Ilest à noter qu’il existe 3 types de juridictions civiles : le tribunal de grande instance, le tribunal d’instance et la juridiction de proximité. Le tribunal de grande instance juge les affaires d’une grande importance comme le divorce, la filiation ou la succession. Quant au tribunal d’instance, il traite les litiges qui ont une
Le 13 octobre 1946, au terme de vifs et longs débats, les Français approuvent par référendum la constitution de la IVe République. Il aura fallu deux assemblées constituantes, deux projets constitutionnels et trois référendums pour parvenir à doter la France de nouvelles institutions au sortir de la Libération. Critiquée - avant même d'être instituée - par le général de Gaulle dans son fameux discours de Bayeux du 16 juin 1946, la IVe République repose sur des bases fragiles les bulletins blancs et les abstentions sont nombreux, si bien que le oui ne représente en réalité que 36% des électeurs inscrits. Promulguée le 27 octobre 1946, la constitution de la IVe République comporte un préambule suivi par 106 articles, dans la tradition des constitutions révolutionnaires de 1791, 1793, 1795 et 1848. Affirmant solennellement la restauration de la démocratie, après la parenthèse » de l'État français 1940-1944, le préambule reprend l'héritage de 1789 et introduit des principes nouveaux, surtout économiques et sociaux égalité, dans tous les domaines, de l'homme et de la femme, droit d'asile pour tous ceux qui sont persécutés à cause de leur action en faveur de la liberté, droit au travail, liberté syndicale, droit de grève, droit des travailleurs de participer à la gestion des entreprises, droit pour l'État de nationaliser toute entreprise détenant un monopole de fait, droit à l'instruction, aux loisirs. Ces affirmations permettent de légaliser toute une série de décisions prises depuis la Libération nationalisations, suffrage des femmes, comités d'entreprise, sécurité sociale, etc. Le préambule institue également une Union française entre la France et les peuples d'outre-mer, anciennement colonisés par elle. Les 106 articles du texte mettent en place un régime d'assemblée. Si elle prévoit une seconde chambre, le Conseil de la République, qui remplace le Sénat, la constitution attribue en effet l'essentiel du pouvoir législatif à l' Assemblée nationale » dont le nom est repris de la Révolution de 1789 et de celle de 1848, à la place de celui de Chambre des députés » sous la IIIe République. Élue pour 5 ans, elle seule vote les lois, le Conseil n'émettant qu'un avis. L'Assemblée nationale élit, avec le Conseil de la République, le président de la République et vote, à la majorité absolue, l'investiture du président du Conseil, désigné par le président de la République pour diriger le gouvernement. Enfin, elle contrôle en permanence l'action du gouvernement. Les pouvoirs du président de la République étant par ailleurs limités, l'Assemblée nationale exerce une prépondérance dans l'équilibre des pouvoirs. Révisée en 1954, mais sur des points mineurs, la constitution fut balayée en 1958, dans le contexte de la guerre d'Algérie. Le 1er juin, l'Assemblée nationale investit Charles de Gaulle président du Conseil et l'autorisa le 3 à établir un projet de constitution directement soumis au référendum la IVe République était morte, la Ve était née. Il est d'usage d'attribuer à la constitution de 1946 l'instabilité ministérielle de la IVe République. En réalité, les causes lui sont extérieures. La première tient à l'adoption d'un scrutin de liste à la représentation proportionnelle, qui a permis à un nombre accru de petits partis de siéger à l'Assemblée et empêché la formation de majorités stables. La seconde vient d'une pratique non prévue par la constitution et introduite par le président du Conseil Paul Ramadier ce dernier soumit à l'investiture de l'Assemblée la composition de son gouvernement, instaurant une double investiture qui limitait la marge de manœuvre de l'exécutif. Par ailleurs, si la IVe République se révéla impuissante à régler la crise algérienne, elle sut assurer la continuité de l'action de l'État grâce à la grande stabilité du personnel politique et le suivi des politiques publiques par les hauts fonctionnaires. Elle jeta les bases de la modernisation de la France, accorda en 1956 l'indépendance à la Tunisie et au Maroc et l'autonomie aux colonies d'Afrique noire, entama enfin la construction européenne par la création de la CECA en 1951 et la signature du traité de Rome en 1957. © Archives nationales France, 27 octobre 1946, AE/I/29/18, Constitution du 27 octobre 1946 Préambule de la Constitution de 1946 Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. Il proclame, en outre, comme particulièrement nécessaires à notre temps, les principes politiques, économiques et sociaux ci-après La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme. Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République. Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances. Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent. Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises. Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. La nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. La nation proclame la solidarité et l'égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales. La nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat. La République française, fidèle à ses traditions, se conforme aux règles du droit public international. Elle n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple. Sous réserve de réciprocité, la France consent aux limitations de souveraineté nécessaires à l'organisation et à la défense de la paix. La France forme avec les peuples d'outre-mer une Union fondée sur l'égalité des droits et des devoirs, sans distinction de race ni de religion. L'Union française est composée de nations et de peuples qui mettent en commun ou coordonnent leurs ressources et leurs efforts pour développer leurs civilisations respectives, accroître leur bien-être et assurer leur sécurité. Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires ; écartant tout système de colonisation fondé sur l'arbitraire, elle garantit à tous l'égal accès aux fonctions publiques et l'exercice individuel ou collectif des droits et libertés proclamés ou confirmés ci-dessus Des institutions de la République Titre PREMIER - De la souveraineté Article premier. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Art. 2. - L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge à trois bandes verticales d'égales dimensions. L'hymne national est la Marseillaise. La devise de la République est " Liberté, Egalité, Fraternité. " Son principe est gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple. Art. 3. - La souveraineté nationale appartient au peuple français. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Le peuple l'exerce, en matière constitutionnelle, par le vote de ses représentants et par le référendum. En toutes autres matières, il l'exerce par ses députés à l'Assemblée nationale, élus au suffrage universel, égal, direct et secret. Art. 4. - Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux et ressortissants français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques. TITRE II - Du Parlement Art. 5. - Le Parlement se compose de l'Assemblée nationale et du Conseil de la République. Art. 6. - La durée des pouvoirs de chaque assemblée, son mode d'élection, les conditions d'éligibilité, le régime des inéligibilités et incompatibilités sont déterminés par la loi. Toutefois, les deux Chambres sont élues sur une base territoriale, l'Assemblée nationale au suffrage universel direct, le Conseil de la République par les collectivités communales et départementales, au suffrage universel indirect. Le Conseil de la République est renouvelable par moitié. Néanmoins, l'Assemblée nationale peut élire elle-même à la représentation proportionnelle des conseillers dont le nombre ne doit pas excéder le sixième du nombre total des membres du Conseil de la République. Le nombre des membres du Conseil de la République ne peut être inférieur à 250 ni supérieur à 320. Art. 7. - La guerre ne peut être déclarée sans un vote de l'Assemblée nationale et l'avis préalable du Conseil de la République. Art. 8. - Chacune des deux Chambres est juge de l'éligibilité de ses membres et de la régularité de leur élection ; elle peut seule recevoir leur démission. Art. 9. - L'Assemblée nationale se réunit de plein droit en session annuelle le second mardi de janvier. La durée totale des interruptions de la session ne peut excéder quatre mois. Sont considérés comme interruptions de session les ajournements de séance supérieurs à dix jours. Le Conseil de la République siège en même temps que l'Assemblée nationale. Art. 10. - Les séances des deux Chambres sont publiques. Les comptes rendus in extenso des débats ainsi que les documents parlementaires sont publiés au Journal officiel. Chacune des deux Chambres peut se former en comité secret. Art. 11. - Chacune des deux Chambres élit son bureau chaque année, au début de la session, à la représentation proportionnelle des groupes. Lorsque les deux Chambres se réunissent pour l'élection du président de la République, leur bureau est celui de l'Assemblée nationale. Art. 12. - Quand l'Assemblée nationale ne siège pas, son bureau, contrôlant l'action du Cabinet, peut convoquer le Parlement ; il doit le faire à la demande du tiers des députés ou à celle du président du Conseil des ministres. Art. 13. - L'Assemblée nationale vote seule la loi. Elle ne peut déléguer ce droit. Art. 14. - Le président du Conseil des ministres et les membres du Parlement ont l'initiative des lois. Les projets de loi et les propositions de loi formulés par les membres de l'Assemblée nationale sont déposés sur le bureau de celle-ci. Les propositions de loi formulées par les membres du Conseil de la République sont déposées sur le bureau de celui-ci et transmises sans débat au bureau de l'Assemblée nationale. Elles ne sont pas recevables lorsqu'elles auraient pour conséquence une diminution de recettes ou une création de dépenses. Art. 15. - L'Assemblée nationale étudie les projets et propositions de loi dont elle est saisie, dans les commissions, dont elle fixe le nombre, la composition et la compétence. Art. 16. - L'Assemblée nationale est saisie du projet de budget. Cette loi ne pourra comprendre que les dispositions strictement financières. Une loi organique réglera le mode de présentation du budget. Art. 17. - Les députés à l'Assemblée nationale possèdent l'initiative des dépenses. Toutefois, aucune proposition tendant à augmenter les dépenses prévues ou à créer des dépenses nouvelles ne pourra être présentée lors de la discussion du budget, des crédits prévisionnels et supplémentaires. Art. 18. - L'Assemblée nationale règle les comptes de la nation. Elle est, à cet effet, assistée de la Cour des comptes. L'Assemblée nationale peut charger la Cour des comptes de toutes enquêtes et études se rapportant à l'exécution des recettes et des dépenses publiques ou à la gestion de la Trésorerie. Art. 19. - L'amnistie ne peut être accordée que par une loi. Art. 20. - Le Conseil de la République examine, pour avis, les projets et propositions de loi votés en première lecture par l'Assemblée nationale. Il donne son avis au plus tard dans les deux mois qui suivent la transmission par l'Assemblée nationale. Quand il s'agit de la loi de budget, ce délai est abrégé, le cas échéant, de façon à ne pas excéder le temps utilisé par l'Assemblée nationale pour son examen et son vote. Quand l'Assemblée nationale a décidé l'adoption d'une procédure d'urgence, le Conseil de la République donne son avis dans le même délai que celui prévu pour les débats de l'Assemblée nationale par le règlement de celle-ci. Les délais prévus au présent article sont suspendus pendant les interruptions de session. Ils peuvent être prolongés par décision de l'Assemblée nationale. Si l'avis du Conseil de la République est conforme ou s'il n'a pas été donné dans les délais prévus à l'alinéa précédent, la loi est promulguée dans le texte voté par l'Assemblée nationale. Si l'avis n'est pas conforme, l'Assemblée nationale examine le projet ou la proposition de loi en seconde lecture. Elle statue définitivement et souverainement sur les seuls amendements proposés par le Conseil de la République, en les acceptant ou en les rejetant en tout ou en partie. En cas de rejet total ou partiel de ces amendements, le vote en seconde lecture de la loi a lieu au scrutin public, à la majorité absolue des membres composant l'Assemblée nationale, lorsque le vote sur l'ensemble a été émis par le Conseil de la République dans les mêmes conditions. Art. 21. - Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions. Art. 22. - Aucun membre du Parlement ne peut, pendant la durée de son mandat, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de la Chambre dont il fait partie, sauf le cas de flagrant délit. La détention ou la poursuite d'un membre du Parlement est suspendue si la Chambre dont il fait partie le requiert. Art. 23. - Les membres du Parlement perçoivent une indemnité fixée par référence au traitement d'une catégorie de fonctionnaires. Art. 24. - Nul ne peut appartenir à la fois à l'Assemblée nationale et au Conseil de la République. Les membres du Parlement ne peuvent faire partie du Conseil économique, ni de l'Assemblée de l'Union française. TITRE III - Du Conseil économique Art. 25. - Un Conseil économique, dont le statut est réglé par la loi examine, pour avis, les projets et propositions de loi de sa compétence. Ces projets lui sont soumis par l'Assemblée nationale avant qu'elle n'en délibère. Le Conseil économique peut, en outre, être consulté par le Conseil des ministres. Il l'est obligatoirement sur l'établissement d'un plan économique national ayant pour objet le plein emploi des hommes et l'utilisation rationnelle des ressources matérielles. TITRE IV - Des traités diplomatiques Art. 26. - Les traités diplomatiques régulièrement ratifiés et publiés ont force de loi dans le cas même où ils seraient contraires à des lois françaises, sans qu'il soit besoin pour en assurer l'application d'autres dispositions législatives que celles qui auraient été nécessaires pour assurer leur ratification. Art. 27. - Les traités relatifs à l'organisation internationale, les traités de paix, de commerce, les traités qui engagent les finances de l'Etat, ceux qui sont relatifs à l'état des personnes et au droit de propriété des Français à l'étranger, ceux qui modifient les lois internes françaises, ainsi que ceux qui comportent cession, échange, adjonction de territoire, ne sont définitifs qu'après avoir été ratifiés en vertu d'une loi. Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n'est valable sans le consentement des populations intéressées. Art. 28. - Les traités diplomatiques régulièrement ratifiés et publiés ayant une autorité supérieure à celle des lois internes, leurs dispositions ne peuvent être abrogées, modifiées ou suspendues qu'à la suite d'une dénonciation régulière, notifiée par voie diplomatique. Lorsqu'il s'agit d'un des traités visés à l'article 27, la dénonciation doit être autorisée par l'Assemblée nationale, exception faite pour les traités de commerce. TITRE V - Du président de la République Art. 29. - Le président de la République est élu par le Parlement. Il est élu pour sept ans. Il n'est rééligible qu'une fois. Art. 30. - Le président de la République nomme en Conseil des ministres les conseillers d'Etat, le grand chancelier de la Légion d'honneur, les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires, les membres du Conseil supérieur et du Comité de la défense nationale, les recteurs des universités, les préfets, les directeurs des administrations centrales, les officiers généraux, les représentants du Gouvernement dans les territoires d'outre-mer. Art. 31. - Le président de la République est tenu informé des négociations internationales. Il signe et ratifie les traités. Le président de la République accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères ; les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires étrangers sont accrédités auprès de lui. Art. 32. - Le président de la République préside le Conseil des ministres. Il fait établir et conserve les procès-verbaux des séances. Art. 33. - Le président de la République préside, avec les même attributions, le Conseil supérieur et le Comité de la défense nationale et prend le titre de chef des armées. Art. 34. - Le président de la République préside le Conseil supérieur de la magistrature. Art. 35. - Le président de la République exerce le droit de grâce en Conseil supérieur de la magistrature. Art. 36. - Le président de la République promulgue les lois dans les dix jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée. Ce délai est réduit à cinq jours en cas d'urgence déclarée par l'Assemblée nationale. Dans le délai fixé pour la promulgation, le président de la République peut, par un message motivé, demander aux deux Chambres une nouvelle délibération, qui ne peut être refusée. A défaut de promulgation par le président de la République dans les délais fixés par la présente Constitution, il y sera pourvu par le président de l'Assemblée nationale. Art. 37. - Le président de la République communique avec le Parlement par des messages adressés à l'Assemblée nationale. Art. 38. - Chacun des actes du président de la République doit être contresigné par le président du Conseil des ministres et par un ministre. Art. 39. - Trente jours au plus, quinze jours au moins avant l'expiration des pouvoirs du président de la République, le Parlement procède à l'élection du nouveau président. Art. 40. - Si, en application de l'article précédent, l'élection doit avoir lieu dans une période où l'Assemblée nationale est dissoute conformément à l'article 51, les pouvoirs du président de la République en exercice sont prorogés jusqu'à l'élection du nouveau président. Le Parlement procède à l'élection de ce nouveau président dans les dix jours de l'élection de la nouvelle Assemblée nationale. Dans ce cas, la désignation du président du Conseil des ministres a lieu dans les quinze jours qui suivent l'élection du nouveau président de la République. Art. 41. - En cas d'empêchement dûment constaté par un vote du Parlement, en cas de vacance par décès, démission ou toute autre cause, le président de l'Assemblée nationale assure provisoirement l'intérim des fonctions de président de la République ; il sera remplacé dans ses fonctions par un vice-président. Le nouveau président de la République est élu dans les dix jours, sauf ce qui est dit à l'article précédent. Art. 42. - Le président de la République n'est responsable que dans le cas de haute trahison. Il peut être mis en accusation par l'Assemblée nationale et renvoyé devant la Haute Cour de justice dans les conditions prévues à l'article 57 ci-dessous. Art. 43. - La charge de président de la République est incompatible avec toute autre fonction publique. Art. 44. - Les membres des familles ayant régné sur la France sont inéligibles à la Présidence de la République. TITRE VI - Du Conseil des ministres Art. 45. - Au début de chaque législature, le président de la République, après les consultations d'usage, désigne le président du Conseil. Celui-ci soumet à l'Assemblée nationale le programme et la politique du Cabinet qu'il se propose de constituer. Le président du Conseil et les ministres ne peuvent être nommés qu'après que le président du Conseil ait été investi de la confiance de l'Assemblée au scrutin public et à la majorité absolue des députés, sauf cas de force majeure empêchant la réunion de l'Assemblée nationale. Il en est de même au cours de la législature, en cas de vacance par décès, démission ou toute autre cause, sauf en ce qui est dit à l'article 52 ci-dessous. Aucune crise ministérielle intervenant dans le délai de quinze jours de la nomination des ministres ne compte pour l'application de l'article 51. Art. 46. - Le président du Conseil et les ministres choisis par lui sont nommés par décret du président de la République. Art. 47. - Le président du Conseil des ministres assure l'exécution des lois. Il nomme à tous les emplois civils et militaires, sauf ceux prévus par les articles 30, 46 et 84. Le président du Conseil assure la direction des forces armées et coordonne la mise en oeuvre de la défense nationale. Les actes du président du Conseil des ministres prévus au présent article sont contresignés par les ministres intéressés. Art. 48. - Les ministres sont collectivement responsables devant l'Assemblée nationale de la politique générale du Cabinet et individuellement de leurs actes personnels. Ils ne sont pas responsables devant le Conseil de la République. Art. 49. - La question de confiance ne peut être posée qu'après délibération du Conseil des ministres ; elle ne peut l'être que par le président du Conseil. Le vote sur la question de confiance ne peut intervenir qu'un jour franc après qu'elle a été posée devant l'Assemblée. Il a lieu au scrutin public. La confiance ne peut être refusée au Cabinet qu'à la majorité absolue des députés à l'Assemblée. Ce refus entraîne la démission collective du Cabinet. Art. 50. - Le vote par l'Assemblée nationale d'une motion de censure entraîne la démission collective du Cabinet. Ce vote ne peut intervenir qu'un jour franc après le dépôt de la motion. Il a lieu au scrutin public. La motion de censure ne peut être adoptée qu'à la majorité absolue des députés à l'Assemblée. Art. 51. - Si, au cours d'une même période de dix-huit mois, deux crises ministérielles surviennent dans les conditions prévues aux articles 49 et 50, la dissolution de l'Assemblée nationale pourra être décidée en Conseil des ministres, après avis du président de l'Assemblée. La dissolution sera prononcée conformément à cette décision, par décret du président de la République. Les dispositions de l'alinéa précédent ne sont applicables qu'à l'expiration des dix-huit premiers mois de la législature. Art. 52. - En cas de dissolution, le Cabinet, à l'exception du président du Conseil et du ministre de l'intérieur, reste en fonction pour expédier les affaires courantes. Le président de la République désigne le président de l'Assemblée nationale comme président du Conseil. Celui-ci désigne le nouveau ministre de l'intérieur en accord avec le bureau de l'Assemblée nationale. Il désigne comme ministres d'Etat des membres des groupes non représentés au Gouvernement. Les élections générales ont lieu vingt jours au moins, trente jours au plus après la dissolution. L'Assemblée nationale se réunit de plein droit le troisième jeudi qui suit son élection. Art. 53. - Les ministres ont accès aux deux Chambres et à leurs commissions. Ils doivent être entendus quand ils le demandent. Ils peuvent se faire assister dans les discussions devant les Chambres par des commissaires désignés par décret. Art. 54. - Le président du Conseil des ministres peut déléguer ses pouvoirs à un ministre. Art. 55. - En cas de vacance par décès ou pour toute autre cause, le Conseil des ministres charge un de ses membres d'exercer provisoirement les fonctions de président du Conseil des ministres. TITRE VII - De la responsabilité pénale des ministres Art. 56. - Les ministres sont pénalement responsables des crimes et délits commis dans l'exercice de leurs fonctions. Art. 57. - Les ministres peuvent être mis en accusation par l'Assemblée nationale et renvoyés devant la Haute Cour de justice. L'Assemblée nationale statue au scrutin secret et à la majorité absolue des membres la composant, à l'exception de ceux qui seraient appelés à participer à la poursuite, à l'instruction ou au jugement. Art. 58. - La Haute Cour de justice est élue par l'Assemblée nationale au début de chaque législature. Art. 59. - L'organisation de la Haute Cour de justice et la procédure suivie devant elle sont déterminées par une loi spéciale. TITRE VIII - De l'Union française Section I. - Principes. Art. 60. - L'Union française est formée, d'une part, de la République française qui comprend la France métropolitaine, les départements et territoires d'outre-mer, d'autre part des territoires et Etats associés. Art. 61. - La situation des Etats associés dans l'Union française résulte pour chacun d'eux de l'acte qui définit ses rapports avec la France. Art. 62. - Les membres de l'Union française mettent en commun la totalité de leurs moyens pour garantir la défense de l'ensemble de l'Union. Le Gouvernement de la République assume la coordination de ces moyens et la direction de la politique propre à préparer et à assurer cette défense. Section II. - Organisation. Art. 63. - Les organes centraux de l'Union française sont la Présidence, le Haut Conseil et l'Assemblée. Art. 64. - Le président de la République française est président de l'Union française, dont il représente les intérêts permanents. Art. 65. - Le Haut Conseil de l'Union française est composé, sous la présidence du président de l'Union, d'une délégation du Gouvernement français et de la représentation que chacun des Etats associés a la faculté de désigner auprès du président de l'Union. Il a pour fonction d'assister le Gouvernement dans la conduite générale de l'Union. Art. 66. - L'Assemblée de l'Union française est composée, par moitié, de membres représentant la France métropolitaine et, par moitié, de membres représentant les départements et territoires d'outre-mer et les Etats associés. Une loi organique déterminera dans quelles conditions pourront être représentées les diverses parties de la population. Art. 67. - Les membres de l'Assemblée de l'Union sont élus par les assemblées territoriales en ce qui concerne les départements et les territoires d'outre-mer ; ils sont élus, en ce qui concerne la France métropolitaine, à raison des deux tiers par les membres de l'Assemblée nationale représentant la métropole et d'un tiers par les membres du Conseil de la République représentant la métropole. Art. 68. - Les Etats associés peuvent désigner les délégués à l'Assemblée de l'Union dans des limites et des conditions fixées par une loi et un acte intérieur de chaque Etat. Art. 69. - Le président de l'Union française convoque l'Assemblée de l'Union française et en clôt les sessions. Il doit la convoquer à la demande de la moitié de ses membres. L'Assemblée de l'Union française ne peut siéger pendant les interruptions de session du Parlement. Art. 70. - Les règles des articles 8, 10, 21, 22 et 23 sont applicables à l'Assemblée de l'Union française dans les mêmes conditions qu'au Conseil de la République. Art. 71. - L'Assemblée de l'Union française connaît des projets ou propositions qui lui sont soumis pour avis par l'Assemblée nationale ou le Gouvernement de la République française ou les gouvernements des Etats associés. L'Assemblée a qualité pour se prononcer sur les propositions de résolution qui lui sont présentées par l'un de ses membres et, si elle les prend en considération, pour charger son bureau de les transmettre à l'Assemblée nationale. Elle peut faire des propositions au Gouvernement français et au Haut Conseil de l'Union française. Pour être recevables, les propositions de résolution visées à l'alinéa précédent doivent avoir trait à la législation relative aux territoires d'outre-mer. Art. 72. - Dans les territoires d'outre-mer, le pouvoir législatif appartient au Parlement en ce qui concerne la législation criminelle, le régime des libertés publiques et l'organisation politique et administrative. En toutes autres matières, la loi française n'est applicable dans les territoires d'outre-mer que par disposition expresse ou si elle a été étendue par décret aux territoires d'outre-mer après avis de l'Assemblée de l'Union. En outre, par dérogation à l'article 13, des dispositions particulières à chaque territoire pourront être édictées par le président de la République en Conseil des ministres sur avis préalable de l'Assemblée de l'Union. Section III. - Des départements et territoires d'outre-mer. Art. 73. - Le régime législatif des départements d'outre-mer est le même que celui des départements métropolitains, sauf exceptions déterminées par la loi. Art. 74. - Les territoires d'outre-mer sont dotés d'un statut particulier tenant compte de leurs intérêts propres dans l'ensemble des intérêts de la République. Ce statut et l'organisation intérieure de chaque territoire d'outre-mer ou de chaque groupe de territoires sont fixés par la loi, après avis de l'Assemblée de l'Union française et consultation des assemblées territoriales. Art. 75. - Les statuts respectifs des membres de la République et de l'Union française sont susceptibles d'évolution. Les modifications de statut et les passages d'une catégorie à l'autre, dans le cadre fixé par l'article 60, ne peuvent résulter que d'une loi votée par le Parlement, après consultation des assemblées territoriales et de l'Assemblée de l'Union. Art. 76. - Le représentant du Gouvernement dans chaque territoire ou groupe de territoires est le dépositaire des pouvoirs de la République. Il est le chef de l'administration du territoire. Il est responsable de ses actes devant le Gouvernement. Art. 77. - Dans chaque territoire est instituée une assemblée élue. Le régime électoral, la composition et la compétence de cette assemblée sont déterminés par la loi. Art. 78. - Dans les groupes de territoires, la gestion des intérêts communs est confiée à une assemblée composée de membres élus par les assemblées territoriales. Sa composition et ses pouvoirs sont fixés par la loi. Art. 79. - Les territoires d'outre-mer élisent des représentants à l'Assemblée nationale et au Conseil de la République dans les conditions prévues par la loi. Art. 80. - Tous les ressortissants des territoires d'outre-mer ont la qualité de citoyen, au même titre que les nationaux français de la métropole ou des territoires d'outre-mer. Des lois particulières établiront les conditions dans lesquelles ils exerceront leurs droits de citoyens. Art. 81. - Tous les nationaux français et les ressortissants de l'Union française ont la qualité de citoyen de l'Union française qui leur assure la jouissance des droits et libertés garantis par le préambule de la présente Constitution. Art. 82. - Les citoyens qui n'ont pas le statut civil français conservent leur statut personnel tant qu'ils n'y ont pas renoncé. Ce statut ne peut en aucun cas constituer un motif pour refuser ou limiter les droits et libertés attachés à la qualité de citoyen français. TITRE IX - Du Conseil supérieur de la magistrature Art. 83. - Le Conseil supérieur de la magistrature est composé de quatorze membres le président de la République, président ; le garde des sceaux, ministre de la justice, vice-président ; six personnalités élues pour six ans par l'Assemblée nationale, à la majorité des deux tiers, en dehors de ses membres, six suppléants étant élus dans les mêmes conditions ; six personnalités désignées comme suit Quatre magistrats élus pour six ans, représentant chacune des catégories de magistrats, dans les conditions prévues par la loi, quatre suppléants étant élus dans les mêmes conditions ; Deux membres désignés pour six ans par le président de la République en dehors du Parlement et de la magistrature, mais au sein des professions judiciaires, deux suppléants étant désignés dans les mêmes conditions. Les décisions du Conseil supérieur de la magistrature sont prises à la majorité des suffrages. En cas de partage des voix, celle du président est prépondérante. Art. 84. - Le président de la République nomme, sur présentation du Conseil supérieur de la magistrature, les magistrats, à l'exception de ceux du parquet. Le Conseil supérieur de la magistrature assure, conformément à la loi, la discipline de ces magistrats, leur indépendance et l'administration des tribunaux judiciaires. Les magistrats du siège sont inamovibles. TITRE X - Des collectivités territoriales Art. 85. - La République