son esprit de sacrifice, animant d'un même souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle à ses traditions et son faste guerrier. » — 1ere citation à l'ordre de l'Armée, Juin 1940 Régiment héritier d'un lourd passé de gloire, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montré digne de sa légendaire réputation. Dans une action magnifique d'audace, a percé le 25 janvier 1944 la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul élan, s'est emparé le même jour de la position-clé du Belvédère. A poussé ensuite sans répit pour élargir la brèche malgré de furieuses contre-attaques allemandes incessamment répétées et l'afflux de réserves ennemies. S'est ensuite accroché au terrain avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengé ainsi la mort de son colonel tombé au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualités mêmes de son régiment. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. » — 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée après la bataille du Belvédère 25 janvier au 4 février 1944; Ordre général n°96 du 25 mars 1944 par le général Giraud[63] Régiment d'élite, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens a terminé la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dès le débarquement en France, a affirmé de nouveau ses qualités militaires. Le 5 septembre 1944, lancé de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversé les lignes de retraite ennemies, a coupé à Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, détruisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. Après avoir dans un terrain très difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment résisté aux contre-attaques ennemies appuyées de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le 12 septembre 1944, s'est emparé de Pont-de-Roide-Vermondans après de durs combats, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et obligeant à abandonner la partie. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. » — 3e citation à l'ordre de l'Armée, Mars 1945 Magnifique régiment, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessé d'ajouter à sa gloire au cours de l'âpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre à décembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, âprement défendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnés de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions à l'est de Vagney. Après un séjour prolongé en ligne dans de très mauvaises conditions atmosphériques, il repart à l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 décembre, il enlève d'assaut Orbey après de farouches combats, détruisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tête de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlève le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie à la poursuite qui achève de libérer la basse Alsace. Reprenant la tête de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arrière-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide élan la Lauter à Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'être la première unité française à fouler le sol allemand. Engagé pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manœuvré pour faire tomber le môle de résistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlève successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flèche à la manœuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un élan irrésistible, il atteint la capitale du Wurtemberg où il entre le 21 avril 1945. Il clôture ainsi glorieusement au cœur de l'Allemagne la longue série de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. » — 4e citation à l'ordre de l'Armée, Janvier 1946 7e régiment de tirailleurs algériens 3 citations Magnifique régiment qui sous les ordres du colonel Chappuis […] s'est montré digne de son passé légendaire. Le 12 janvier 1944, dans une action hardie et opiniâtre soutenue, s'est emparé du Monna Casale, clé de la position ennemie, âprement défendue par un ennemi qui a lancé trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparé du Passero et a rejeté, le 15 janvier 1944, après un combat sanglant, un adversaire brave et déterminé au-delà du Rapido. Sans se laisser désemparer par la résistance ennemie sur le Carella, a épaulé dès le 27 janvier, le 4e sur la position clé du Belvédère, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec détermination au terrain conquis et progressant héroïquement avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. » — 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e lors de la bataille du Belvédère en Italie du 25 janvier au 4 février 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944 - général Giraud Magnifique Régiment, héritier des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, […] vient de prendre une part capitale dans les opérations qui ont amené la libération de Marseille. Engagé dans la région d'Aubagne, le 20 août 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grâce à une audacieuse et habile manœuvre, a réussi à trouer son dispositif, en n'hésitant pas à escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Etoile. Faisant preuve d'une très belle endurance, malgré l'ennemi, a poussé sans désemparer sur Marseille, dont il a été le premier à atteindre les faubourgs à Camoins, à la Valentine et à la Rose. Le 23 au matin, s'est jeté seul dans la ville défendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A mené courageusement et méthodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrêt l'ennemi et l'a acculé au port. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. » — 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e lors de la prise de Marseille en août 1944, Décision n° 158, le 21 novembre 1944 - général de Gaulle Glorieux régiment qui, après s'être distingué en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse à une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le 4 octobre 1944, se heurtant dans la forêt de Longegoutte à un ennemi particulièrement mordant, le Régiment […] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnés et malgré de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libère Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la Tête des Cerfs le 14. Après avoir tenu dans des conditions particulièrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA […] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er décembre 1944, bouscule la résistance opiniâtre de l'ennemi dans la vallée de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi à la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallée de la Thur, libère le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'à proximité immédiate de l'ennemi retranché sur la route des crêtes. Le 30 janvier 1945, achève, avec la même ardeur, le nettoyage de la tête de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'étendue de son secteur… » — 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e après les batailles des Vosges et d'Alsace, Décision n° 594, le 3 avril 1945 - général de Gaulle Nécropoles[] Quelques nécropoles dans lesquelles les tombes de tirailleurs sont particulièrement nombreuses[64] Nécropoles Guerre Nombre de tombes Stèles musulmanes Douaumont Meuse 1914-1918 16 117 592 Notre-Dame-de-Lorette Pas-de-Calais 1914-1918 40 000 576 La ferme de Suippes Marne[65] 1914-1918 9 256 1 959 Condé-Folie Somme 1940 3 310 829 Rougemont Doubs 1944 2 177 1 251 Sigolsheim Haut-Rhin 1944 1 589 792 Venafro Italie 1944 4 578 3 130 Monte Mario Italie 1944 1 709 1 142 Hommages[] Hommages de personnalités militaires et civiles[] Hommages de personnalités militaires et civiles Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelèrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligèrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3° division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le Belvédère et ouvrit une brèche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participèrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. A leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible. » — Général André Lenormand[66] Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs. » — Henri des Lyons de Feuchins[67] Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlèveront le Monna Casale 1395 mètres, le Monna Acqua