française, une et indivisible, reconnaît l'existence de collectivités territoriales. Ces collectivités sont les communes et départements, les territoires d'outre-mer. Art. 86. - Le cadre, l'étendue, le regroupement éventuel et l'organisation des communes et départements, territoires d'outre-mer sont fixés par la loi. Art. 87. - Les collectivités territoriales s'administrent librement par des conseils élus au suffrage universel. L'exécution des décisions de ces conseils est assurée par leur maire ou leur président. Art. 88. - La coordination de l'activité des fonctionnaires de l'Etat, la représentation des intérêts nationaux et le contrôle administratif des collectivités territoriales sont assurés, dans le cadre départemental, par des délégués du Gouvernement désignés en Conseil des ministres. Art. 89. - Des lois organiques étendront les libertés départementales et municipales ; elles pourront prévoir, pour certaines grandes villes, des règles de fonctionnement et des structures différentes de celles des petites communes et comporter des dispositions spéciales pour certains départements ; elles détermineront les conditions d'application des articles 85 à 88 ci-dessus. Des lois détermineront également les conditions dans lesquelles fonctionneront les services locaux des administrations centrales, de manière à rapprocher l'administration des administrés. TITRE XI - De la révision de la Constitution Art. 90. - La révision a lieu dans les formes suivantes. La révision doit être décidée par une résolution adoptée à la majorité absolue des membres composant l'Assemblée nationale. La résolution précise l'objet de la révision. Elle est soumise, dans le délai minimum de trois mois, à une deuxième lecture, à laquelle il doit être procédé dans les mêmes conditions qu'à la première, à moins que le Conseil de la République, saisi par l'Assemblée nationale, n'ait adopté à la majorité absolue la même résolution. Après cette seconde lecture, l'Assemblée nationale élabore un projet de loi portant révision de la Constitution. Ce projet est soumis au Parlement et voté à la majorité et dans les formes prévues pour la loi ordinaire. Il est soumis au référendum, sauf s'il a été adopté en seconde lecture par l'Assemblée nationale à la majorité des deux tiers ou s'il a été voté à la majorité des trois cinquièmes par chacune des deux assemblées. Le projet est promulgué comme loi constitutionnelle par le président de la République dans les huit jours de son adoption. Aucune révision constitutionnelle relative à l'existence du Conseil de la République ne pourra être réalisée sans l'accord de ce Conseil ou le recours à la procédure du référendum. Art. 91. - Le Comité constitutionnel est présidé par le président de la République. Il comprend le président de l'Assemblée nationale, le président du Conseil de la République, sept membres élus par l'Assemblée nationale au début de chaque session annuelle, à la représentation proportionnelle des groupes et choisis en dehors de ses membres, trois membres élus dans les mêmes conditions par le Conseil de la République. Le Comité constitutionnel examine si les lois votées par l'Assemblée nationale supposent une révision de la Constitution. Art. 92. - Dans le délai de promulgation de la loi, le Comité est saisi par une demande émanant conjointement du président de la République et du président du Conseil de la République, le Conseil ayant statué à la majorité absolue des membres le composant. Le Comité examine la loi, s'efforce de provoquer un accord entre l'Assemblée nationale et le Conseil de la République et, s'il n'y parvient pas, statue dans les cinq jours de sa saisine. Ce délai est ramené à deux jours en cas d'urgence. Il n'est compétent que pour statuer sur la possibilité de révision des dispositions des titres Ier à X de la présente Constitution. Art. 93. - La loi qui, de l'avis du Comité, implique une révision de la Constitution, est renvoyée à l'Assemblée nationale pour nouvelle délibération. Si le Parlement maintient son premier vote, la loi ne peut être promulguée avant que la Constitution n'ait été révisée dans les formes prévues à l'article 90. Si la loi est jugée conforme aux dispositions des titres Ier à X de la présente Constitution, elle est promulguée dans le délai prévu à l'article 36, celui-ci étant prolongé de la durée des délais prévus à l'article 92 ci-dessus. Art. 94. - Au cas d'occupation de tout ou partie du territoire métropolitain par des forces étrangères, aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie. Art. 95. - La forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une proposition de révision. TITRE XII - Dispositions transitoires Art. 96. - Le bureau de l'Assemblée nationale constituante est chargé d'assurer la permanence de la représentation nationale jusqu'à la réunion des députés à la nouvelle Assemblée nationale. Art. 97. - Dans le cas de circonstances exceptionnelles, les députés en fonction à l'Assemblée nationale constituante pourront, jusqu'à la date prévue à l'article précédent, être réunis par le bureau de l'Assemblée, soit de sa propre initiative, soit à la demande du Gouvernement. Art. 98. - L'Assemblée nationale se réunira de plein droit le troisième jeudi qui suivra les élections générales. Le Conseil de la République se réunira le troisième mardi suivant son élection. La présente Constitution entrera en vigueur à partir de cette date. Jusqu'à la réunion du Conseil de la République, l'organisation des pouvoirs publics sera régie par la loi du 2 novembre 1945, l'Assemblée nationale ayant les attributions conférées par cette loi à l'Assemblée nationale constituante. Art. 99. - Le Gouvernement provisoire constitué en vertu de l'article 98 remettra sa démission au président de la République dès son élection par le Parlement dans les conditions fixées par l'article 29 ci-dessus. Art. 100. - Le bureau de l'Assemblée nationale constituante est chargé de préparer la réunion des assemblées instituées par la présente Constitution et, notamment, de leur assurer, dès avant la réunion de leurs bureaux respectifs, les locaux et les moyens administratifs nécessaires à leur fonctionnement. Art. 101. - Pendant un délai maximum d'un an à compter de la réunion de l'Assemblée nationale, le Conseil de la République pourra valablement délibérer dès que les deux tiers de ses membres auront été proclamés élus. Art. 102. - Le premier Conseil de la République sera renouvelé intégralement dans l'année qui suivra le renouvellement des conseils municipaux, qui devra intervenir dans le délai d'un an à compter de la promulgation de la Constitution. Art. 103. - Jusqu'à l'organisation du Conseil économique et pendant un délai maximum de trois mois à compter de la réunion de l'Assemblée nationale, il sera sursis à l'application de l'article 25 de la présente Constitution. Art. 104. - Jusqu'à la réunion de l'Assemblée de l'Union française, et pendant un délai maximum d'un an à compter de la réunion de l'Assemblée nationale, il sera sursis à l'application des articles 71 et 72 de la présente Constitution. Art. 105. - Jusqu'à la promulgation des lois prévues à l'article 89 de la présente Constitution et sous réserve des dispositions fixant le statut des divers départements et territoires d'outre-mer, les départements et communes de la République française seront administrés conformément aux textes en vigueur, sauf en ce qui concerne les paragraphes 2 et 3 de l'article 97 de la loi du 5 avril 1884 pour l'application desquels la police d'Etat sera mise à la disposition du maire. Toutefois, les actes accomplis par le préfet, en sa qualité de représentant du département, seront exécutés par lui sous le contrôle permanent du président de l'assemblée départementale. Les dispositions de l'alinéa qui précède ne sont pas applicables au département de la Seine. Art. 106. - La présente Constitution sera promulguée par le président du Gouvernement provisoire de la République dans les deux jours qui suivront la date de la proclamation des résultats du référendum et dans la forme suivante " L'Assemblée nationale constituante a adopté, " Le peuple français a approuvé, " Le président du Gouvernement provisoire de la République promulgue la Constitution dont la teneur suit " Texte de la Constitution " La présente Constitution, délibérée et adoptée par l'Assemblée nationale constituante, approuvée par le peuple français, sera exécutée comme loi de l'Etat ". Fait à Paris, le 27 octobre 1946. Loi constitutionnelle du 7 décembre 1954 tendant à la révision des articles 7 addition, 9 1er et 2e alinéas, 11 1er alinéa, 12, 14 2e et 3e alinéas, 20, 22 1re phrase, 45 2e, 3e et 4e alinéas, 49 2e et 3e alinéas, 50 2e alinéa et 52 1er et 2e alinéas de la Constitution L'Assemblée nationale et le Conseil de la République ont délibéré, L'Assemblée nationale a adopté, Le président de la République promulgue la loi constitutionnelle dont la teneur suit Article premier. - L'article 7 de la Constitution est ainsi complété - " L'état de siège est déclaré dans les conditions prévues par la loi. " Art. 2. - Les premier et deuxième alinéas de l'article 9 de la Constitution sont abrogés et remplacés par les dispositions suivantes - " L'Assemblée nationale se réunit de plein droit en session ordinaire le premier mardi d'octobre. - Lorsque cette session a duré sept mois au moins, le président du conseil peut en prononcer la clôture par décret pris en conseil des ministres. Dans cette durée de sept mois, ne sont pas comprises les interruptions de session. Sont considérés comme interruptions de session les ajournements de séance supérieurs à huit jours francs. " Art. 3. - Le premier alinéa de l'article 11 de la Constitution est modifié ainsi qu'il suit " Chacune des deux Chambres élit son bureau chaque année au début de la session ordinaire et dans les conditions prévues par son règlement. " Art. 4. - L'article 12 de la Constitution est abrogé et remplacé par les dispositions suivantes - " Quand l'Assemblée nationale ne siège pas, son bureau peut convoquer le Parlement en session extraordinaire ; le président de l'Assemblée nationale doit le faire à la demande du président du conseil des ministres ou à celle de la majorité des membres composant l'Assemblée nationale. - Le président du conseil prononce la clôture de la session extraordinaire dans les formes prévues à l'article 9. - Lorsque la session extraordinaire a lieu à la demande de la majorité de l'Assemblée nationale ou de son bureau, le décret de clôture ne peut être pris avant que le Parlement n'ait épuisé l'ordre du jour limité pour lequel il a été convoqué. " Art. 5. - Les deuxième et troisième alinéas de l'article 14 de la Constitution sont abrogés et remplacés par les dispositions suivantes - " Les projets de loi sont déposés sur le bureau de l'Assemblée nationale ou sur le bureau du Conseil de la République. Toutefois, les projets de loi tendant à autoriser la ratification des traités prévus à l'article 27, les projets de loi budgétaire ou de finances et les projets comportant diminution de recettes ou création de dépenses doivent être déposées au bureau de l'Assemblée nationale. - Les propositions de loi formulées par les membres du Parlement sont déposées sur le bureau de la Chambre dont ils font partie, et transmises après adoption à l'autre Chambre. Les propositions de loi formulées par les membres du Conseil de la République ne sont pas recevables lorsqu'elles auraient pour conséquence une diminution de recettes ou une création de dépenses. " Art. 6. - L'article 20 de la Constitution est abrogé et remplacé par les dispositions suivantes " Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les deux Chambres du Parlement en vue de parvenir à l'adoption d'un texte identique. - A moins que le projet ou la proposition n'ait été examiné par lui en première lecture, le Conseil de la République se prononce au plus tard dans les deux mois qui suivent la transmission du texte adopté en première lecture par l'Assemblée nationale. - En ce qui concerne les textes budgétaires et la loi de finances, le délai imparti au Conseil de la République ne doit pas excéder le temps précédemment utilisé par l'Assemblée nationale pour leur examen et leur vote. En cas de procédure d'urgence déclarée par l'Assemblée nationale, le délai est le double de celui prévu pour les débats de l'Assemblée nationale par le règlement de celle-ci. - Si le Conseil de la République ne s'est pas prononcé dans les délais prévus au précédents alinéas, la loi est en état d'être promulguée dans le texte voté par l'Assemblée nationale. - Si l'accord n'est pas intervenu, l'examen se poursuit devant chacune des deux Chambres. Après deux lectures par le Conseil de la République, chaque Chambre dispose, à cet effet, du délai utilisé par l'autre Chambre lors de la lecture précédente, sans que ce délai puisse être inférieur à sept jours ou à un jour pour les textes visés au troisième alinéa. - A défaut d'accord dans un délai de cent jours à compter de la transmission du texte au Conseil de la République pour deuxième lecture, ramené à un mois pour les textes budgétaires et la loi de finances et à quinze jours au cas de procédure applicable aux affaires urgentes, l'Assemblée nationale peut statuer définitivement en reprenant le dernier texte voté par elle ou en le modifiant par l'adoption d'un ou plusieurs amendements proposés à ce texte par le Conseil de la République. - Si l'Assemblée nationale dépasse ou prolonge les délais d'examen dont elle dispose, le délai prévu pour l'accord des deux Chambres est augmenté d'autant. - Les délais au présent article sont suspendus pendant les interruptions de session. Ils peuvent être prolongés par décision de l'Assemblée nationale. " Art. 7. - La première phrase de l'article 22 de la Constitution est abrogée et remplacée par les dispositions suivantes - " Aucun membre du Parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de la Chambre dont il fait partie, sauf le cas de flagrant délit. Tout parlementaire arrêté hors session peut voter par délégation tant que la Chambre dont il fait partie ne s'est pas prononcée sur la levée de son immunité parlementaire. Si elle ne s'est pas prononcée dans les trente jours qui suivront l'ouverture de la session, le parlementaire arrêté sera libéré de plein droit. Sauf les cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive, aucun membre du Parlement ne peut, hors session, être arrêté qu'avec l'autorisation du bureau de la Chambre dont il fait partie. " Art. 8. - Les deuxième et troisième alinéas de l'article 45 de la Constitution sont abrogés et remplacés par les dispositions suivantes " Celui-ci choisit les membres de son Cabinet et en fait connaître la liste à l'Assemblée nationale devant laquelle il se présente afin d'obtenir sa confiance sur le programme et la politique qu'il compte poursuivre, sauf en cas de force majeure empêchant la réunion de l'Assemblée nationale. - Le vote a lieu au scrutin secret et à la majorité simple. - Il en est de même au cours de la législature, en cas de vacance de la présidence du Conseil, sauf ce qui est dit à l'article 52. " Art. 9. - Les deuxième et troisième alinéas de l'article 49 de la Constitution sont abrogés et remplacés par les dispositions suivantes " Le vote sur la question de confiance ne peut intervenir que vingt-quatre heures après qu'elle a été posée devant l'Assemblée. Il a lieu au scrutin public. - La confiance est refusée au Cabinet à la majorité absolue des députés à l'Assemblée. " Art. 10. - Le deuxième alinéa de l'article 50 de la Constitution est abrogé et remplacé par la disposition suivante " Le vote sur la motion de censure a lieu dans les mêmes conditions et les mêmes formes que le scrutin sur la question de confiance. " Art. 11. - Les premier et deuxième alinéas de l'article 52 de la Constitution sont abrogés et remplacés par les dispositions suivantes - " En cas de dissolution, le Cabinet reste en fonction. - Toutefois, si la dissolution a été précédée de l'adoption d'une motion de censure, le président de la République nomme le président de l'Assemblée nationale président du conseil et ministre de l'intérieur. " Art. 12. - Les nouvelles dispositions de l'article 9 de la Constitution n'entreront en vigueur qu'à partir du premier mardi d'octobre suivant la promulgation de la loi constitutionnelle de révision. Loi constitutionnelle du 3 juin 1958 portant dérogation transitoire aux dispositions de l'article 90 de la Constitution Article unique Par dérogation aux dispositions de son article 90, la Constitution sera révisée par le gouvernement investi le 1er juin 1958 et ce, dans les formes suivantes Le gouvernement de la République établit un projet de loi constitutionnelle mettant en oeuvre les principes ci-après 1° Seul le suffrage universel est la source du pouvoir. C'est du suffrage universel ou des instances élues par lui que dérivent le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ; 2° Le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être effectivement séparés de façon que le gouvernement et le Parlement assument chacun pour sa part et sous sa responsabilité la plénitude de leurs attributions ; 3° Le gouvernement doit être responsable devant le Parlement ; 4° L'autorité judiciaire doit demeurer indépendante pour être à même d'assurer le respect des libertés essentielles telles qu'elles sont définies par le préambule de la Constitution de 1946 et par la Déclaration des droits de l'homme à laquelle il se réfère ; 5° La Constitution doit permettre d'organiser les rapports de la République et des peuples qui lui sont associés. Pour établir le projet, le gouvernement recueille l'avis d'un comité consultatif ou siègent notamment des membres du Parlement désignés par les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Conseil de la République. Le nombre des membres du comité consultatif désignés par chacune des commissions est au moins égal au tiers du nombre des membres de ces commissions ; le nombre total des membres du comité consultatif désignés par les commissions est égal aux deux tiers des membres du comité. Le projet de loi arrêté en Conseil des ministres, après avis du Conseil d'État, est soumis au référendum. La loi constitutionnelle portant révision de la Constitution est promulguée par le président de la République dans les huit jours de son adoption. La présente loi sera exécutée comme loi de l'État. Fait à Paris, le 3 juin 1958.LesFrançais sont appelés aux urnes ce dimanche 10 avril pour élire le président de la République. Chef de l'exécutif, il est à la tête des institutions selon les règles de la Constitution de la Ve République. S'il a des pouvoirs connus de tous, comme le rôle de chef des Armées, il a aussi des titres plus confidentiels.
L'École est la colonne vertébrale de la République, son berceau et le lieu de construction de son avenir. Elle en partage les défis, la force et les promesses. L'année scolaire 2020-2021 a vu l'École de la République être, une nouvelle fois, confrontée à deux crises majeures la crise sanitaire et la menace terroriste, avec l'assassinat par un terroriste islamiste de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie. Face à ces événements, l'École de la République a fait la preuve de son unité et de sa capacité à réagir face à l'imprévu. Incarnée par chaque personnel de l'éducation nationale, elle est restée fidèle à sa promesse celle de permettre à chaque enfant, sur tout le territoire, de s'épanouir et de déployer toutes ses potentialités, pour qu'il soit, à l'âge adulte, un citoyen libre et éclairé, c'est-à-dire doué d'esprit critique et conscient de partager une destinée commune avec le reste de la société française. Elle a, plus que jamais, transmis à chaque enfant et jeune de notre pays savoirs, compétences et valeurs. Alors que la situation sanitaire constitue une véritable catastrophe éducative à l'échelle mondiale, la France fait partie des pays dont les écoles ont été le moins fermées. À chaque fois que des fermetures ont dû être décidées, les équipes ont mis en place une continuité pédagogique pour la poursuite des apprentissages. La sécurité sanitaire de l'espace scolaire a été préservée grâce au respect par tous d'un protocole sanitaire exigeant et par le déploiement de la stratégie Tester, alerter, protéger ». Nous pouvons donc être fiers de cette réussite collective, et je tiens à en remercier chacun et chacune d'entre vous. La rentrée 2021 devrait intervenir dans des conditions sanitaires plus favorables et permettre de retrouver des modalités d'enseignement dans des conditions aussi normales que possible pour tous les élèves et les professeurs. En pratique, sous réserve de la situation sanitaire locale, les cours devraient reprendre en présence pour tous les élèves. Nous devons toutefois continuer à nous préparer à toutes les éventualités à l'échelle des politiques académiques. Toutes les écoles et tous les établissements mettront donc en place un plan de continuité pédagogique sur la base des plans déjà publiés au niveau national, pour assurer la continuité des apprentissages dans l'hypothèse où la circulation particulièrement active du virus ou toute autre situation obligerait à prendre des mesures ciblées fermeture ponctuelle ou réduction de la jauge des élèves accueillis. Ce plan devra comporter un volet organisationnel, un volet pédagogique et un volet numérique. L'année scolaire 2021-2022 doit nous permettre de consolider quatre dimensions essentielles de notre maison commune » l'École comme lieu d'apprentissage au service de la poursuite de l'élévation du niveau général ; l'École comme lieu où se construisent le rapport à l'autre et la vie en société, adossés aux valeurs de la République et à une culture humaniste ; l'École comme lieu où chacun a sa place, en donnant plus à ceux qui ont moins pour assurer l'égalité des chances, en veillant à la pleine santé de tous et en parachevant la transformation de l'École inclusive ; l'École comme lieu fondé sur une équipe éducative soudée. Cette affirmation du rôle de l'École de la République est indissociable de la poursuite de la revalorisation du service public de l'éducation nationale et de ses personnels. Ce sont ainsi 700 millions de crédits de rémunération supplémentaires qui sont attribués en 2022, après 400 millions en 2021. Elle peut aussi s'appuyer sur le nouveau périmètre de notre ministère, qui permet d'articuler les politiques publiques en matière d'éducation, de jeunesse et de sports, créant des synergies inédites pour accompagner les différents temps de l'élève. Ensemble, c'est notre École que nous rebâtissons, au service de la réussite des élèves et de l'unité de notre société. 1. L'École de la République, lieu d'apprentissage au service de la poursuite de l'élévation du niveau général L'objectif premier de l'École est de garantir l'acquisition de savoirs fondamentaux solides pour permettre ensuite aux élèves de choisir la voie qui leur correspond le mieux. C'est pour servir cet objectif que nous avons placé, depuis 2017, l'école primaire au cœur de notre action. Les enquêtes internationales comme nationales avaient en effet montré une baisse régulière des élèves en français, ainsi qu'en mathématiques depuis 25 ans. L'instruction obligatoire à 3 ans, instituée par la loi Pour une École de la confiance, la priorité donnée aux savoirs fondamentaux à l'école primaire, adossée aux Plans français et mathématiques, et la publication des repères et attendus de progression à destination des professeurs ont d'ores et déjà permis d'inverser cette tendance et d'engager l'élévation du niveau de connaissances et de compétences des élèves, comme en témoignent les évaluations d'entrée en 6e. Enfin, les professeurs comme les inspecteurs ont désormais à leur disposition une série de guides thématiques sur l'apprentissage des fondamentaux, élaborés en lien avec le Conseil scientifique de l'éducation nationale, sur lesquels ils peuvent s'appuyer. Ces guides seront d'ailleurs remis à tout nouveau professeur des écoles à compter de la rentrée 2021. Le contexte sanitaire que notre pays connaît depuis plus d'un an impose de poursuivre le travail remarquable mené par les professeurs autour des axes suivants. Adapter l'acquisition des premiers mois de l'année scolaire afin de consolider les apprentissages et de tenir compte des retards induits par la crise sanitaire Lors de la crise sanitaire que nous avons traversée, tous les élèves n'ont pas été confrontés à la même situation certains ont été empêchés, du fait de la Covid, de se rendre en classe pendant plusieurs semaines. D'autres ont été une large partie de l'année en enseignement hybride, notamment au lycée, mais aussi au collège. Il est donc indispensable, sans perdre de vue les objectifs d'acquisition, d'adapter les parcours d'apprentissage à la situation objective des élèves. Les évaluations nationales de début CP, mi-CP, CE1, 6e, CAP et 2de constituent des points de repères inédits et permettent, grâce à quatre années de recul, de mieux identifier les forces et les fragilités des élèves. Améliorées chaque année à partir du retour des professeurs, elles constituent un point d'appui pour les échanges avec les parents. Elles sont également un appui pédagogique important pour chaque professeur comme pour les équipes pédagogiques, et leurs résultats doivent faire l'objet d'un travail d'appropriation collectif à l'échelle de l'école, du collège ou du lycée. Dans les autres niveaux, des outils de positionnement sont mis à disposition des professeurs afin de les aider à mieux cerner les besoins de leurs élèves. En outre, une attention particulière devra être accordée aux années charnières les dispositifs Je rentre au CP et Je rentre en 6e, qui ont porté leurs fruits, doivent désormais être systématisés. Donner la priorité à la lecture La période du confinement a montré l'urgence collective de la lecture, que le président de la République a retenue comme grande cause nationale il s'agit d'un enjeu essentiel d'apprentissage, d'enrichissement du vocabulaire, de maîtrise de l'orthographe et de la syntaxe, de construction de soi, de réflexion, de développement de son imaginaire, d'épanouissement individuel et, in fine, d'égalité des chances. Or, 50 % des élèves entrent en 6e sans savoir lire de manière fluide à l'oral. Il nous appartient collectivement de redonner le goût de la lecture par la lecture d'histoires quotidiennes en maternelle, et l'encouragement de la lecture par les parents à la maison prêts de livres ; par la pratique quotidienne de la lecture orale ou silencieuse systématique en classe à l'école élémentaire, notamment avec le Quart d'heure lecture qui doit être instauré ou développé partout où c'est possible ; par l'invitation à une pratique régulière de la lecture au collège et au lycée. Le nouveau programme d'enseignement à l'école maternelle vise également à permettre l'enrichissement du lexique, la première structuration de la syntaxe et, par conséquent, de la réflexion qui lui est associée. Poursuivre le redressement du niveau en mathématiques Les enquêtes Timss ont montré que les élèves français avaient, en 4e, le niveau des élèves de 5e en 1995. Cette situation a eu des répercussions sur le goût des élèves pour cette discipline. La mise en œuvre du Plan mathématiques à l'école primaire, dès 2018, puis au collège et au lycée, complétée par la réforme du lycée et la consolidation de la spécialité mathématiques, commence à porter ses fruits. Il nous appartient collectivement, en cette nouvelle année, de poursuivre cette dynamique en exposant les élèves aux quatre opérations dès les débuts de l'école élémentaire, en valorisant systématiquement la résolution de problèmes et en cultivant le goût des mathématiques par le développement des labos de maths au collège et au lycée dans l'esprit du rapport Villani-Torossian. Parachever la réforme des lycées Les élèves se sont massivement emparés de la réforme du lycée général et technologique, notamment de la possibilité de choisir des spécialités différentes, comme de la transformation de la voie professionnelle, dont le chef-d'œuvre constitue le point d'orgue valorisant. L'objectif de cette double réforme est de permettre aux élèves, dotés de fondements solides acquis à l'école primaire et au collège, de choisir une voie d'excellence qui leur convienne. L'année 2021-2022 sera donc l'année de la consolidation de la réforme du lycée général et technologique, qui s'enrichira d'une spécialité éducation physique, pratiques et culture sportives. Elle sera aussi l'année du parachèvement de la transformation de la voie professionnelle, avec la poursuite du déploiement des CAP en trois ans et l'évolution du baccalauréat professionnel. L'extension des familles de métiers permet ainsi aux élèves de construire progressivement leurs choix en seconde professionnelle avant de se spécialiser. La diversité des métiers est préservée, et l'excellence de la voie professionnelle, renforcée. Enfin, en terminale professionnelle, les établissements pourront notamment expérimenter un enseignement de philosophie, permettant d'ouvrir leurs élèves à de nouveaux champs disciplinaires. Développer les compétences numériques de tous les élèves avec la généralisation de Pix La maîtrise par chaque élève des compétences numériques est aujourd'hui devenue essentielle pour lui permettre d'agir en citoyen éclairé, d'avoir une vie sociale épanouie, comme de s'insérer professionnellement. Dans cette optique, après une adaptation en 2020-2021 rendue nécessaire par le contexte sanitaire, la généralisation du dispositif Pix sera reprise en 2021-2022, avec l'organisation - des parcours Pix de rentrée permettant d'identifier le niveau et les besoins en matière de compétences numériques de tous les élèves de tous les niveaux d'enseignement du cycle 4 et du lycée ; - de la certification des compétences numériques, qui sera obligatoire pour les élèves des classes de 3e, de fin de cycle terminal des lycées généraux, technologiques ou professionnels et dans l'année d'obtention de leur CAP, ainsi que pour les étudiants en dernière année des formations de STS et CPGE dispensées en lycée public et privé sous contrat. Inscrire les apprentissages dans une continuité avec les temps non scolaires Les vacances, notamment l'été, constituent un indispensable temps de repos pour les élèves comme pour leurs professeurs. Elles sont aussi une période pendant laquelle les inégalités sociales se creusent. La crise sanitaire, qui a contraint de nombreux élèves à rester chez eux pendant les vacances, nous a conduits en 2020 à lancer les Vacances apprenantes. Près d'un million d'enfants ont ainsi pu bénéficier soit de dispositifs scolaires École ouverte, Stages de réussite, soit de dispositifs d'accueil accueil scolaire, colonies de vacances dont la dimension pédagogique a été affirmée. Cette action est désormais pérennisée, permettant ainsi de conjuguer repos et adaptation des apprentissages et de réduire les inégalités scolaires. Renforcer l'activité physique La crise sanitaire a conduit de nombreux jeunes à diminuer leurs activités physiques ou à en réduire la diversité. Il est cependant essentiel, pour des raisons de santé physique et d'équilibre personnel, d'encourager les élèves à pratiquer une activité physique régulière, la perspective des Jeux olympiques de 2024 constituant un facteur de motivation pour de nombreux jeunes. Le regroupement, au sein de notre ministère, de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports offre des perspectives inédites. Dans le premier degré, la mise en place des 30 minutes d'activité physique quotidienne, qui se déploie dans de très nombreuses écoles, a vocation à être généralisée. Dans le second degré, l'inventivité remarquable des professeurs d'EPS a permis, en dépit des contraintes, d'offrir aux élèves une pratique sportive diversifiée. L'année qui s'ouvre devrait permettre de retrouver toutes les potentialités des installations sportives, mais aussi de redynamiser les associations sportives coordonnées par les fédérations scolaires. Enfin, la mise en place du Pass'Sport permettra aux jeunes qui le souhaitent de développer leurs aptitudes dans des conditions privilégiées, permettant ainsi d'établir une continuité dans la vie sportive de l'élève. L'École de la République tiendra ainsi, après plusieurs années d'efforts, sa promesse, aussi bien en termes d'acquisitions de savoirs fondamentaux, que d'adaptations aux compétences exigées dans le monde contemporain. 