Fondata 1325 mètres, s'accrochent au Belvédère avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. » — Pierre Montagnon[68] Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes énormes. » — Charles de Gaulle, à propos du fait d'armes accompli par le 4e régiment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du Belvédère du 25 janvier au 4 février 1944[69] Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens avait réalisé un des plus hauts faits d'armes de notre histoire militaire en s'emparant du Belvédère. » — Général Augustin Guillaume, à propos du fait d'armes accompli par le 4e régiment de tirailleurs tunisiens lors de la bataille du Belvédère du 25 janvier au 4 février 1944[70] On ne peut présager de l'avenir de notre Pays, mais il est permis de penser qu'on ne reverra jamais une troupe plus magnifique, ayant plus d'allant et davantage animée du désir de se battre. Le soldat du Corps Expéditionnaire Français en Italie, en 1944, aura droit dans l'Histoire, à prendre place au premier rang des plus beaux soldats qu'ait jamais eu la France. » — Général René Chambe[71] Pour trop de nos contemporains, les campagnes de Tunisie et d'Italie restent des inconnues, éclipsées qu'elles ont été par les récits de la Résistance et de la Déportation et l'épopée de la 2e Juin n'a pas, comme Leclerc, une rue dans toutes nos villes. Et pourtant ses soldats ont contribué à la Libération, sur le plan stratégique en perçant le redoutable front défensif allemand d'Italie, et sur le plan moral, en montrant aux Alliés et au monde que l'armée française était redevenue crédible. Le courage des poilus de 14-18 reste un symbole du courage militaire mais il a été rejoint par celui des combattants d'Italie. Ces derniers avaient en effet à vaincre trois adversaires à la fois un hiver rigoureux à des altitudes élevées, un terrain très accidenté et un ennemi très aguerri après quatre ans de campagne incessantes et victorieuses, supérieurement armé et terriblement pugnace. Les engagés algériens et marocains constituaient l'essentiel des troupes du Corps Expéditionnaire Français d'Italie. Ils ont fait la preuve de leur bravoure et de leur fidélité à la France mais ils se sont battus essentiellement par attachement à leurs chefs directs, gradés Français de carrière ou pieds noirs mobilisés. [...] Il en résulte que nous avons une immense dette de reconnaissance à la fois vis-à-vis de ces soldats maghrébins et de leurs descendants, et vis-à-vis de leurs chefs. » — Général Jean Delaunay, ancien Chef d'état-major de l'armée de terre française de 1980 à 1983[72] Il serait inadmissible que dans la communauté française de demain, les héros de la campagne de libération, descendants des glorieux tirailleurs qui à l'Alma, à Solférino, à Wissembourg, à Verdun et devant la ligne Maginot versèrent leur sang pour la France continuent à être traités en Français auxiliaires. » — Jacques Marquette, en 1944, après la libération de la France[73] Voies portant le nom de régiments de tirailleurs[] En mémoire des libérateurs La rue des Tirailleurs tunisiens » à Scheibenhard en Alsace. Avenue du Treizième Tirailleurs et Pont du 13e Tirailleurs Algériens à Limal Belgique Boulevard du 7e Tirailleurs Algériens à Marseille 13 Place du 3e RTA à Toulon 83 Place du 3e RTA à Damprichard 25 Place du 3e RTA à Kilstett 67[74] Rue du 3e RTA à Pontarlier 25 Rue du 3e RTA à Bussang 88 Rue de 3e et 7e RTA à Saulxures-sur-Moselotte 88 Rue des Tirailleurs Tunisiens à Scheibenhard 67 Rue du 15e RTA à Périgueux 24 Bibliographie[] Tirailleurs algériens et tunisiens 1830/1964, Carnets de la Sabretache, numéro spécial, 1980, série 55 Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994 Robert Huré, L'Armée d'Afrique 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977 Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006 Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970 Antoine Mattei capitaine au 124e régiment de ligne, Étude sur les tirailleurs algériens, etc., 1872 Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algériens, Éditions Publibook, 2007 ISBN 2748336321 "De l'Algérie au Rhin, Journal de Guerre du 3e Tirailleur de Marche", 168 pages, 47 illustrations 38 photographies et 9 cartes Auguste Picard, éditeur, Paris, 1920 Tarek, Batist, Yasmina Khadra préface et Kamel Mouellef, Turcos, le jasmin et la boue, Tartamudo, 2011 Notes et références[] Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé Turcos » voir la liste des auteurs. ↑ 14 régiments combattants au 31 aout 1918. 5 sont créés entre septembre et novembre 1918 mais ne participent pas au combats ↑ 6 citations à l'ordre de l'Armée. Seules 23 unités 17 régiments et 6 bataillons de l'Armée de Terre la reçoivent en 1914-1918 ↑ Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelèrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligèrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3° division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le Belvédère et ouvrit une brèche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participèrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. À leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible », général André Lenormand, La guerre d'Algérie », in Historia Magazine, n°218/25, 6 mars 1972 ↑ Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33 ↑ Le 14 mars [1855], trois postes avancés des Russes sont vigoureusement enlevés par nos troupes sous la direction du général Bisson, de service à la tranchée ; les ennemis reviennent en nombre pour reprendre le terrain sur lequel le colonel du Génie Frossard a déjà mis ses travailleurs à l'œuvre. Assaillies par le nombre, les compagnies engagées tiennent résolument, mais elles sont cruellement éprouvées. Trois compagnies de Tirailleurs algériens, commandées par le chef de bataillon Gibon, accourent opportunément à leur aide; elles se lancent à la baïonnette sur l'ennemi, et le refoulent après une lutte acharnée où plusieurs des siens sont tués ou blessés. À la suite de ce fait d'armes, le corps fut cité dans l'ordre général du 19 mars 1855 du général commandant en chef l'armée d'Orient pour l'audace avec laquelle, "dans la nuit du 14 au 15 mars, trois compagnies se sont jetées sur une masse d'infanterie russe, l'ont mise en déroute et refoulée dans la place". », Journal Officiel, Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus ler Régiment de tirailleurs algériens, Bastide, 1866, ↑ Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger, ↑ 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ Le colonel Laure avait servi en Afrique presque toujours aux zouaves ou aux troupes indigènes depuis vingt années. Il n'avait pas fait la campagne de Crimée, le régiment auquel il était attaché à cette époque comme lieutenant-colonel ayant été maintenu en Afrique. Les tirailleurs qu'il commandait sont les mêmes que ceux qui bondissaient comme des panthères à l'Alma, à Inkermann, à Traclir et à Kinburn, et qui s'élancèrent si bravement dans la gorge de Malakoff »., Charles Adam, La Guerre d'Italie histoire complète des opérations militaires dans la péninsule, Librairie populaire des villes et des campagnes, 1859, p. 43 ↑ Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger, Bastide, 1866 ↑ Henri Dunant, Un Souvenir de Solferino, Fick, 1862, p. 34 ↑ Lucien Darier-Chatelain, Historique du 3e régiment de tirailleurs algériens, G. Heim, 1888 ↑ Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 28 ↑ Les 2e et 3e RTA seront décorés de la Légion d'Honneur pour avoir pris ces deux drapeaux. En 1859, lors de la bataille de Magenta, Napoléon III décide que les régiments ayant pris un drapeau à l'ennemi pourront être décorés de la Légion d'honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier à recevoir la légion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1e Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs unique pour l'ensemble des bataillons ↑ Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997 ↑ Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 32 ↑ général Maurice Faivre, Les Combattants musulmans de la guerre d'Algérie des soldats sacrifiés, Editions L'Harmattan, 1995, p. 12 ↑ Le Turco était un tirailleur algérien qui, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, a réussi à arrêter pendant quelques heures une colonne de Prussiens qui se dirigeaient vers Orléans. Après avoir tué plusieurs ennemis, il tomba à son tour. Deux monuments rappellent son action héroïque l'un, récemment aménagé, se trouve à l'angle de la rue des Hauts-Bois, l'autre plus imposant, dans le cimetière de Chanteau. Chaque année, en décembre, a lieu une commémoration en son souvenir ↑ Jacques Frémeaux, Les Colonies dans la Grande Guerre, 14-18, 2006, p. 63 et 202 ↑ Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ Jacques Frémeaux, op. cit., ↑ composée non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de tirailleurs algériens et tunisien qui seront regroupés pour former le 7e RTA le 1er octobre 1914 au sein de cette même division, 4 bataillons de Zouaves, et 3 bataillons de coloniaux, Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918., 1919 ↑ Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, ↑ Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-à-l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigènes ont fait d'une façon admirable leur devoir », ordre général N° 11 dû 22 septembre 1914 de la IXe Armée, maréchal Foch ↑ La division marocaine aux Marais de Saint-Gond et la 45e sur l'Ourcq ↑ Adolphe Messimy, Mes souvenirs, Librairie Plon, 1937, p. 178 ↑ Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algériens in La Revue des Deux-Mondes, n° 5-8, 1951, ↑ Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe n° 335, 1924 ↑ Nombre de tués par année 1914 6 500 , 1915 8 350, 1916 6 100, 1917 5 200, 1918 8 450, 1919 1 300, Gilbert Meynier, L'Algérie révélée, Droz, 1981, p. 174 ↑ La Hundling-Stellung, dernière ligne de défense allemande composée de tranchées, casemates, barbelés.... qui passait par Saint-Quentin-le-Petit. ↑ Note de l'EMA, mars 1940, Archives du SHAT, 9N22 ↑ Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, Presses universitaires de France, 1996, ↑ Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, ↑ Stéphane Simonnet, Atlas de la Libération de la France, Paris, éd. Autrement, 1994, réimp. 2004 ISBN 2-7467-0495-1 , p. 51. ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 496 ↑ État-major, 1er bureau, Effectifs des forces terrestres en Afrique du Nord, Archives du SHAT, 10P241 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoêl, 1988, ↑ Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoël, 1988, p. 497 ↑ Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pymalion, 1998, p. 246 ↑ Cdt. Petitjean, Le réarmement des troupes françaises en Afrique du Nord 1943-1944, Revue historique de l'armée, n°4, 1953, p. 111-125 ↑ Paul-Marie de La Gorce, L'Empire écartelé 1936-1946, Denoêl, 1988, p. 497 ↑ Michel Bodin, LES AFRICAINS DANS LA GUERRE D'INDOCHINE 1947-1954, l'Harmattan, 2000, ↑ en North African units in Indochina ↑ Olivier de Maison Rouge, La Guerre d'Indochine 1945-1954, La Bruyère, 1989 ↑ Michel Bodin, Les Africains dans la guerre d'Indochine, 1947-1954, Harmattan, 2000, p. 172 ↑ Les Troupes coloniales dans la Grande Guerre actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90 ↑ 2e régiment de tirailleurs algériens, régiment de marche de la Légion étrangère RMLE, régiment d’infanterie coloniale du Maroc RICM, 3e régiment de zouaves ↑ La Médaille Militaire, site ↑ La Légion d'honneur, site ↑ 5e citation à l'ordre de l'Armée, Ordre du 13 octobre 1918, ↑ 56 000 sur 2 351 000 hommes, Jacques Frémeaux, op. cit., p. 69. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seules 23 unités de l'Armée de Terre dont 6 bataillons ont obtenu au moins 6 citations à l'ordre de l'armée récompensées par la fourragère au couleur de la Légion d'honneur ↑ Le 5 juillet 1919, un décret du président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'honneur aux drapeaux de 14 régiments 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs 16e RTT, 43e RIC, RICM qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 ↑ Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante car c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité ↑ 54,0 et 54,1 Les fourragères, site ↑ cités deux ou trois fois à l'ordre de l'armée ↑ cités quatre ou cinq fois à l'ordre de l'Armée ↑ cités six fois à l'ordre de l'Armée. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seuls 17 régiments et 6 bataillons de l'armée française reçurent la fourragère au couleur de la Légion d'honneur ↑ Jean-Louis Larcade, Zouaves et tirailleurs, Argonaute, 2000 ↑ La décision de construire la Grande Mosquée de Paris, première mosquée construite en France, est prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 Maghrébins, essentiellement des tirailleurs, tués lors de ce conflit, Maurice Barbier, La Laïcité, L'Harmattan, 1995, p. 98 ↑ Les Africains, Historama, hors-série n° 10, 1970 ↑ 23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e Tirailleurs, 3e Tirailleurs, 4e Tirailleurs, 4e Mixte Zouaves Tirailleurs, 43e RIC, RICM. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire pour la période 1914-1918 ↑ Bulletin des lois de la République française, Imprimerie royale, 1919, p. 2023-2035 ↑ Paul Gaujac, L'armée de la victoire de Naples à l'île d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48 ↑ Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre, Atlas des nécropoles nationales, La Documentation française, 1994 ↑ Relevé Nécropole nationale La Ferme de Suippes ↑ Général André Lenormand, Historia Magazin, n°218, 6 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 25 ↑ Henri des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, éd. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335, p. 15 ↑ Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pierre Montagnon, éd. Pymalion, 1998, p. 246 ↑ Charles de Gaulle, 'Mémoires de guerre. L'unité. 1942-1944', Plon, 1960, vol. 2, p. 267 ↑ Augustin Guillaume, Homme de guerre, France-Empire, 1977, p. 119 ↑ Général René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952, ↑ De Sétif à Marseille, par Cassino Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, éd. Anovi, 2006, préface du général Jean Delaunay ↑ Jacques Marquette, Une France nouvelle pour le monde nouveau 1944, Maison française, 1944, p. 133 ↑ Les monuments commémoratifs de Kilstett Voir aussi[] Articles connexes[] Corps formés de tirailleurs[] Armée d'Afrique Division marocaine 1re Guerre mondiale 3e division d'infanterie algérienne 2e Guerre mondiale Autres unités de l'Armée d'Afrique[] Tirailleur Zouaves Tirailleurs marocains Campagnes militaires[] Corps expéditionnaire français en Italie Débarquement de Provence Liste des régiments[] 1er régiment de tirailleurs algériens 2e régiment de tirailleurs algériens 3e régiment de tirailleurs algériens 4e régiment de tirailleurs tunisiens 5e régiment de tirailleurs algériens 6e régiment de tirailleurs algériens 7e régiment de tirailleurs algériens 8e régiment de tirailleurs tunisiens 9e régiment de tirailleurs algériens 10e régiment de tirailleurs algériens 11e régiment de tirailleurs algériens 12e régiment de tirailleurs tunisiens 13e régiment de tirailleurs algériens 14e régiment de tirailleurs algériens 15e régiment de tirailleurs algériens 16e régiment de tirailleurs tunisiens 17e régiment de tirailleurs algériens 18e régiment de tirailleurs algériens 19e régiment de tirailleurs algériens 19e bataillon de parachutistes algériens 20e régiment de tirailleurs tunisiens 21e régiment de tirailleurs algériens 22e régiment de tirailleurs algériens 23e régiment de tirailleurs algériens 24e régiment de tirailleurs tunisiens 25e régiment de tirailleurs algériens 26e régiment de tirailleurs algériens 27e régiment de tirailleurs algériens 28e régiment de tirailleurs tunisiens 29e régiment de tirailleurs algériens 31e régiment de tirailleurs algériens 32e régiment de tirailleurs tunisiens 33e régiment de tirailleurs algériens 35e régiment de tirailleurs algériens 36e régiment de tirailleurs tunisiens 37e régiment de tirailleurs algériens 39e régiment de tirailleurs algériens 43e régiment de tirailleurs algériens 47e régiment de tirailleurs algériens 108e régiment de tirailleurs tunisiens 1e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs 3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs Liens externes[] Généralités[] Les Tirailleurs algériens, Historia Magazine, la guerre d'Algérie, no 218/25, 6 mars 1972 par le général André Lenormand Les Tirailleurs algériens et tunisiens - Historique Infanterie d'Afrique Insignes - Histoire - Drapeaux Campagnes militaires[] Parcours de guerre des régiments de marche des tirailleurs et régiments mixtes 1914-1918 Monte Cassino - la bataille du Belvédère - Italie 1944 Les Français dans la campagne d'Italie 1943-1944 M&C n°34 - La campagne de Tunisie déc. 1942 - mai 1943 M&C n°38 - La campagne d'Italie sept. 1943 - mai 1945 Décorations[] Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, quelques citations individuelles de Tirailleurs ayant obtenu la Légion d'honneur en 1914-1918 Les Fourragères rouges à la couleur de la Légion d'honneur décernées en 1914-1918, supplément du journal L'Illustration, 1919 Photos[] Cartes postales d'Afrique du Nord - Tirailleurs algériens Tirailleurs algériens en 1914-1918 Régiment de tirailleurs algériens en route vers le Nord, 1914-1918 Départ des tirailleurs algériens défilant dans les rues de Paris, la nouba en tête, 1914-1918 Arrivée des tirailleurs algériens à la gare de Lyon, 1914-918 Turcos rejoignant le front après le bombardement de Reims, 1914-1918 Une infirmière donnant à boire à un Turco blessé, 1914-1918 Tirailleur algérien causant avec des infirmières françaises, 1914-1918 Reconstitution[] 18e RTA Ailette 1940, reconstitue au sein du Collectif France 40 le 18e régiment de tirailleurs algériens de 1940 v d mEmpire colonial français et territoires d’outre-mer Afrique Afrique française du Nord AFN Algérie Maroc Tunisie Afrique-Occidentale française AOF Côte d’Ivoire Dahomey Guinée Haute-Volta Mauritanie Niger Sénégal Soudan français Afrique-Équatoriale française AEF Gabon Moyen-Congo Oubangui-Chari Côte française des Somalis Tchad Protectorats et autres Cameroun Togo Gambie Albreda - Île James Faits historiques Armée d’Afrique créée en 1830 Conquête de l’Algérie 1830-1847 Spahis 1831-1962 Tirailleurs algériens 1842-1964 Tirailleurs sénégalais 1857-1960 Conquête de la Tunisie 1881 Première Guerre du Dahomey 1890 Seconde Guerre du Dahomey 1892-1894 Mission Voulet-Chanoine 1899 Mission Joalland-Meynier 1899-1900 Goumiers marocains 1908-1956 Tirailleurs marocains 1915-1956 Guerre du Rif 1921-1926 Situation politique en Afrique française libérée 1942-1943 Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata 1945 Guerre d’Algérie 1954-1962 Océan Indien Comores Protectorat d'Anjouan Protectorat de Grande Comore Protectorat deMohéli Protectorat de Mayotte et dépendances puis colonie de Madagascar, puis Territoire des Comores Mascareignes Île de France Maurice Seychelles La Réunion Île Bourbon Madagascar Fort-Dauphin Protectorat de Madagascar puis Colonie de Madagascar Canal du Mozambique Îles Éparses de l'océan Indien TAAF Europa, Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin Sud de l’océan Indien Archipel des Kerguelen TAAF Archipel des Crozet TAAF Îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam TAAF Faits historiques Première expédition de Madagascar 1881-1882 Première guerre franco-malgache 1883-1885 Seconde expédition de Madagascar 1894-1895 Insurrection malgache de 1947 Amérique Nouvelle-France Acadie Canada Louisiane Québec Terre-Neuve Saint-Pierre-et-Miquelon Antilles françaises Berbice Dominique Guadeloupe Haïti Martinique Sainte-Lucie Tobago Îles Vierges Amérique du Sud France antarctique France équinoxiale Guyane Inini Faits historiques Guerre de la Conquête 1754-1760 Révolution haïtienne 1791-1804 Asie Moyen-Orient Syrie dont Territoire Alaouite, province du Hatay et Grand Liban Établissements français de l’Inde Chandernagor Yanaon Côte de Coromandel Pondichéry, Kârikâl et Madras Côte de Malabar Mahé Comptoirs chinois Concession française de Shanghai Kouang-Tchéou-Wan Concession française d'Hankou Union indochinoise Annam Cochinchine Tonkin État du Viêt Nam en 1949 Cambodge Laos Faits historiques Campagne de Cochinchine 1858-1862 Tirailleurs indochinois 1880-1945 Guerre franco-chinoise 1881-1885 Expédition du Tonkin 1883-1885 Famine de 1945 au Viêt Nam Guerre d’Indochine 1946-1954 Océanie,océan Pacifiqueet Antarctique Océanie Nouvelle-Calédonie Nouvelles-Hébrides Vanuatu Océan Pacifique Wallis-et-Futuna Polynésie française Île de Clipperton Antarctique La Terre-Adélie TAAF Voir aussi Premier empire colonial français Second empire colonial français Guerre de Sept Ans 1754/1756-1763 Idéologie coloniale française Troupes coloniales Exposition coloniale de 1931 Histoire de l'Empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale Conférence de Brazzaville 1944 Union française Communauté française Territoire d’outre-mer Collectivité d’outre-mer Société coloniale des artistes français La catégorie Histoire coloniale de la France Erreur Lua dans ModuleCatégorisation_badges à la ligne 154 attempt to index field 'wikibase' a nil value. ainsic'est par centaines de milliers que des soldats d'afrique occidentale francaise ,d'afrique equatoriale francaise ,d'afrique du nord francaise (maroc,algerie,tunisie),ont ete conscrits dans l'armee francaise. plus de 2.5 millions sont morts en france dans la somme,a verdun.,a bir hakeim en lybie. ce devoir de memoire sera retabli quand la france reconnaitra vendredi 3 octobre 2014 David Lisnard présidait, vendredi dernier, la cérémonie d’hommage aux Harkis , au cimetière de l’Abadie, à l’occasion de la journée nationale instituée en 2001. Retrouvez, ci-dessous, l’intégralité de son intervention Discours de David Lisnard,Maire de Cannes et Vice-Président du Conseil Général à l’occasion de la 12ème journée nationale en hommage aux Harkis Je tiens chaque année – encore plus désormais en tant que maire – et ressens toujours une grande émotion, à participer à vos côtés à l’hommage que nous rendons aux Harkis morts pour la France. C’est très important pour moi et il m’était impensable de ne pas respecter la parole que je vous avais donnée d’être à vos côtés aujourd’hui, avant de me rendre à Saint-Martin-Vésubie pour l’hommage à Hervé Gourdel. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la journée nationale du souvenir créée en 2001 par le président de la République, Jacques Chirac, afin d’exprimer de façon solennelle, à ces combattants, à leurs familles et à leurs descendants, l’attachement, le respect, la reconnaissance de la Nation pour leur engagement sous le drapeau français. Notre devoir est là aujourd’hui. Notre devoir est dans l’affirmation que ces hommes se sont couverts d’honneur. Notre devoir est de souligner le sacrifice, les sacrifices qu’ils ont consentis par patriotisme. Notre devoir est de rappeler le sort de ces combattants, au lendemain de ce que l’histoire a appelé les accords d’Evian, ces combattants forcés à l’exil ou à une mort atroce en représailles à leur loyauté envers la France. Ce devoir, nous l’accomplissons ensemble cet après-midi. Nous l’assumons ensemble dans la fidélité à leur mémoire, dans la fidélité à leur engagement, dans la fidélité à leur glorieux mérite. Car il nous revient, à nous, à nous tous, de saluer le courage, l’honneur, et le sacrifice de ces hommes. La guerre d’Algérie n’a fait que confirmer le lien qui unissait depuis plus d’un siècle déjà ceux que l’on appelait alors indigènes », et qui composaient les bataillons de soldats puis les régiments de tirailleurs algériens, comme membres à part entière de l’armée française, où il faut le dire et le rappeler ils se sont illustrés dans les campagnes du Second Empire, de la IIIe République, puis des deux Guerres mondiales. Oui, la guerre d’Algérie a mis en scène, dans un déchirement inexorable, l’engagement de ces combattants musulmans, marchant dans les pas de leurs pères et de leurs grands-pères, pour défendre les idéaux de la France, protéger leurs familles, rester libre sur cette terre d’Afrique du Nord où s’était construite leur histoire et enracinées leurs vies. Oui, la guerre d’Algérie a joué le destin de nos compatriotes Harkis bien au-delà du cessez-le feu, les plongeant, comme beaucoup de Pieds-noirs, dans une insupportable tourmente, livrés à la haine et à la violence extrême du FLN. Nous en souvenir, c’est déjà rendre justice à nos frères. Nous incliner devant leur mémoire, c’est accepter comme notre propre histoire la tragédie qui fut la leur et exprimer à leurs descendants, à ceux qui ont vécu le déracinement vers la métropole, que si la reconnaissance de la France et la prise en charge de leur population n’ont pas toujours été à la hauteur, c’est un euphémisme, de l’idée qu’ils s’en