2. L'École, lieu où se construit le respect de l'autre, fondé sur les valeurs de la République et une culture humaniste Les élèves font, à l'École de la République, l'expérience quotidienne de l'égalité, du respect, de la possibilité d'être eux-mêmes par l'application d'une règle commune qui préserve leur liberté de conscience et celle des autres, leur garantit un égal enseignement, leur ouvre les mêmes perspectives, les prépare à exercer les mêmes droits et devoirs. Cette formation d'individus libres, éclairés, égaux et fraternels n'est pas désincarnée ou théorique tout élève en bénéficie chaque jour dans l'espace scolaire comme public. Ceci n'est possible que parce que les professeurs incarnent, font vivre et transmettent les principes et valeurs de la République la liberté, l'égalité et la fraternité, ainsi que la laïcité, qui rend possible le plein déploiement des trois autres. Afin que les équipes disposent des ressources nécessaires, outre le vademecum sur la laïcité, élaboré par le Conseil des sages de la laïcité, un guide sur l'idée républicaine, rassemblant des textes fondamentaux en la matière, ainsi que des ressources pédagogiques, seront diffusés à l'ensemble des établissements à la rentrée. En outre, l'éducation aux médias et à l'information, essentielle pour permettre aux jeunes de devenir des citoyens responsables à l'ère du numérique et des réseaux sociaux, sera également renforcée, avec notamment de nouvelles ressources développées par le ministère et le Clemi. Au-delà de ces principes, c'est en fait la culture humaniste, fondée sur l'idée que chacun doit trouver sa place dans la société, et par conséquent dans l'École, qui est au cœur de notre modèle de transmission. C'est cette culture humaniste commune, parce qu'elle élève l'individu et l'affranchit de ses préjugés, que l'École de la République promeut. L'éducation artistique et culturelle et la promotion des langues et cultures de l'Antiquité sont au cœur de cette transmission. C'est pour cette raison que, depuis quatre ans, nous distribuons à tous les élèves de CM2, chaque année, les Fables de La Fontaine, afin de les accompagner pendant l'été et de préparer leur entrée au collège, mais aussi de leur permettre, par la découverte de ces textes éternels, qui pourront les marquer pour le reste de leur vie, d'enrichir leur réflexion et leur sensibilité poétique. Cette continuité école-collège par l'étude de certaines fables sera cette année renforcée. C'est également pour cette raison que j'ai décidé, à compter de cette rentrée, de conforter la promotion des langues et cultures de l'Antiquité en ouvrant l'option français et culture antique en 6e, notamment dans les collèges les plus défavorisés. C'est enfin autour de cette même volonté humaniste que le président de la République a annoncé l'extension du Pass Culture à compter de début 2022 à tous les élèves de la 4e à la terminale, à travers une double part, individuelle et collective, destinée à favoriser leur accès à la culture et à construire leur autonomie en la matière. Ainsi, pour l'année scolaire 2021-2022, les professeurs auront des moyens inédits pour permettre à leurs élèves de développer leur culture artistique. L'objectif 100 % éducation artistique et culturelle devrait, grâce à cette mobilisation sans précédent, être atteint en 2021-2022. Dans cette perspective, chaque établissement est invité à organiser une rentrée en musique, en s'appuyant sur la chorale de l'établissement ou les actions menées avec des partenaires comme les Orchestres à l'école. Placer la rentrée sous le sceau des arts, et notamment de la musique, offre aux élèves la perspective d'une reprise collective et joyeuse. Le rapport à l'altérité, au fondement du contrat social, implique aussi une ouverture sur l'étranger. En cette année marquée par la présidence française de l'Union européenne, je souhaite donc que l'Europe, son histoire, sa construction et ses valeurs, fassent l'objet d'actions pédagogiques renforcées. Cette présidence sera aussi l'occasion de nouer des partenariats scolaires avec les pays de l'UE et de promouvoir des actions dans les écoles et les établissements pour faire vivre et célébrer l'Europe appel à projets PFUE 2022, célébrons l'Europe !. Un Guide des possibles accompagnera le déploiement de cette année scolaire européenne. Entre décembre 2021 et juin 2022, le calendrier sera jalonné d'événements qui seront aussi l'occasion de mettre en avant au niveau européen le savoir-faire de notre institution et de ses acteurs de terrain. L'enseignement des langues poursuivra, au même titre, sa consolidation dans le cadre du Plan langues mis en place depuis 2018. Avec les collectivités territoriales, nous allons notamment encourager la découverte des langues dès le premier degré dans le cadre du Plan mercredi, avec un effort particulier sur les langues régionales qui font partie de notre patrimoine culturel vivant. Le respect de l'autre suppose en outre de lutter ensemble, sans répit, contre toutes les formes de violences scolaires, de séparatisme ou de harcèlement. Chaque rectorat organise donc un carré régalien au sein de ses équipes pour analyser et agir en matière de sécurité et de respect des valeurs de la République. En pratique, les rectorats disposent déjà d'équipes constituées en matière de lutte contre le harcèlement, qui vont connaître une nouvelle impulsion dans le cadre de la généralisation du programme Phare ainsi que des équipes Valeurs de la République, qui devront être renforcées en tant que de besoin. Les recteurs devront également consolider, par une coordination académique renforcée, le réseau des équipes en charge de la prévention et du suivi des violences scolaires, instaurées dans les départements dans le cadre du Plan de lutte contre les violences scolaires lancé à la rentrée 2019. Enfin, les rectorats devront établir des équipes pour assurer le contrôle des établissements hors contrat, ainsi que des élèves instruits dans la famille. L'ensemble de ces quatre pôles, constitutif du carré régalien, sera coordonné et suivi par un cadre académique placé sous l'autorité directe du recteur. Enfin, il ne saurait y avoir de respect de l'autre et de tout autre sans l'éducation au développement durable, qui permet d'appréhender la complexité des grands enjeux contemporains en partant de la transition climatique. À cet effet, depuis 2019, l'action de l'École a changé de nature et d'ampleur, notamment avec la mise en place des éco-délégués et le déploiement d'un réseau partenarial étendu. L'élection des premiers, leur accompagnement et leur implication dans les activités des établissements doivent être systématiques au collège et au lycée, et encouragés en CM1 et CM2. La structuration du second est une condition majeure de la qualité et de l'égalité d'accès à cette éducation. Les élèves font l'expérience de ce corpus de principes et de valeurs à travers leur engagement personnel et collectif des éco-délégués au Service national universel, qui poursuit son déploiement, des conseils de vie collégienne aux conseils de vie lycéenne, cet engagement doit être encouragé et valorisé, parce qu'il constitue un vecteur d'épanouissement et d'unité collective. 3. L'École, un lieu où chacun a sa place, en donnant plus à ceux qui ont moins pour assurer l'égalité des chances, en veillant à la pleine santé de tous et en parachevant la réalisation de l'École inclusive Pour que l'École de la République soit notre maison commune, il faut que chacun y ait sa place, et que la destinée individuelle de nos élèves ne soit pas subordonnée à leur lieu de naissance ou de scolarisation. La promesse républicaine exige de notre part que nous poursuivions sur la voie de la réduction des inégalités et du déploiement d'une réelle égalité des chances. Depuis 2017, beaucoup a été fait en la matière au service de l'égalité des chances, aussi bien en éducation prioritaire, qui fait pour la première fois l'objet d'un secrétariat d'État dédié, que dans les territoires ruraux le dédoublement des CP et CE1 en REP et REP+ s'étend désormais aux grandes sections, avec une nouvelle accélération en cette rentrée, tandis qu'ailleurs, les mêmes classes seront, d'ici 2022 et sur tout le territoire, limitées à 24 élèves. L'accompagnement scolaire a également été renforcé, notamment au collège, avec le dispositif Devoirs faits, qui s'est enrichi d'une nouvelle dimension avec le développement des Devoirs faits à la maison, permettant notamment aux jeunes des milieux ruraux de bénéficier d'une aide aux devoirs à distance lorsque les transports scolaires ne leur permettent pas de rester au collège. Un collégien sur trois, et près d'un sur deux en éducation prioritaire, en bénéficie. Parallèlement, les conditions d'apprentissage ont également été améliorées, avec la distribution de petits déjeuners dans les écoles défavorisées, qui va connaître une accélération à la rentrée, l'ouverture d'Internats d'excellence 1 500 nouvelles places d'ici la rentrée 2022 et la revalorisation des bourses. Enfin, l'ensemble des dispositifs trouvent une consolidation particulière dans les Cités éducatives, qui convoquent des moyens inédits dans le cadre d'une gouvernance renouvelée, autour du chef d'établissement, et associant l'ensemble des acteurs éducation nationale, Agence nationale de la cohésion territoriale, autres services de l'État, collectivités territoriales, associations. Ce sont désormais 126 Cités éducatives qui bénéficient à plus de 700 000 enfants et jeunes âgés de 0 à 24 ans, soit un tiers des jeunes qui vivent dans les quartiers concernés. Leur déploiement se poursuivra en 2022 pour atteindre 200 Cités éducatives sur toute la France. Ces mesures, si elles ont fait la preuve de leur efficacité, ne suffisent cependant pas. Il nous faut renforcer la mixité sociale des établissements pour permettre à nos élèves de faire l'expérience de leur communauté de destin. C'est pourquoi j'ai décidé de renforcer la mixité sociale des établissements les plus favorisés, en priorisant les dérogations au titre des demandes de bourses, notamment à destination des lycées les plus favorisés, et en développant la multi-sectorisation des collèges et des lycées. Parallèlement, nous poursuivrons une politique volontariste d'attractivité des établissements les moins favorisés. L'accueil de tous les élèves implique également que notre École soit réellement inclusive. En quelques années, un chemin considérable a été parcouru, et l'École de la République a su, une nouvelle fois, se transformer au service de ses élèves, avec plus de 380 000 enfants en situation de handicap accueillis et plus de 100 000 accompagnants d'élèves en situation de handicap AESH désormais recrutés. Nous pouvons être fiers d'avoir fait émerger un véritable service public de l'École inclusive. Ce service public sera consolidé à la rentrée 2021 avec l'achèvement du déploiement des pôles inclusifs d'accompagnement localisés Pial sur 100 % du territoire et la poursuite de la revalorisation des conditions d'exercice des AESH. Une attention particulière devra être portée à la relation avec les familles, avec la mise en place systématique d'échanges avec les parents à l'occasion d'une nouvelle scolarisation, afin que la communauté éducative soit pleinement consciente des besoins de l'enfant. Enfin, l'École se doit de veiller et de contribuer à la santé physique et psychique des élèves, grâce à l'investissement des professionnels de santé scolaire, des psychologues de l'éducation nationale, mais aussi des assistants sociaux. L'action de l'éducation nationale en la matière devra se concentrer notamment sur trois dimensions d'une part, la réalisation des visites médicales obligatoires, afin de mieux détecter et prévenir les violences à caractère sexuel ; d'autre part, l'accompagnement et le soutien aux élèves dont la santé psychique a été fragilisée par la crise sanitaire et ses conséquences ; enfin, la réalisation de l'École promotrice de santé. Cette dernière dimension est essentielle, en ce qu'elle permet une approche globale de l'ensemble des actions menées au profit de la santé et du bien-être des élèves conseil, visites médicales, éducation à l'alimentation, etc. 4. L'École, un lieu fondé sur un collectif soudé L'École tient ses promesses. Mais elle ne les tient que grâce aux femmes et aux hommes qui la fondent, lui dédient leur vie professionnelle et s'y investissent avec passion pour la réussite de leurs élèves. Chaque Français et Française a été reconnaissant à l'École et à ses membres d'avoir su relever le défi de la crise sanitaire, d'avoir permis la continuité des apprentissages et l'accueil des élèves dans des conditions sanitaires optimales. Cette réussite, la France la doit à tous les personnels qui participent au service public de l'enseignement. Je voudrais, une nouvelle fois, en remercier chacun d'entre vous au nom de tous nos concitoyens. Nous avons tenu grâce à la solidité de nos liens et à l'unité des équipes éducatives. C'est pourquoi, dans le droit fil des 12 engagements du Grenelle de l'éducation, je souhaite que cette unité collective puisse être valorisée et renforcée, à la fois en termes d'accompagnement, avec notamment la mise en place d'une réelle politique d'action culturelle et sociale, et en termes de formation, avec l'adaptation de notre offre et le développement de la formation entre pairs, dont les Plans mathématiques et français ont montré la richesse. Je souhaite également que les projets d'école ou d'établissement soient revitalisés, dans un contexte global de simplification de leurs modalités de pilotage. Le projet d'école ou d'établissement offre la possibilité de fédérer les élèves et la communauté éducative autour d'enjeux communs et d'inscrire l'action de l'école dans le territoire. Enfin, l'année 2021-2022 verra une nouvelle consolidation du rôle et des conditions d'exercice des directeurs et directrices d'école. Plus de 600 équivalents temps plein seront consacrés à l'augmentation des décharges, dont le respect devra être garanti, leur autonomie sera renforcée, notamment pour le pilotage des 108 heures, et de nouveaux travaux dans le cadre du Grenelle de l'éducation permettront de mieux reconnaître leurs missions. Au travers du Grenelle de l'éducation, c'est l'attention à chacun qui est consacrée par la personnalisation des parcours et la prise en compte de chaque situation particulière grâce au dialogue et à l'esprit d'équipe. Telles sont les orientations pour cette nouvelle rentrée, pour que chacun, élève comme professeur, s'épanouisse à l'abri de notre maison commune. La République se consolide et prend toute sa force d'abord et avant tout par l'École. Le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports,Jean-Michel Blanquer procureurde la République est partie principale à toute instance en matière de nationalité. Les tribunaux de grande instance ou tribunaux de première instance compétents depuis le 1er janvier 2010 sont ceux de Bordeaux, Cayenne, Fort-de-France, Lille, Lyon, Mamoudzou, Marseille, Mata-Utu, Nancy, Nantes, Nouméa, Papeete, Paris, Saint-Denis, Saint-Pierre. SiEn tant que personne morale, les associations sont susceptibles de faire face à la justice. Responsable de ses actes et de ceux de ses membres lorsqu’ agissent en son nom, elle peut être poursuivie en justice. En effet, les dirigeant∙e∙s d’association ont certaines responsabilités à assumer. À l’inverse, elle peut aussi agir pour défendre ses intérêts si elle a été lésée. Quelques notions de base ORGANISATION DE LA JUSTICE EN FRANCE Commençons par