faisaient et pour laquelle ils s’étaient battus, le peuple de France lui, et en particulier le peuple de Cannes, sait, salue et rend hommage à votre communauté que rien ne peut dissocier de la communauté nationale, de la communauté cannoise. Le sang de vos frères et de vos pères a rejoint celui de nos soldats, de nos poilus, de nos résistants, le sang de nos héros. Leur sang, votre sang, coule avec le nôtre, car il s’agit du même, dans les veines de la France. Et l’Etat doit aller au bout de son devoir moral envers eux, envers vous. C’est une question d’éthique et de justice. C’est une question de dignité. J’y suis attaché ici à Cannes, vous le savez, et je m’y emploie dans cet esprit. Mon attachement à cet hommage solennel auquel je participe chaque année à vos côtés en est un modeste témoignage parmi d’autres. Bien sûr, notre commémoration ne soigne pas toutes les blessures, bien sûr elle ne résout pas tous les problèmes du quotidien ; mais elle pose un acte de reconnaissance majeur des massacres de Harkis en Algérie, du déracinement des survivants, et de la longue négligence de la nation à leur égard. Elle donne du sens à l’engagement digne et respectable des harkis. Savoir, c’est se souvenir », selon la formule d’Aristote. Eh bien cet après-midi, mes chers amis, nous posons un acte de savoir, nous posons un acte de connaissance, nous posons un acte de reconnaissance qui doit interpeller la conscience collective de notre cité, la conscience collective de notre pays, vers une meilleure compréhension de la tragédie qui s’est jouée de l’autre côté de la Méditerranée, en particulier entre 1954 et 1962, et vers un plus grand respect pour ces combattants et leurs descendants. C’est le souhait que je forme ici, devant vous et avec vous, dans ce lieu de vérité. C’est l’engagement que je prends devant vous et avec vous en cette période où l’actualité tend parfois aux amalgames. Il est essentiel de dire les choses, il est essentiel d’affirmer et de tenir dans nos valeurs communes, pour faire face aux dangers de notre époque, aux nouveaux extrémismes et terrorismes, pour surmonter la barbarie, la barbarie djihadiste islamiste, qui s’exprime chaque jour un peu plus et bafoue l’héritage de nos aînés. Comment aujourd’hui ne pas avoir une pensée émue, indignée, combattante, pour Hervé Gourdel. A l’issue de notre cérémonie, je partirai rapidement vers Saint-Martin-Vésubie où je tiens, au nom de Cannes et au nom des Cannois, à participer au rassemblement qui est organisé ce soir en souvenir d’Hervé Gourdel, avec sobriété, par respect pour ses proches qui, à juste titre, veulent qu’aucune récupération ne soit faite mais aussi pour affirmer la combattivité d’une société française qui doit aujourd’hui, alors que l’ennemi est clairement identifié, se mobiliser, se souder. Il est temps de sortir des facilités et des amalgames. Il est temps de dire que ce djihadisme, que cet islamisme qui est une perversion de la religion musulmane, est un nouveau totalitarisme violent, destructeur, morbide et mortifère, et meurtrier, comme l’était le nazisme, comme l’était le communisme soviétique. Nous n’avions plus d’ennemi depuis la chute du mur de Berlin. Nous avons un ennemi, sachons en tirer la force de nous rassembler, de nous réunir. Cet ennemi, il s’oppose bien sûr à tous les hommes libres, mais il n’est pas un ennemi de l’Occident. Ce n’est pas un ennemi des chrétiens et des juifs. C’est un ennemi de toute l’humanité, de tous les hommes libres. Tous les chrétiens, tous les juifs, tous les musulmans, tous les athées, tous les bouddhistes, tous les hommes qui ont une vision de la dignité humaine et de l’indépendance doivent se réunir et se souder pour affronter à l’extérieur par les armes lorsque cela est nécessaire, par la diplomatie lorsque cela est possible, à l’intérieur par une action policière et judiciaire renforcée, cette idéologie qui est une idéologie holistique, qui s’attaque à tous les pans de la vie humaine. Nous devons le respect à nos aînés qui se sont battus pour la France et pour la liberté, quelle que soit leur origine les harkis étaient souvent des musulmans. Ce devoir, c’est un devoir de mémoire. Mais c’est aussi un devoir de combattivité et donc un devoir d’espoir. Et dans cet esprit, que la guerre menée en ce moment même, y compris sur le territoire algérien, en parfaite entente entre Paris et Alger – quel bouleversement –, nous donne l’occasion d’un rapprochement durable, sans la faiblesse de l’ignorance, sans la faiblesse de la repentance et dans le respect réciproque des braves, d’un rassemblement respectueux, digne, où la France respecte l’Algérie et où l’Algérie respecte la France, ces deux terres qui ont tout pour s’unir et travailler ensemble. La France peut et doit être fière de ses Harkis, de ses Pieds-noirs, de ses Rapatriés, de toutes les forces supplétives qui ont versé leur sang pour elle. Je suis fier des Harkis, des Pieds-noirs, des Rapatriés, de toutes les forces supplétives qui ont montré la voie de l’honneur, du courage, et du sacrifice, tout simplement la voie du patriotisme. Le respect leur est dû, le respect vous est dû. Ils ont combattu, vous avez combattu pour le pays. Le souvenir de ceux qui nous ont quittés est précieux, leur visage est notre honneur. Que la gloire leur soit rendue, partout où ils reposent. Vive la République ! Vive la France ! » Consultez tous les articles > En action LaLégion a le privilège de disposer des emblèmes de ses régiments disparus et des anciens drapeaux des régiments actuels. Ils sont conservés par le musée d’Aubagne et une partie d’entre eux est exposée dans la crypte. Les fanions des compagnies et escadrons sont vert et rouge sur l’avers, diagonale descendante, le vert contre la hampe. Le revers présente les
Culture Histoire CHRONIQUE. Si Felipe VI était le dernier roi d'Espagne, il deviendrait par la même occasion le dernier représentant de l'Ancien Régime de France. La monarchie espagnole est le dernier fantôme de Louis XIV. C'est pourquoi son sort importe. Depuis le mois de mars, la famille royale est à nouveau critiquée. L'ancien roi, Juan Carlos, aurait dissimulé sur un compte en Suisse plus de 100 millions d'euros versés par l'Arabie saoudite. Depuis quinze ans, les Bourbons sont les protagonistes de scandales financiers qui sont autant d'arguments utilisés par leurs très nombreux détracteurs. Felipe VI n'est pas seulement en voie d'être le dernier roi d'Espagne, mais aussi de devenir l'ultime avatar de l'Ancien Régime en 1700, le roi d'Espagne et dernier représentant de la dynastie des Habsbourg, Charles II, meurt sans héritier et il a désigné, pour lui succéder, le petit-fils de Louis XIV, Philippe. Les puissances européennes jugent inacceptable une telle expansion du royaume et exigent du nouveau monarque de la péninsule ibérique qu'il renonce à ses droits en France afin de garantir la séparation entre les deux pays et ainsi d'empêcher la création d'une sorte d'empire franco-espagnol. Le Roi-Soleil refuse et provoque même ses adversaires en occupant, dès le mois de février 1701, les Pays-Bas LIRE AUSSIArthur Chevallier – Confinement éloge de l'art de vivre françaisC'en est trop. En septembre de la même année est signé le traité de la Grande Alliance », au terme duquel l'Europe se ligue contre Versailles. En mai 1702, l'Angleterre, les Provinces unies et l'Autriche déclarent la guerre à la France et au nouveau roi des Espagnes, Philippe V. Malgré une résistance exemplaire des armées du Roi-Soleil et de belles victoires, la disproportion des forces est grande. En 1706, la France est battue à Ramillies actuelle Belgique et à Turin actuelle Italie. Deux ans plus tard, Louis XIV demande la paix. Les alliés exigent la renonciation au trône d'Espagne de la part de son réaction de Louis XIV, pour être noble, n'en était pas moins si ses soldats sont épuisés et son pays ruiné par le conflit, le roi refuse ces conditions humiliantes, il en appelle à son peuple, duquel il sollicite une participation à l'effort de guerre. Comme l'a montré Christophe Tardieu dans Quand la France est au pied du mur Éditions du Cerf, 2019, la réaction de Louis XIV, pour être noble, n'en était pas moins inquiétante. Avec quoi allait-il combattre ? La situation s'aggrave en 1709. Un hiver d'une rigueur sans précédent provoque ruines et famines. Les armées autrichiennes et anglaises envahissent