un rapide éclairage sur la structuration de la justice en France. Elle se compose de deux ordres judiciaire civil et pénal et administratif. La justice judiciaire consiste à régler les conflits entre personnes privées, qu’elles soient physiques ou morales, par exemple pour une conflit entre une association et un∙e membre La justice administrative quant à elle règle les conflits entre l’administration les services publics et les personnes privées physiques ou morales, par exemple si la mairie de votre commune avait mis à votre disposition un local pendant plusieurs années et que du jour au lendemain on souhaite vous le retirer alors que vous agissez encore sur le territoire. Toute réclamation pour contester cette décision se fera alors devant la justice administrative. CAPACITÉ JURIDIQUE DES ASSOCIATIONS Pour agir en justice, il vous faut être une personne physique ou morale. Une personne physique désigne tout être humain Monsieur A, Madame B etc.. Une personne morale est un groupe de personnes physiques réunies pour accomplir quelque chose en commun ». Il s’agit donc d’une entité fictivement considérée comme une personne. Une personne morale peut être privée société commerciale, association… ou publique mairie, État…. Pourquoi faut-il être une personne physique ou morale ? Car cette qualité vous confère une capacité juridique, c’est-à-dire l’aptitude à avoir des droits et des obligations et à les exercer soi-même. On peut citer par exemple le droit de souscrire à un contrat, de recevoir des subventions, ou l’obligation de respecter la loi ou le contrat souscrit. Dans le cas d’une association, il convient de préciser, qu’en principe, seules les associations dites de droit se voient attribuer cette capacité juridique. Pour cela, il vous faut déclarer votre association en préfecture après avoir fait toutes les procédures pour créer son association. Si ce n’est pas le cas, votre association est en principe une association non déclarée, dite de fait. Toutefois, il arrive que la justice requalifie en association de droit une association de fait qui agit comme telle, par exemple en accomplissant des actes juridiques en son nom propre. Pour résumer, une association non déclarée ne peut, sauf cas particuliers, ni poursuivre ni être poursuivie en justice. POUVOIR DE REPRÉSENTATION ET POUVOIR D’AGIR Lorsqu’une association est assignée attaquée » ou souhaite agir en justice, elle doit se référer à ses statuts pour savoir qui est mandatée pour la représenter. En effet, en tant que personne morale, une personne physique doit être désignée pour accomplir les actes juridiques au nom de l’association. POUVOIR DE REPRÉSENTATION C’est en général lela présidente qui est désignée par les statuts comme ayant le pouvoir de représenter l’association en justice, puisque souvent on trouve la mention suivante lea présidente représente l’association dans tous les actes de la vie civile ». Toutefois, cette représentation ne vaut que lorsque l’association est assignée en justice par une tierce personne. Lela présidente ne peut pas intenter une action en justice contre une membre ou être lea demandeurse d’une réparation en justice. Pouvoir d’agir et pouvoir de représenter sont distincts et peuvent être répartis entre plusieurs personnes POUVOIR D’AGIR Ainsi, pour agir en justice, il faut qu’une personne soit explicitement désignée, et ce n’est pas toujours lela présidente. Selon la jurisprudence, quand les statuts donnent au/à la présidente le pouvoir de représenter et au conseil d’administration celui d’agir, c’est ce dernier qui décide de l’opportunité d’entrer en justice”. Cass. soc. 26 nov. 1975. La décision qui nomme telle personne comme ayant le pouvoir d’agir en justice doit être inscrite dans un procès-verbal. Plusieurs possibilités existent les statuts désignent explicitement lea présidente comme ayant pouvoir de représentation et pouvoir d’agir dans ce cas-là, il est aussi possible que lea présidente donne mandat à une autre personne pour agir en justice à sa place de manière ponctuelle ; les statuts peuvent prévoir une représentante différente pour les actions en justice, c’est ce qu’on appelle un mandat de représentation ad hoc. Il doit être confié par l’assemblée générale ou par l’organe décisionnaire. Lea présidente dispose alors d’un pouvoir de représentation sans le pouvoir d’agir en justice ; les statuts peuvent aussi prévoir que la désignation se fera au moment où le litige naîtrait, soit par vote de l’assemblée générale, soit par un organe collégial de direction ; les statuts ne prévoient rien la désignation se fera par défaut par l’assemblée générale au moment de la naissance du litige. Elle décidera qui représentera l’association en justice et selon quelle durée de manière ponctuelle pour ledit litige ou de façon permanente Cass. 1e civ. 19 novembre 2002. Une association peut faire face à la justice dans deux situations soit elle est assignée par une tierce personne dans ce cas elle est défenderesse, soit elle assigne une autre personne en justice dans ce cas elle est demanderesse. Mon association est assignée en justice Une association peut être assignée en justice dans de nombreux cas de figure puisqu’elle n’échappe bien entendu pas au droit. Plusieurs cas sont possibles elle peut être tenue responsable sur le plan civil, sur le plan pénal, ou les deux. Dans tous les cas, si l’association est convoquée en justice, elle ne pourra s’y soustraire sous peine de sanctions supplémentaires. Dans ce cas-là, la personne mandatée pour la représenter devant la justice, est la personne qui devra se rendre à la convocation. …DEVANT LA JUSTICE PÉNALE Le droit pénal est le droit qui régit les rapports entre l’individu et la société. Il interdit un certain nombre de comportements sous peines de sanctions pénales. En cas d’infraction au droit pénal, c’est l’État, représenté par le∙la procureur∙e de la République, qui poursuit et assigne en justice les individus soupçonnés coupables. Trois types d’infractions existent selon leur degré de gravité et de peines les contraventions, les délits et les crimes. En fonction de l’infraction, le tribunal compétent sera différent tribunal de police, tribunal correctionnel, cour d’assises. Le droit pénal donne alors lieu à une peine. Ainsi, une association peut être passible d’amendes en cas d’infraction, au code de la route par exemple. Elle peut se voir confisquer ses biens, être frappée d’interdiction d’exercer une activité sociale ou professionnelle, voire de dissolution etc. Les actions contre une association n’empêchent pas que soient menées des actions parallèles contre les individus membres si l’infraction l’exige. Prenons pour exemple une contravention classique telle qu’une infraction au code de la route comme griller un feu rouge ou faire un excès de vitesse. Si, lors d’un déplacement en voiture, une des membres grille un feu rouge alors, l’association pourra éventuellement se retourner contre la personne membre qui a utilisé le véhicule de l’association pour se rendre à un évènement organisé par celle-ci et enfreint le code de la route alors qu’elle aurait dû le respecter. En effet, il est important de noter que responsabilité d’une membre peut être engagée lorsque cette dernierère a commis une faute détachables de ses fonctions. Les associations peuvent donc agir en justice et assigner des personnes tierces. …DEVANT LA JUSTICE CIVILE La justice civile, quant à elle, régit les rapports entre personnes physiques et morales et donne lieu non pas à une peine mais à une réparation. Ainsi, tout membre d’une association personne physique peut se pourvoir en justice pour l’annulation d’une décision prise par l’association personne morale, que cette décision soit à son encontre exemple mesure disciplinaire prévoyant l’exclusion du ou de la membre ou à l’encontre des statuts exemples irrégularités dans la convocation d’une assemblée générale, décisions prises contraires à l’objet déclaré. Le tribunal compétent en la matière est le Tribunal de Grande Instance et il reviendra à la personne qui demande réparation, d’apporter la preuve du dommage causé. Elle aura 5 ans pour agir et contester la décision prise. Au-delà les décisions ne seront plus contestables, c’est ce qu’on appelle le délai de prescription. MON ASSOCIATION AGIT EN JUSTICE Les associations déclarées sous le régime de la loi de 1901 et celles de droit local Alsace-Moselle ont la capacité d’agir en justice pour la défense de leurs intérêts personnels par exemple, leurs intérêts patrimoniaux, la défense ou la défense de certains intérêts collectifs de portée générale, ces deux derniers domaines étant entourés de conditions plus restrictives. INTÉRÊTS PERSONNELS DE L’ASSOCIATION Le droit français distingue la capacité à agir et le droit d’agir. Ces deux conditions doivent être remplies pour qu’une plainte soit déclarée recevable, c’est-à-dire pour qu’elle puisse être traitée par la justice. Définissons d’abord ces termes. La capacité à agir c’est laptitude à avoir des droits et des obligations et à les exercer soi-même. Pour cela votre association doit avoir la personnalité juridique cf supra. Le droit d’agir c’est avoir une qualité à agir et un intérêt à agir. La qualité à agir renvoie au fait de posséder un titre ou un droit particulier pour pouvoir intenter l’action. Par exemple, au sein d’une association toutes les personnes n’ont pas la qualité à agir, seule la personne désignée comme représentante de l’association sa mandataire devant la justice aura qualité à agir cf supra. L’intérêt à agir c’est l’intérêt légitime ou personnel qui justifie l’action en justice. Cela peut sembler évident, mais il est important d’y penser. Cet intérêt à agir est parfois difficile à définir, car il peut varier selon les juridictions. Un intérêt légitime, est souvent qualifié lorsqu’est prouvé un intérêt personnel. Celui-ci correspond à la situation dans laquelle la personne physique ou morale prouve qu’elle a elle-même subi un préjudice et qu’il est donc légitime qu’elle demande réparation. Par exemple, pour demander réparation d’un dommage patrimonial concerne les biens ou extra-patrimonial ne concerne pas les biens. Cet intérêt légitime découle, d’un principe général de procédure selon lequel “nul ne plaide par procureur”. C’est-à-dire que la personne qui souhaite agir ne peut demander à quelqu’un d’autre de le faire à sa place. Si une personne X a été cambriolée par exemple, elle est la seule personne qui puisse agir en justice. Elle ne peut pas demander à une personne Y d’agir pour elle. Cela vaut aussi pour les associations. Elles ne peuvent théoriquement pas agir en leur nom pour défendre l’intérêt personnel des individus qui la composent. L’atteinte à un intérêt personnel et direct est une condition de droit commun indispensable à la recevabilité de toute action en justice. Ainsi, une association ne remplit pas la condition d’intérêt à agir si une membre a subi un préjudice acte homophobe/raciste durant un évènement. Votre association ne pourra pas agir en justice à sa place car le dommage lui a été causé à ellelui, et non à l’association. L La justice pénale est intransigeante avec ce principe il est de jurisprudence certaine qu’une association déclarée n’est habile à exercer une action que lorsque les intérêts collectifs, qui représentent sa raison d’être, subissent, du fait d’un délit, un préjudice direct, que s’il s’agit d’infractions commises à l’encontre de ses membres, il n’appartient qu’à ceux-ci de poursuivre la réparation du préjudice individuel qui leur a été causé” Tribunal correctionnel, 19 déc. 1957 En revanche, il existe des exceptions devant d’autres juridictions Devant le tribunal administratif, l’action en défense de l’intérêt individuel des membres est possible si l’intérêt de toutes les membres de l’association du fait de son objet même est lésé. Devant les juridictions civiles, est admise l’action collectivement exercée par les associations à des fins individuelles, à la condition que la défense de ces intérêts soit statutairement l’objet de l’association. INTÉRÊT COLLECTIF Une dernière exception existe. Certaines associations sont bénéficiaires d’un droit d’action pour la défense des intérêts collectifs qu’elles représentent statutairement ou légalement par exemple les syndicats. Ce droit d’agir est consenti par la loi, sous condition d’une certaine représentativité, le plus souvent fonction d’une ancienneté d’existence 5 ans et d’un agrément administratif. Les actions fondées sous de telles habilitations sont dites “collectives” et se retrouvent de plus en plus au sein des associations de défense des droits des consommateurrices. Il existe d’autres domaines d’action pour lesquels une association habilitée peut mener une action civile collective, on peut citer la lutte contre le racisme, la lutte contre les violences sexuelles, l’assistance à l’enfance martyrisée, la défense des personnes malades ou handicapées, la défense et la protection des animaux, la protection de l’environnement etc. Pour chaque catégorie, l’habilitation s’effectue différemment. Renseignez-vous auprès d’un service de consultation gratuite des avocat∙e∙s. DÉPOSER UNE PLAINTE… …DEVANT LES JURIDICTIONS CIVILES Pour enclencher un procès civil, vous devez réaliser votre action en justice auprès du tribunal judiciaire, issu de la fusion des Tribunaux de Grande Instance et des Tribunaux d’Instances depuis le 1er janvier 2020. ….DEVANT LES JURIDICTIONS PÉNALES Pour agir devant les juridictions pénales, deux possibilités s’offrent à vous L’État représenté par le∙la procureure enclenche la procédure judiciaire et votre association se joint au procès en constituant partie civile, c’est-à-dire en tant que victime d’une infraction qui réclame réparation pour le préjudice subi. Votre association est à l’origine de la procédure. Dans ce cas-là vous devez envoyer par voie d’huissier une citation directe à comparaître, c’est-à-dire une convocation, à l’auteurrice de l’infraction. L’ABUS DE JUSTICE Si la liberté d’agir en justice est fondamentale, un abus peut vite arriver et engorger la justice. Pour éviter cela, la loi sanctionne les abus de justice par une sanction, en général pécuniaire Celui qui agit en justice de manière dilatoire ou abusive peut être condamné à une amende civile d’un maximum de 10 000 euros, sans préjudice des dommages-intérêts qui seraient réclamés Code de procédure civile, Ces dommages-intérêts peuvent être réclamés par la personne que vous avez assignée en justice et lui sont dus si vous perdez le procès…Même si a priori vous ne devriez pas en arriver là, au moins vous êtes au courant ! Se faire accompagner en justice POUR LES FRAIS DE JUSTICE Une somme d’argent doit être déposée au greffe. Cette somme est fixée par le juge d’instruction s’il y a constitution de partie civile ou par le tribunal s’il s’agit d’une citation directe. Le montant déposé au greffe est restitué à la victime si elle gagne le procès. Dans le cas contraire, il sert à couvrir les frais de procédure. Les frais de procès sont dans bien des cas au-dessus des moyens dune association. Mais l’aide juridictionnelle, dispositif qui existe pour permettre l’accès à la justice pour toutes peut vous permettre de couvrir tout ou un partie des frais engagés. Elle est accessible aux personnes morales qui peuvent, en fonction de leur budget, bénéficier de l’aide à l’accès au droit consultations gratuites d’avocat. Pour savoir si vous êtes éligibles à cette aide, vous pouvez contacter le Bureau d’Aide Juridictionnelle existant dans chaque Tribunal de Grande Instance. N’hésitez donc pas à vous y rendre pour obtenir tous les renseignements nécessaires. POUR DES CONSEILS JURIDIQUES Pour agir ou vous défendre en justice vous pouvez bien entendu vous faire accompagner et assister par des juristes. Vous pouvez vous tourner vers plusieurs structures Les permanences juridiques gratuites dans des maisons des associations appelez-les pour leur expliquer votre situation et prendre rendez-vous pour rencontrer un∙e permanent∙e. L’assistance juridique de votre assurance si vous avez souscrit à une assurance vous pouvez contracter une assurance protection juridique » qui pourra vous aider et répondre à vos différentes questions, voire vous aider à supporter vos frais de justice. Les points d’accès au droit PAD lieux d’accueil permanents et gratuits permettant d’apporter une information de proximité sur leurs droits et devoirs aux personnes ayant à faire face à des problèmes juridiques ou administratifs. Il est conseillé de prendre contact par téléphone avec la structure avant de vous déplacer à la permanence pour vous renseigner sur les jours et les horaires d’ouverture. En outre, dans la plupart des points et des relais, les consultations juridiques doivent être prises sur rendez-vous. Les numéros de téléphones des différentes permanences sont accessibles dans cet annuaire. Les maisons de justice et du droit MJD permettent à chacun∙e de mieux connaître ses droits pour les faire valoir au quotidien. Des permanences sont organisées autour des thèmes de la vie quotidienne droit de la famille, des majeurs protégés tutelle, curatelle, du logement, du travail, de la consommation, de l’accès à la nationalité française, droit des étrangers, lutte contre les discriminations. Ces permanences juridiques sont assurées par des avocat∙e∙s, des associations spécialisées, des huissier∙ère∙s de Justice, et des consultant∙e∙s d’accès au droit. Voilà, vous êtes enfin parvenu∙e∙s au bout de cette longue et complexe fiche sur les associations et la justice. Mais sachez qu’il ne s’agit que des bases et des pistes de compréhension du système juridique et judiciaire en France. Car il y a des situations qui se règlent au cas par cas, et dans ce cas-là, le mieux est de vous faire conseiller et accompagner en situation réelle.
AuTribunal, Il Est Général Ou De La République - CodyCross Ici vous trouvez la solution exacte à Au Tribunal, Il Est Général Ou De La République pour continuer dans le paquet CodyCross Cité du futur Groupe 982 Grille 2. Solution pour Au Tribunal, Il Est Général Ou De La République PROCUREUR Précédent Suivant Solutions du même GrilleLa Fondation Présentation Contribuer au pluralisme de la pensée et au renouvellement du débat public. Dominique Reynié Directeur général et président du Directoire Dominique Reynié est professeur des universités à Sciences Po Paris et directeur général de la Fondation pour l’innovation politique. Il est diplômé de Sciences Po, docteur en science politique et agrégé de science politique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et travaux de recherche, dont Le Triomphe de l’opinion publique Odile Jacob, 1998, Le Vertige social-nationaliste. La Gauche du Non La Table ronde, 2005, La Fracture occidentale. Naissance d’une opinion européenne La Table ronde, 2004, Les Élections européennes de juin 2004 avec Corinne Deloy, PUF, 2005, Populismes la pente fatale Plon, 2011, ouvrage récompensé en 2012 par le prix du Livre politique et le prix des Députés, et dont une édition revue et augmentée est parue en 2013 sous le titre Les Nouveaux Populismes Fayard/Pluriel. Dominique Reynié a également codirigé, avec Christian Lazzeri, La Raison d’État. Politique et rationalité PUF, 1992, Le Pouvoir de la raison d’État PUF, 1992 et Politiques de l’intérêt Presses universitaires franc-comtoises, 1998, et, avec Pascal Perrineau, Dictionnaire du vote PUF, 2001. Dominique Reynié a également assuré la direction des ouvrages suivants L’Extrême Gauche, moribonde ou renaissante ? PUF, 2007, Valeurs d’islam, PUF, 2016, L’Opinion européenne, 20 vol. parus publication annuelle sur l’état de l’opinion publique en Europe, Éditions Marie B/Lignes de repères, dernière édition parue septembre 2020, Où va la démocratie ? Plon, 2018, Démocraties sous tension, 2 vol. Fondation pour l’innovation politique/International Republican Institute, 2019, Élections européennes 2019 Fondation pour l’innovation politique, 2019, 2022, le risque populiste en France, 2 vol. parus Fondation pour l’innovation politique, 2019-2020. Anne Flambert Responsable administrative et financier et membre du Directoire Anne Flambert exerce les fonctions de responsable administrative et comptable puis de responsable administratif et financier au sein de la Fondation pour l’innovation politique depuis avril 2004. Anne Flambert est membre du directoire de la Fondation depuis le 23 janvier 2009. Elle est diplômée de gestion des entreprises et de comptabilité, et a démarré en entreprise comme responsable administrative et financière. Puis, pendant dix ans, elle a été en charge de travaux de commissariat aux comptes et d’expertise comptable au sein des cabinets D. Ceccaldi et BRL Berthon-Rivière-Latreille & Associés. Victor Delage Responsable des études et de la communication Victor Delage a rejoint la Fondation pour l’innovation politique en septembre 2017 et exerce les fonctions de responsable des études et de la communication depuis juin 2018. Il est diplômé d’un master of arts en études politiques et de gouvernance européennes au Collège d’Europe, à Bruges, et d’un master en affaires européenne à Sciences Po Grenoble. Lors de son parcours universitaire, il a travaillé pour la Commission européenne Bruxelles, pour la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques Bruxelles, et dans deux think tanks, Gold Mercury International Londres et la Fondation Robert-Schuman Paris. Avant de rejoindre la Fondation pour l’innovation politique, il était chargé de mission à la direction générale du Trésor au ministère de l’Économie et des Finances. Victor Delage est l’auteur de La conversion des Européens aux valeurs de droite Fondation pour l’innovation politique, mai 2021, de Covid19 – États-Unis, Chine, Russie, les grandes puissances inquiètent l’opinion Fondation pour l’innovation politique, juin 2020, de La tentation populiste des partis modérés » in Dominique Reynié, dir., L’Opinion européenne en 2018, Éditions MarieB/collection Lignes de repères, janvier 2019, de Territoires dans la globalisation la métropole et ses périphéries », Religions tolérance et crispation », Le monde démocratique est majoritairement favorable à la peine de mort », L’avortement, entre libéralisation et résistances morales » et Face aux nouveaux périls, la renaissance de l’idée d’une armée européenne » in Dominique Reynié, dir., Démocraties sous tension, vol. I, Les enjeux », Fondation pour l’innovation politique, mai 2019. Katherine Hamilton Chargée de mission Katherine Hamilton a rejoint la Fondation pour l’innovation politique en août 2017 et exerce les fonctions de chargée de mission depuis septembre 2018. Katherine Hamilton est diplômée en sciences politiques et relations internationales du Skidmore College, à New York, et a fait une partie de ses études à l’Institut catholique de Paris et à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Elle a effectué plusieurs stages, notamment à la Clinton Foundation et au World Policy Institute, avant de rejoindre la Fondation pour l’innovation politique. Katherine Hamilton est l’auteure de Le soutien à l’euro protège l’Europe » et La tolérance, condition d’une société libre religion, orientations sexuelles, opinions politiques, origine ethnique » in Dominique Reynié, dir., Démocraties sous tension, vol. I, Les enjeux », Fondation pour l’innovation politique, mai 2019, et a été responsable de la traduction de l’ouvrage What next for democracy? sous la direction Dominique Reynié, Fondation pour l’innovation politique, novembre 2017. Mathilde Tchounikine Chargée de mission Mathilde Tchounikine est chargée de mission depuis septembre 2021. Elle est diplômée d’un master en affaires européennes à Sciences Po Grenoble, ainsi que d’un master d’études européennes interdisciplinaires au Collège d’Europe. Avant de rejoindre la Fondation pour l’innovation politique, elle a effectué plusieurs stages dans des think tanks, notamment à l’Institute for Development Policy, au Kosovo, ainsi qu’à l’European Neighbourhood Council, à Bruxelles. Mathilde Tchounikine est l’auteure de Les Balkans sur la voie de l’adhésion » in Dominique Reynié, dir., L’Opinion européenne en 2018, Éditions MarieB/collection Lignes de repères, 2019. Élisabeth de Castex Responsable du Blog Anthropotechnie Élisabeth de Castex est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 19 mars 2014 et elle est responsable du groupe de travail Anthropotechnie ». Élisabeth de Castex est docteur en science politique Sciences Po Paris et diplômée en droit public université Paris-II. Elle a occupé différentes fonctions de communication au sein de plusieurs cabinets ministériels et entreprises, et en tant que consultante. Le conseil de surveillance Veiller au bon fonctionnement de la Fondation. Nicolas Bazire Président Nicolas Bazire est, depuis 1999, directeur général de Groupe Arnault. Il a rejoint le conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique en 2008 et il en est le président depuis le 23 janvier 2009. Ancien élève de l’École navale et de l’École nationale d’administration ENA, promotion Fernand-Braudel, 1985-1987, Nicolas Bazire est conseiller référendaire honoraire à la Cour des comptes. Il a été directeur de cabinet du Premier ministre Édouard Balladur de 1993 à 1995 et associé-gérant de la banque Rothschild & Cie de 1995 à 1999. Nicolas Bazire est administrateur de sociétés, dont le groupe LVMH et Carrefour. Il est l’auteur du Journal de Matignon Plon, 1996 et père de six enfants. Afficher plusmoins Grégoire Chertok Vice-président Grégoire Chertok est, depuis 2000, associé gérant la banque Rothschild & Cie. Il est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis sa création, le 14 avril 2004, et en est le vice président depuis le 18 juin 2014. Diplômé de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales Essec et du Centre de formation à l’analyse financière, Grégoire Chertok est diplômé d’un master in business administration de l’Insead Business School. Après quatre années au sein de la Banque de gestion privée, il a intégré la banque Rothschild & Cie en 1991. Afficher plusmoins Valérie Bernis Valérie Bernis est administratrice indépendante au sein des conseils d’Atos, de France Télévision, de Lagardère et de L’Occitane. Elle est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 20 juin 2012. Diplômée de l’Institut supérieur de gestion et de l’Université de sciences économiques de Limoges, Valérie Bernis a été membre du cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et de la Privatisation 1986-1988, chargée de mission pour la communication et la presse au cabinet du Premier Ministre 1993-1995. Par la suite, membre du comité exécutif de Suez, en charge de la communication, de la communication financière et du développement durable, Valérie Bernis a été membre du comité exécutif de GDF Suez, en charge des directions de la communication, de la communication financière et des relations institutionnelles. Valérie Bernis a également été chargée, auprès du président de GDF Suez, d’une réflexion et d’un plan d’action sur la place des femmes dans l’entreprise. De 2011 à 2016, elle a été membre du comité de direction et directeur général adjoint d’Engie GDF Suez en charge des communications et du marketing, puis vice-présidente de la Fondation Engie jusqu’en 2019. Afficher plusmoins Michel Bettan Michel Bettan est vice-président exécutif de Havas Paris. Il est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 24 juin 2020. Diplômé en droit des affaires et en droit de l’immobilier de l’université Paris-XII, Michel Bettan a commencé sa carrière auprès de Gilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Chef de cabinet de Xavier Bertrand, successivement au secrétariat d’État à l’Assurance maladie, au ministère de la Santé, puis au ministère du Travail, de l’Emploi et des Solidarités, il a ensuite dirigé le cabinet de Xavier Bertrand, alors président de l’UMP. Afficher plusmoins Aldo Cardoso Aldo Cardoso est président du conseil d’administration de Bureau Veritas et de Smeg Monaco, et administrateur de plusieurs sociétés, dont Wordline, Imerys, Ontex Bruxelles et DWS Francfort. Il est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 27 mai 2004. Titulaire d’un MBA de l’École supérieure de commerce de Paris et d’une maîtrise de droit des affaires de l’université Paris-I, Aldo Cardoso a exercé sa carrière durant vingt-quatre ans au sein du groupe Andersen, avec différentes responsabilités opérationnelles, avant d’être président-directeur général d’Andersen Worldwide de 2002 à 2003. Il a également été membre de plusieurs sociétés cotées françaises et européennes. Afficher plusmoins Geneviève Ferone Creuzet Geneviève Férone-Creuzet est présidente de Casabee, bureau d’études spécialisé dans l’écologie urbaine. Elle est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 14 juin 2006. Geneviève Férone-Creuzet a travaillé au sein de différentes organisations internationales et a été la présidente fondatrice d’Arese, la première agence française de notation sociale et environnementale sur les entreprises, puis successivement directrice de développement durable des groupes Eiffage et Veolia Environnement. Elle est l’auteure de 2030, le krach écologique Grasset, 2008 et du Crépuscule fossile Stock, 2015, et coauteure de Bienvenue en Transhumanie. Sur l’homme de demain avec Jean-Didier Vincent, Grasset, 2011. Afficher plusmoins Pierre Giacometti Pierre Giacometti est cofondateur du cabinet de conseil en stratégie d’opinion et de communication No Com, créé en 2008. Il conseille aujourd’hui les grandes entreprises et leurs dirigeants sur leurs stratégies de transformation. Pierre Giacometti est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 18 juin 2008. Diplômé de Sciences Po, Pierre Giacometti a commencé sa carrière chez BVA en 1985. Il devient le directeur des études politiques en 1986, est nommé directeur exécutif en 1990 et prend alors la direction du pôle Opinion-Institutionnel-Médias. En 1995, Pierre Giacometti rejoint le groupe Ipsos comme directeur général d’Ipsos Opinion et directeur international en charge du développement des études d’opinion au sein du groupe. En 2000, il devient codirecteur général d’Ipsos France, fonction qu’il occupera jusqu’en janvier 2008. Afficher plusmoins Changjian Jiang Changjian Jiang est professeur associé en relations internationales à l’université de Fudan Chine et professeur visiteur à Sciences Po et à Yale University. Il est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 14 mars 2007. Changjian Jiang est docteur en science politique, spécialiste des relations internationales, de l’histoire des idées politiques occidentales et du changement institutionnel. Il est le président du Center for E-government Research. Changjian Jiang est l’auteur de Mass Media and Chinese Foreign Policy Making. Journal of International Observers 2007. Afficher plusmoins Olivier Labesse Olivier Labesse est associé de la société DGM Conseil, dont il est le directeur général. Il est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 21 mars 2012. Olivier Labesse est diplômé de Sciences Po Paris et de Sup de Co Paris ESCP. Afficher plusmoins Anne Levade Anne Levade est professeur de droit public à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et y codirige la prép’ENA Paris-I ENS. Elle préside l’Association française de droit constitutionnel depuis 2014. Elle est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 27 juin 2018. Anne Levade a été membre de la commission de réflexion sur le statut pénal du président de la République 2002, du comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République 2007, du comité d’orientation stratégique de la présidence française du Conseil de l’Union européenne 2007-2008 et du Conseil d’analyse de la société 2008-2012. Afficher plusmoins Blanche Lochmann Blanche Lochmann est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 24 juin 2020. Ancienne élève de l’ENS Ulm, titulaire d’un DEA de lettres