le territoire, affrontent les régiments commandés par le maréchal de Villars à la bataille de Malplaquet en septembre 1709. En dépit du rapport de force défavorable, les troupes françaises parviennent à contenir les alliés et, au terme d'une résistance héroïque et d'une retraite exemplaire, empêchent l'ennemi de LIRE AUSSIArthur Chevallier – Cœur, Fouquet, Ghosn… Splendeurs et misères des puissantsDans le même temps, en Espagne, Philippe V gagne deux batailles décisives à Brihuega et Villaviciosa en décembre 1710. Deux ans plus tard, le 24 juillet 1712, à Denain nord de la France, le maréchal de Villars remporte une victoire inespérée, ne disons pas miraculeuse, laquelle autorise Louis XIV à prendre à nouveau l'initiative. Ces succès militaires et les pertes extravagantes des alliés permettent au roi de négocier une paix honorable en 1713. En avril est signé le traité d'Utrecht. Au terme duquel les droits du petit-fils de Louis XIV à régner sur l'Espagne sont confirmés, à condition qu'il renonce au trône de France. Si Louis XIV parvient à sauver l'honneur de sa famille, il renonce à son dessein qu'on pourrait qualifier d'impérial la France et l'Espagne ne constitueront jamais un même pays. Quant à l'Autriche et à sa dynastie insolente, les Habsbourg, en renonçant à l'Espagne, elle perd un pays sur lequel elle régnait depuis Charles Quint. Le traité d'Utrecht aura aussi une fonction inattendue. En renonçant au trône de France pour lui-même et pour ses descendants, Philippe V, sans le savoir, nuira aux ressemble à la viePour s'en rendre compte, il faut attendre plus de cent ans. En 1830, Charles X Bourbon, frère de Louis XVI, quitte le pouvoir. Louis-Philippe, issu de la branche des Orléans, devient roi des Français. Il sera le dernier monarque de France. Depuis, les Orléans, représentés aujourd'hui par le duc de Vendôme, Jean d'Orléans, se considèrent comme les prétendants légitimes au trône. S'opposent à eux les légitimistes », qui ne reconnaissent pas la branche des Orléans et soutiennent le prétendant espagnol à la couronne de France, Louis de Bourbon, virtuellement Louis XX. D'après les partisans de ce dernier, le traité d'Utrecht ne serait pas constitutionnel. Autrement dit rien n'empêcherait un roi espagnol de régner sur la France. Oubliant au passage qu'il n'y avait, en 1713, aucune Constitution en France. Si le droit conforte les prétentions des Orléans, le chic, lui, commande de soutenir la maison de LIRE AUSSIArthur Chevallier – Le français comme dernier garant de l'unité nationaleL'histoire ressemble à la vie on la divise pour rationaliser son fonctionnement. Pour être indispensable, cette organisation est néanmoins artificielle. Il n'y a plus de monarchie en France, c'est bien ainsi. Cela étant, le pays sur lequel régnait Louis XIV n'était pas un autre que le nôtre. Si nous ne sommes plus des sujets, nous sommes encore des Français dont la grandeur dépend pour beaucoup de l'ancienneté. La continuité n'est pas une idéologie, mais un fait. Voilà pourquoi, par un mouvement de vanité et d'orgueil, on ne pense pas sans peine à la disparition d'un vestige du Grand Siècle.*Arthur Chevallier est éditeur chez Passés composés. Son dernier essai, Napoléon sans Bonaparte » éditions du Cerf, est paru en janvier 2019. Le 12 septembre est sorti Le Goût de Napoléon » éditions Le Petit Mercure, un recueil de textes sur l'Empereur. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Arthur Chevallier – Pourquoi les tourments de la monarchie espagnole nous concernent 12 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point. 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LaFrance peut mettre en ligne également 76 régiments d'artillerie (à 3 groupes de 3 ou 4 batteries de 4 canons), 10 groupes d'artillerie rattachés à des régiments d'infanterie, 10 groupes d'artillerie d' Afrique, 2 régiments d'artillerie de montagne à 7 batteries. 83 régiments de cavalerie sont prêts à partir (35 000 cavaliers avec 40 000 chevaux).
L’Algérie en arabe الجزائر est un pays d’Afrique du Nord faisant partie du Maghreb. Ferhat AbbasModifier Nous sommes les fils d'un monde nouveau, né de l'esprit et de l'effort français. Ferhat Abbas, 23 février 1936, journal L'Entente, dans Les drames de la décolonisation, 1900-1975, paru Éditions Roblot, 1975, Jean Bonnet. Si j'avais découvert la nation algérienne, je serais nationaliste et je n'en rougirais pas comme d'un crime. Les hommes morts pour l'idéal patriotique sont journellement honorés et respectés. Ma vie ne vaut pas plus que la leur. Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas. Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières, personne ne m'en a parlé [ ... ]. On ne bâtit pas sur le vent. Ferhat Abbas, 23 février 1936, journal L'Entente, dans L'Afrique du Nord en marche, paru Éditions Julliard, 1972, Charles-André Julien. Nous sommes chez nous. Nous ne pouvons aller ailleurs. C’est cette terre qui a nourri nos ancêtres, c’est cette terre qui nourrira nos enfants. Libres ou esclaves, elle nous appartient, nous lui appartenons et elle ne voudra pas nous laisser périr. L’Algérie ne peut vivre sans nous. Nous ne pouvons vivre sans elle. Celui qui rêve à notre avenir comme à celui des Peaux-Rouges d’Amérique se trompe. Ce sont les Arabo-Berbères qui ont fixé, il y a quatorze siècles, le destin de l’Algérie. Ce destin ne pourra pas demain s’accomplir sans eux. L'Algérie, pays mal aimé, ballotté par le vent des passions humaines, fut meurtrie, appauvrie, mutilée. Après le drame de la guerre, les musulmans connaîtront celui du vide et de la solitude. La communauté française, à cause des erreurs qu'elle a commises, s'est exilée de l'autre côté de la Méditerranée. Malgré l'accueil de la France, ces Français pleurent le pays qui les a vu naître. Les Algériens, de leur côté, pleurent un grand nombre d'entre eux. D'autres cadres sont venus de toute l'Europe. Ces cadres ne valent pas ceux que l'Algérie a perdus. L'Algérie est un vaste pays où beaucoup de choses restent à faire. Tous ses enfants y avaient leur place. La République algérienne, édifiée par les uns et les autres, pouvait dans les meilleures conditions, multiplier les richesses du pays, assurer son développement et sa prospérité et guérir ses blessures. Ces Français qui avaient grandi au milieu de nous et qui étaient aussi Algériens que nous, étaient un maillon qui rattachait notre pays à la civilisation et à la technique française. Nous, Musulmans, étions un autre maillon qui liait ce même pays à l'Orient et à l'Afrique. Nos chances de succès étaient doubles. Autopsie d'une guerre l'aurore 1980, Ferhat Abbas, éd. Garnier, 1980, p. 325 Hocine Aït AhmedModifier Les religions, les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémonistes. Avec les Pieds-Noirs et le dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français - l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques, stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens. Propos de Hocine Aït Ahmed, ancien chef historique du FLN, en juin 2005, Revue Ensemble, n°248L'Europe face à son passé colonial, Daniel Lefeuvre, éd. Riveneuve, 2008, p. 31 Avant ? vous voulez dire du temps de la colonisation ? du temps de la France ? mais c'était le paradis! des fleurs, des fruits, des légumes partout, des restaurants. Maintenant nous manquons de tout de crèches, d'écoles, d'hôpitaux, de dispensaires, mais le Parti et la police ont des immeubles neufs... La plus grande misère ici est intellectuelle. Réponse de Hocine Aït Ahmed au journaliste français du Figaro magazine en février 1990 qui lui demandait comment était l'Algérie avant l'indépendance Saïd BoualamModifier Sur les drapeaux des régiments de tirailleurs algériens et sur les étendards des spahis est gravée une devise. Ce n'est même pas Honneur et Fidélité » mais Honneur et Patrie », notre Patrie, c'est la France, et nous n'admettons pas qu'on l'arrache de nos cœurs. Nous n'admettons pas, après le 13 mai, après le référendum du 28 septembre, qu'on revienne sur notre volonté de vivre et de mourrir français. Nous n'admettons pas non plus que la Métrople soit consultée pour savoir si l'on nous autorise à être français. C'est une injure qui nous est faite, à nous Musulmans, qui avons défendu sur tous les champs de bataille un patrimoine commun, un honneur commun, une patrie unique et qui sommes d'ailleurs un mélange de races, de confessions et de peuples ni plus ni moins divers que le peuple français lui-même. Déclaration du Bachaga Boualam, vice-président de l'Assemblée nationale, le 28 janvier 1960De Psichari à de Gaulle, Marcel Gallienne, éd. La pensée universelle, 1978, p. 187 Quand les Français débarquèrent sur nos côtes, le mot Algérie n’existait pas. Notre histoire commence en 1845 comme celle de la France, en tant que peuple, a commencé avec les Capétiens. 1830, en cette terre d’Afrique du Nord, c’est le chaos, deux millions d’esclaves rançonnés par les pillards ou les féodaux, rongés par la syphilis, le trachome, le choléra, la malaria ; des déserts, des marais pestilentiels, plus rien de ce qui avait été la paix romaine. Mon pays la France 1963, Saïd Boualam, éd. Pocket, 1973, p. 23 Tout Algérien raisonnable reconnait à la France le mérite de l'avoir arraché, sur tous les plans, au stade moyenâgeux. Les Harkis au service de la France 1963, Saïd Boualam, éd. France-Empire, 1963, p. 178 On peut tourner la page d'une histoire qui a duré cent trente ans, mais on ne peut pas effacer l'Histoire. On ne peut pas effacer ce que la France a apporté à l'Algérie, cette présence qui est dans le cœur de ses pires ennemis, dans les pierres des villes et des villages, dans les champs, dans les vignes et jusque dans ce paysage qui a été modelé par la France. Les Harkis au service de la France 1963, Saïd Boualam, éd. France-Empire, 1963, p. 264 Albert CamusModifier Je sais les prestiges et le pouvoir sournois de ce pays, la façon insinuante dont il retient ceux qui s'y attardent, dont il les immobilise, les prive d'abord de questions et les endort pour finir dans la vie de tous les jours. La révélation de cette lumière, si éclatante, qu'elle en devient noire et blanche, a d'abord quelque chose de suffocant. On s'y abandonne, on s'y fixe et on s'aperçoit que cette trop longue splendeur ne donne rien à l'âme et qu'elle n'est qu'une jouissance démesurée. L'Été, Albert Camus, éd. Gallimard,, 1954, p. 92 Louis ChevalierModifier C'est la France qui a contribué au progrès de l'Islam [en Algérie], en rendant par exemple l'usage de l'arabe obligatoire dans les justices de paix. L'islamisation de la Kabylie en particulier est d'époque récente. Le problème démographique nord-africain 1947, Louis Chevalier, éd. Presses universitaires de France, 1947, p. 196 Aziz ChouakiModifier Il y a aussi un concept sur lequel j'aime bien faire friser les cheveux des gens c'est dire que l'Algérie a été inventée par la France, qu'elle a été créée de toute pièce en 1830 dans des bureaux. La France, quand elle est arrivée, avait affaire à une Régence, avec les beylicats, des tribus qui prêtaient allégeance ou qui acceptaient l'impôt turc ; c'est tout ce qu'il y avait. Il n'y avait ni frontière, ni drapeau, ni nom, ni Algérie, ni Djazaïr, ni rien du tout. A l'époque Djazaïr, c'était un terme marin, qui désignait des petites îles qu'il y avait au port d'Alger, c'est tout. Entretien avec Aziz Chouaki le 5 janvier 1999Les mots du Bled Création contemporaine en langues maternelles, Les artistes ont la parole, Fellag, Dominique Caubet, éd. L'Harmattan, 2004, p. 164 Général Jean DelaunayModifier Pour trop de nos contemporains, les campagnes de Tunisie et d'Italie restent des inconnues, éclipsées qu'elles ont été par les récits de la Résistance et de la Déportation et l'épopée de la 2e Juin n'a pas, comme Leclerc, une rue dans toutes nos villes. Et pourtant ses soldats ont contribué à la Libération, sur le plan stratégique en perçant le redoutable front défensif allemand d'Italie, et sur le plan moral, en montrant aux Alliés et au monde que l'armée française était redevenue crédible. [...] Les engagés algériens et marocains constituaient l'essentiel des troupes du Corps Expéditionnaire Français d'Italie. Ils ont fait la preuve de leur bravoure et de leur fidélité à la France [...]. Il en résulte que nous avons une immense dette de reconnaissance à la fois vis-à-vis de ces soldats maghrébins et de leurs descendants, et vis-à-vis de leurs chefs. De Sétif à Marseille, par Cassino Carnets de guerre de Jean Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA, Jean Lapouge, éd. Anovi, 2006, préface du général Jean Delaunay, ancien Chef d'état-major de l'armée de terre française de 1980 à 1983, p. 9 Jacques DerridaModifier Je parle ici, comme Algérien devenu français un moment donné, ayant perdu sa citoyenneté française, et l'ayant retrouvée. Parmi toutes les richesses culturelles que j'ai reçues, que j'ai héritées, ma culture algérienne est parmi celles qui m'ont le plus fortement soutenu. L'héritage que j'ai reçu de l'Algérie est quelque chose qui a probablement inspiré mon travail philosophique. Tout le travail que j'ai poursuivi, à l'égard de la pensée philosophique européenne, occidentale, comme on dit, gréco-européenne, les questions que j'ai été amené à lui poser depuis une certaine marge, une certaine extériorité, n'auraient certainement pas été possibles si, dans mon histoire personnelle, je n'avais pas été une sorte d'enfant de la marge de l'Europe, un enfant de la Méditerranée, qui n'était ni simplement français ni simplement africain, et qui a passé son temps à voyager d'une culture à l'autre et à nourrir les questions qu'il se posait à partir de cette instabilité. Tout ce qui m'a intéressé depuis longtemps, au titre de l'écriture, de la trace, de la déconstruction de la métaphysique occidentale - que je n'ai jamais, quoi qu'on en ait répété, identifiée comme une chose homogène ou définie au singulier -, tout cela n'a pas pu ne pas procéder de cette référence à un ailleurs dont le lieu et la langue m'étaient pourtant inconnus ou interdits. Maurice FaivreModifier Cette histoire de 130 années, ou combattants français et musulmans ont combattu côte à côte pour la défense des valeurs de liberté et de démocratie, s'est achevée dans la guerre civile et le sang, contrairement à ce qui s'est passé en Tunisie et au Maroc. Les accords d'Evian, qui devaient consacrer la coopération de nos deux peuples, n'ont été qu'une paix ratée. En livrant l'Algérie à la domination d'un parti totalitaire, dont les responsables se battaient "au couteau" pour accaparer richesses et pouvoir, la France a condamné les adeptes des valeurs républicaines au massacre et à l'exil, et conduit le peuple algérien, non à la liberté, mais à l'oppression et à la misère, suivies de la révolte, de l'intolérance et du retour à l'obscurantisme. Notre responsabilité de Français dans la situation dramatique de l'Algérie de 1995 est donc grande. Les combattants musulmans de la Guerre d'Algérie, Maurice Faivre, éd. L'Harmattan, 1995, p. 231 Abderrahmane FarèsModifier S'il est en Algérie un domaine où l'effort de la France ne se discute pas, c'est bien le domaine de l'enseignement. On peut et on doit dire que l'école a été un succès certain. Les vieux maîtres, les premiers instituteurs ont apporté toute leur foi pédagogique sans arrière pensée et leur influence a été extrêmement heureuse. Abderrahmane Farès était un homme politique algérien, président de l'Exécutif provisoire algérien en 1962Aïn-Témouchent de ma jeunesse, Louis Abadie, éd. Serre Editeur, 2004, p. 110 Mouloud FeraounModifier Quand l'Algérie vivra, je souhaite qu'elle se souvienne de la France et de tout ce qu'elle lui doit. Eugène GuernierModifier Il n'est pas sans intérêt de noter que cette appellation [Algérie] consacrait la conquête arabe et on peut se demander pourquoi les hommes politiques français du moment, tenant mieux compte du passé, n'ont pas adopté les noms de Numidie ou de Kabylie. La Berbérie, l'islam et la France, Eugène Guernier, éd. Union française, 1952, t. 2, p. 53 Cette disposition [reconnaissant la langue arabe comme langue officielle et son enseignement], qui apparait comme logique et naturelle aux esprits sincères, comporte des conséquences d'une exceptionnelle gravité. Tout d'abord, elle sanctionne la déroute et la disparition de la civilisation berbère qui, appelée à perdre sa langue, est aussi à la veille de perdre son âme. En cette matière la France a pris là une responsabilité immense dont elle pourrait un jour subir le poids. [...] Après avoir sanctionné l'islamisation des Berbères, elle reconnait la légitimité de leur arabisation. L'ensemble constitue la plus grande victoire remportée par les Arabes au