Sorbonne, La représentation du xviiie siècle dans La Comédie humaine » et d’un M2 de droit des affaires Assas, Le prêt de titres », elle est agrégée de lettres classiques. Blanche Lochmann a été présidente de la Société des agrégés de 2012 à 2020. Chargée des Journées d’étude annuelles et des publications de l’association, directrice de plusieurs ouvrages collectifs, elle a écrit de nombreux articles sur l’enseignement, la recherche et la formation des professeurs. Membre bénévole et engagée dans plusieurs associations dans les domaines de la santé, de l’enseignement et de la recherche, elle s’attache à l’étude de l’histoire, des pratiques et du droit de la mutualité et de l’économie sociale et solidaire. Elle a rejoint le groupe MGEN en 2020. Afficher plusmoins Francis Mer Francis Mer est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis sa création, le 14 avril 2004, et en a été le président du Conseil d’octobre 2004 à juin 2005. Il est l’auteur d’une note publié par la Fondation pour l’innovation politique intitulée Nouvelle entreprise et valeur humaine avril 2015. Polytechnicien et ingénieur du corps des Mines, Francis Mer a été ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de 2002 à 2004. Il a débuté sa carrière dans le groupe Saint-Gobain 1970, où il a été directeur général de Saint-Gobain Industries 1974-1978, directeur général adjoint du groupe Saint-Gobain, chargé de la politique industrielle 1978. En 1995, il a été nommé président du groupe sidérurgique Usinor-Sacilor. Il a présidé l’Association nationale de la recherche technique ANRT, le Conseil du partenariat avec les entreprises, Eurofer 1990-1997 et l’International Iron and Steel Institute 1997-1998. Francis Mer est président d’honneur du groupe Safran. Afficher plusmoins Jean-Claude Paye Jean-Claude Paye est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 12 octobre 2005 et en a été le président d’octobre 2005 à janvier 2009. Il en est membre d’honneur depuis le 24 juin 2020. Ancien élève de l’École nationale d’administration ENA, promotion Lazare-Carnot, 1959-1961, Jean-Claude Paye a été secrétaire d’ambassade à Alger, puis à la direction politique du ministère des Affaires étrangères. Il a été directeur de cabinet de Raymond Barre, vice-président de la Commission des Communautés européennes 1967-1973, puis son conseiller diplomatique à Matignon 1976-1979, tout en étant parallèlement secrétaire général du comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne. Directeur des affaires économiques et financières au Quai d’Orsay 1979-1984, il a ensuite été secrétaire général de l’OCDE 1984-1996, puis conseiller d’État en service extraordinaire 1996-2000 et avocat à la Cour. Afficher plusmoins Sébastien Proto Sébastien Proto est directeur général adjoint de la Société générale, en charge des réseaux Société générale en France et Crédit du Nord, et de leur direction Innovation, Technologie et Informatique depuis septembre 2020. Il a rejoint la Société générale en septembre 2018, en tant que directeur de la stratégie Groupe. Sébastien Proto est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 27 juin 2018. Sébastien Proto a commencé sa carrière à l’Inspection générale des finances en 2004, avant de devenir successivement directeur de cabinet adjoint, puis directeur de cabinet du ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique 2007-2009, directeur de cabinet du ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique 2010 et directeur de cabinet du ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État 2011-2012. Entre 2013 et 2018, Sébastien Proto a été associé-gérant de la banque Rothschild & Cie. Il est ancien élève de l’École nationale d’administration ENA, promotion Léopold-Sédar-Senghor, 2003-2005 et diplômé de Sciences-Po et de l’Essec. Afficher plusmoins Salima Saa Salima Saa est préfète de Corrèze. Elle est membre du conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 23 octobre 2013. Diplômée d’un DESS en environnement et de l’ESC de Marseille, Salima Saa a commencé sa carrière à l’Agence de l’eau Seine-Normandie, avant de créer une start-up Enviro2b puis un cabinet de conseil. Elle a mené ensuite une carrière de cadre dirigeante dans des grands groupes. De 2011 à 2012, elle a présidé l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances Acsé. Elle a été directrice commerciale déléguée chez Veolia, directrice commerciale et développement France Collectivités locales chez Transdev, puis directrice commerciale Eau France de Suez. Afficher plusmoins Alain Sussfeld Alain Sussfeld est directeur général d’UGC Union générale cinématographique. Afficher plusmoins Le conseil scientifique et d’évaluation Aider à définir nos axes de travail et évaluer nos activités. Christophe de Voogd Président Christophe de Voogd est professeur affilié à Sciences Po où il enseigne l’histoire des idées politiques et la rhétorique politique. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 22 octobre 2014 et en est le président depuis le 1er juillet 2017. Christophe de Voogd est l’auteur de plusieurs notes publiées par la Fondation pour l’innovation politique Réformer quels discours pour convaincre, février 2017 ; Pays-Bas la tentation populiste, mai 2010, et il a contribué aux ouvrages collectifs Où va la démocratie ? 2017 et Démocraties sous tension 2019. Christophe de Voogd est normalien, agrégé et docteur en histoire, et diplômé de Sciences Po. Il a travaillé onze ans pour le Quai d’Orsay directeur d’institut, conseiller culturel et chargé de mission à l’administration centrale. Il a également été membre de deux cabinets ministériels Relations culturelles internationales, Éducation nationale et culture. Il a été membre puis président du conseil de surveillance de la Fondation européenne de la culture 2013-2020 et il est depuis 2009 formateur accrédité au secrétariat général du Conseil des ministres de l’Union européenne. Il est l’auteur de plusieurs livres Histoire des Pays-Bas. Des origines à nos jours, Fayard, 2003 ; A Safe Deposit ? » Le patrimoine culturel d’Amsterdam, Stadsdrukkerij Amsterdam 2005 ; La Société de confusion. Essai sur l’exigence démocratique, avec Jean-Claud Crespy, PUF, 1991. Il intervient régulièrement dans les médias sur l’actualité française, néerlandaise et européenne. Afficher plusmoins Bruno Bensasson Bruno Bensasson est directeur exécutif Groupe Énergies renouvelables chez EDF et président-directeur général d’EDF Renouvelables. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 8 octobre 2008. Né à Paris en 1972, Bruno Bensasson est ingénieur diplômé de l’École polytechnique et de l’École des mines de Paris. Il a débuté son activité professionnelle en 1998 au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire ASN en tant que chef de division régionale Basse- et Haute-Normandie, puis directeur de cabinet du directeur général. De 2004 à 2006, il a occupé les fonctions de conseiller technique en charge de l’environnement, des nouvelles énergies et de l’énergie nucléaire au cabinet du ministre de l’Industrie, puis de conseiller technique au secrétariat général de la Présidence de la République en charge de l’industrie, de l’environnement et des transports. Il a rejoint Suez en 2007 comme directeur des études économiques à la direction du développement et de la stratégie. En 2011, il devient membre du comité exécutif de GDF Suez en tant que directeur de la stratégie et du développement durable. Début 2013, il a été nommé directeur général de GDF Suez Énergie France et, en juillet 2014, directeur général adjoint de GDF Suez Énergie Europe en charge du développement et de la production renouvelables. À partir de 2016, il a occupé le poste de directeur général Engie Afrique. Depuis mai 2018, Bruno Bensasson est directeur exécutif Groupe EDF en charge du pôle Énergies renouvelables et président-directeur général d’EDF Renouvelables. Il est membre du comité exécutif d’EDF ainsi qu’administrateur de Luminus et d’EDF Trading. Afficher plusmoins Élisabeth de Castex Élisabeth de Castex est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 19 mars 2014 et elle est responsable du groupe de travail Anthropotechnie ». Élisabeth de Castex est docteur en science politique Sciences Po Paris et diplômée en droit public université Paris-II. Elle a occupé différentes fonctions de communication au sein de plusieurs cabinets ministériels et entreprises, et en tant que consultante. Afficher plusmoins Stéphane Courtois Stéphane Courtois est directeur de recherches honoraire au CNRS Sophiapol-Paris-X. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 23 janvier 2009. Stéphane Courtois est auteur de plusieurs notes publiées par la Fondation pour l’innovation politique 1939, l’alliance soviéto-nazie aux origines de la fracture européenne, septembre 2019 ; Retour sur l’alliance soviéto-nazie, 70 ans après, juillet 2009. En 2009, il a également dirigé le colloque Sortir du communisme, changer d’époque », organisé par la Fondation pour l’innovation politique et la Fondation Robert-Schuman, et dont les actes ont été publiés aux PUF en 2011. Stéphane Courtois est historien, spécialiste du communisme français, du mouvement communiste international et du totalitarisme. Il enseigne en second cycle à l’Institut catholique d’études supérieures de La Roche-sur-Yon cours sur le communisme. Cofondateur et directeur en 1982 en collaboration avec Annie Kriegel de la revue d’études universitaires Communisme 110 numéros parus jusqu’en 2017, il a créé et dirigé la collection Démocratie ou totalitarisme » Éditions du Rocher, où il a publié plus de vingt ouvrages. Après s’être consacré pendant vingt ans à l’étude du Parti communiste français – Le PCF dans la guerre. De Gaulle, la Résistance, Staline Ramsay, 1980, Histoire du Parti communiste français avec Marc Lazar, 2e éd., PUF, 2000, Eugen Fried. Le grand secret du PCF avec Annie Kriegel, Seuil, 1997, Communisme en France. De la révolution documentaire au renouveau historiographique direction de l’ouvrage, Cujas, 2007, Le Bolchevisme à la française Fayard, 2010 –, il a été le maître d’œuvre du Livre noir du communisme Robert Laffont, 1997 et a depuis orienté ses recherches vers la question du totalitarisme Les Logiques totalitaires en Europe, direction de l’ouvrage, Éditions du Rocher, 2006 ; Communisme et totalitarisme, Perrin, 2009 ; Lénine, l’inventeur du totalitarisme, Perrin, 2017. Afficher plusmoins Julien Damon Professeur associé à Sciences Po, conseiller scientifique de l’École nationale supérieure de sécurité sociale En3s, chroniqueur au journal Les Échos et au Point, Julien Damon dirige la société d’étude et de conseil Éclairs. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 19 juin 2013 et auteur de plusieurs notes pour la Fondation pour l’innovation politique Campements de migrants sans abri comparaisons européennes et recommandations, septembre 2019 ; France combattre la pauvreté des enfants, mai 2018 ; Parfaire le paritarisme par l’indépendance financière, avril 2017 ; Mesures de la pauvreté, mesures contre la pauvreté, décembre 2016 ; La Classe moyenne américaine en voie d’effritement, décembre 2014 ; Faire cesser la mendicité avec enfants, mars 2014 ; La Démobilité travailler, vivre autrement, juin 2013 ; Les Classes moyennes dans les pays émergents, avril 2013 ; Les Chiffres de la pauvreté le sens de la mesure, mai 2012 ; Les Classes moyennes et le logement, décembre 2011. Julien Damon est diplômé de l’ESCP, docteur et habilité à diriger des recherches en sciences sociales. Il a été, en particulier, responsable de la mission Solidarité de la SNCF, directeur des études à la Caisse nationale des allocations familiales Cnaf, chef du service Questions sociales au Centre d’analyse stratégique. Il a publié vingt-cinq ouvrages sur les questions sociales et urbaines, parmi lesquels Questions sociales analyses anglo-saxonnes. Socialement incorrect ? PUF, 2009, Questions sociales et questions urbaines PUF, 2010, Intérêt général. Que peut l’entreprise ? direction d’ouvrage, Manioba/Les Belles Lettres, 2013, Les Classes moyennes PUF, coll. Que sais-je ? », 2013, Un monde de bidonvilles. Migrations et urbanisme informel Seuil, 2017, Quelle bonne idée ! 100 propositions plus ou moins saugrenues dans l’espoir fou de refaire le monde Le Point/PUF, 2018, La Sécurité sociale PUF, coll. Que sais-je ? », 2018 et La Question SDF PUF, 2021. Afficher plusmoins Laurence Daziano Laurence Daziano travaille à la SNCF depuis 2000. Elle est actuellement directrice de la stratégie et des affaires juridiques de Voyages SNCF, après avoir occupé le poste de directrice de la régulation de SNCF Voyageurs. Elle est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 19 juin 2013 et auteure de plusieurs notes publiées par la Fondation pour l’innovation politique Hongkong la seconde rétrocession, avec Jean-Pierre Cabestan, juillet 2020 ; Repenser notre politique commerciale, janvier 2017 ; L’Urbanisation du monde. Une chance pour la France, juillet 2014 ; La Nouvelle Vague des émergents Bangladesh, Éthiopie, Nigeria, Indonésie, Vietnam, Mexique, juillet 2013. Laurence Daziano est diplômée de Sciences Po Paris, de la Freie Universität de Berlin et de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales Essec. Maître de conférences en économie à Sciences Po Paris depuis 2008, elle est spécialisée dans l’étude des pays émergents. Afficher plusmoins Marc Fornacciari Marc Fornacciari est depuis 2004 avocat associé au cabinet Salans, devenu Denons. Il est l’auteur de nombreuses publications juridiques. Marc Fornacciari est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 27 mai 2004. Marc Fornacciari est ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration ENA, agrégé d’allemand. Il a été auditeur puis maître des requêtes au Conseil d’État de 1982 à 1991. Il a exercé ensuite de nombreuses fonctions au sein du groupe Suez-Lyonnaise des eaux directeur de la planification, de la prospective et des études économiques, directeur Europe du Sud, Afrique et Moyen-Orient, et directeur délégué Europe, avant de rejoindre le groupe allemand RWE en 2002. Afficher plusmoins Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 23 janvier 2009. Afficher plusmoins Luuk van Middelaar Luuk Van Middelaar est historien et philosophe politique. Il est professeur de droit européen à l’université de Leyde et chroniqueur pourles journaux quotidiens NRC Handelsblad et De Standaard. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 27 juin 2018. Luuk Van Middelaar a été la plume » du président du Conseil européen Herman Van Rompuy 2010-2014. Il a publié son premier livre, Politicide, en 1999 et son plus récent Quand l’Europe improvise. Dix ans de crises politiques, en français chez Gallimard, date de 2018. Son ouvrage Le Passage à l’Europe. Histoire d’un commencement, paru en France en 2012, lui a notamment valu de recevoir le prix du Livre européen et le prix Louis-Marin de l’Académie des sciences morales et politiques. Afficher plusmoins Erwan Le Noan Erwan Le Noan est partner du cabinet de conseil Altermind, spécialiste de concurrence et de régulation. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 22 octobre 2014 et coauteur de plusieurs notes publiées par la Fondation pour l’innovation politique Gouverner pour réformer éléments de méthode, avec Matthieu Montjotin, mai 2016 ; Pour une complémentaire éducation l’école des classes moyennes, avec Dominique Reynié, novembre 2014. Erwan Le Noan enseigne à Sciences Po et à l’université Paris-II Assas. Il tient une chronique dans L’Opinion et dans Les Échos. Il a été rapporteur de divers groupes de travail et commissions sur des questions économiques commission Attali, comité Bébéar… et sociales éducation, laïcité, discrimination…. Il a présidé une association de coaching de lycéens de zones d’éducation prioritaire ZEP qui se préparent aux études supérieures. Afficher plusmoins Pascal Perrineau Pascal Perrineau est professeur des universités émérite de l’Institut d’études