Maghreb. Il constitue la plus lourde faute de la France devant l'Histoire et devant elle-même. La Berbérie, l'islam et la France, Eugène Guernier, éd. Union française, 1952, t. 2, p. 71-72 Général André LenormandModifier Les tirailleurs algériens écrivirent pour l'armée française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelèrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, à Cassino, obligèrent la Wehrmacht à se replier. C'est la 3° division algérienne, sous le commandement du général de Monsabert, qui, au prix de combats acharnés et de lourdes pertes, enleva le Belvédère et ouvrit une brèche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algériens participèrent avec les pieds-noirs au débarquement en Provence et à la libération de la France. A leur retour d'Indochine, la majorité d'entre eux reprit le combat en Algérie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au départ, leur était incompréhensible. Historia Magazine n°218, Général André Lenormand, éd. Historia, 6 mars 1972, la guerre d'Algérie, p. 25 Jacques MarquetteModifier Il serait inadmissible que dans la communauté française de demain, les héros de la campagne de libération, descendants des glorieux tirailleurs qui à l'Alma, à Solférino, à Wissembourg, à Verdun et devant la ligne Maginot versèrent leur sang pour la France continuent à être traités en Français auxiliaires. Une France nouvelle pour le monde nouveau‎ 1944, Jacques Marquette, éd. Maison française, 1944, p. 133 Colonel Abd-El-Aziz MélianiModifier La Grande Guerre voit l'Algérie fournir un lourd contingent de soldats [...] ils versent généreusement leur sang sur les principaux champs de bataille immortalisés par l'histoire Verdun, la Somme, la Champagne, l'Artois. Ils sont 170 000 à traverser la Méditerranée [...] Ils sont 36 000 à donner leur vie pour que la France retrouve sa liberté et la paix. C'étaient les grands-pères des harkis. Pendant la seconde guerre mondiale, alors que la France est captive et muette 230 000 soldats musulmans dont 120 000 à 150 000 algériens luttent entre 1942 et 1945, certains jusqu'au sacrifice suprême. [...] ils inscrivent dans le livre d'or de l'histoire de France des pages de gloire qui ont pour nom Belvédère, Monte Cassino, Rome, le Rhin, Strasbourg, Belfort. Pour la seconde fois au cours de ce siècle, ces soldats rendent sa dignité à la patrie et lui restituent sa place dans le monde. C'étaient les pères des harkis. Le drame des harkis la France honteuse, Aziz Meliani, éd. Perrin, 1993, p. 31 Marcel-Edmond NaegelenModifier Dans l'œuvre française en Algérie, il y a, certes, bien des insuffisances, bien des erreurs, bien des fautes, peut-être quelques crimes. Mais ce n'est pas sur quelques taches qui parsèment sa façade que l'on juge un édifice. C'est sur architecture générale. L'Algérie est une création française, dont la France doit et peut être fière. Avant notre arrivée [...] il n'y avait pas d'Algérie. C'était de la côte au Sahara et de Tébessa à Tlemcen le chaos et l'anarchie. Les tribus se combattaient, la guerre et le brigandage étaient partout. Ce pays n'avait pas de nom parce qu'il n'avait pas d'unité, parce qu'il n'existait pas. Ce sont les Français qui lui donnèrent son nom Algérie [...]. Nous avons fait ce pays, économiquement et même politiquement. Et si nous n'y avons pas tout fait, si nous y avons péché par sous-développement, sous-administration, sous-encadrement, du moins lui avions-nous apporté la paix intérieure et peu à peu le sentiment de son existence. 15 janvier 1957, Marcel-Edmond Naegelen fut député socialiste, ministre et gouverneur général de l'Algérie de 1948 à 1830-1962, Jeanne Caussé, Bruno de Cessole, éd. Maisonneuve & Larose, 1999, Marcel-Edmond Naegelen, 15 janvier 1957, p. 473 Jean-Claude PerezModifier Il ne faut pas avoir peur des mots c'est un véritable racisme anti-arabe qui constitua en dernière analyse le fondement majeur du rejet de l'Algérie. Les grands motifs philosophiques et généreux que l'on invoquait liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, lutte contre l'impérialisme, décolonisation, furent des leurres politiques, agités devant l'opinion, des leurres de propagande, habilement utilisés pour camoufler cette répugnance de se mélanger avec ces gens de là-bas, ceux qui ne seront jamais des Français. Le Sang d'Algérie 1992, Jean-Claude Perez, éd. Dualpha, 2006, p. 102-103 Boualem SansalModifier Le Figaro Avez-vous la nostalgie de la présence française ?Boualem Sansal Comme 80% des Algériens. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes nostalgiques de la colonisation. Mais au temps de la présence française, l'Algérie était un beau pays, bien administré, plus sûr, même si de criantes inégalités existaient. Beaucoup d'Algériens regrettent le départ des pieds-noirs. S'ils étaient restés, nous aurions peut-être évité cette tragédie. Je suis un iconoclaste qui dénonce les mensonges de la guerre de libération. J'ose toucher à un mythe fondateur, mais un mythe est fait pour être discuté. L'Algérie a été construite par la France dont elle porte les valeurs du XIXème. Alger est une ville squattée. Ils sont loin d'avoir trouvé les clés. Aujourd'hui, elle tourne le dos à la méditerranée en regardant vers l'Iran et les pays arabes. Chez nous, les politiques s'expriment comme des imams ténébreux. La France est le centre du monde par son immense culture et sa liberté. C'est le pays de l'équilibre par excellence. La liberté est une notion riche et profonde en Occident. Ici, en guise de liberté, c'est le foutoir, l'apostrophe, l'insulte et la bagarre de rues. Le serment des barbares, Boualem Sansal, éd. Gallimard, 2001, p. 325 Il faut en finit avec ces bêtes immondes, avec ces barbares des temps obscurs, ces porteurs de ténèbres, oublier les serments pleins d'orgueil et de morgue qu'ils ont réussi à nous extorquer au sortir de ces années de guerre. La lumière n'est pas avec eux et les lendemains ne chantent jamais que pour les hommes libres. Le serment des barbares, Boualem Sansal, éd. Gallimard, 2001, p. 335 Quarante ans est un temps honnête, ce me semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous qui sommes ses enfants. Le serment des barbares, Boualem Sansal, éd. Gallimard, 2001, p. 375 Kateb YacineModifier Pendant ces treize siècles, on a arabisé le pays mais on a en même temps écrasé le tamazight, forcément. Ça va ensemble. L’arabisation ne peut jamais être autre chose que l’écrasement du tamazight. L’arabisation, c’est imposer à un peuple une langue qui n’est pas la sienne, et donc combattre la sienne, la tuer.[...] L’Algérie arabo-islamique, c’est une Algérie contre elle-même, une Algérie étrangère à elle-même. C’est une Algérie imposée par les armes, parce que l’islam ne se fait pas avec des bonbons et des roses. Il s’est fait dans les larmes et le sang, il s’est fait par l’écrasement, par la violence, par le mépris, par la haine, par les pires abjections que puisse supporter un peuple. On voit le résultat. Aux origines des cultures du peuple entretien avec Kateb Yacine » 1987, dans Revue Awal, n° 9/1992 - Hommage à Kateb Yacine, Kateb Yacine, éd. MSH, 1992, p. 127 L'idéologie de la nation arabe » et l'intégrisme musulman sont les deux principales forces qui s'opposent au progrès [en Algérie]. Kateb Yacine, 1985, dans Le poète comme un boxeur, paru Seuil, 1994, Kateb Yacine. Jean-Marie Le PenModifier Ce qu’il faut dire aux Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. [...] J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne que de race française [...]. Je conclus offrons aux musulmans d’Algérie l’entrée et l’intégration dans une France dynamique. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau », disons leur Nous avons besoin de vous . Vous êtes la jeunesse de la Nation » [...] Comment un pays qui a déploré longtemps de n’avoir pas assez de jeunes pourrait-il dévaluer le fait d’en avoir cinq ou six millions?Intervention du député Jean-Marie Le Pen pour soutenir le maintien de l'Algérie française, le 28 janvier 1958, à l'Assemblée NationaleJean-Marie Le Pen, 2e séance du 29 janvier 1958, Assemblée Nationale, dans JO - Débats parlementaires - Assemblée Nationale 1958, paru 1958, JO. Voir aussiModifier Guerre d'Algérie Organisation armée secrète Harki Conquête et colonisation de l'Algérie Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia .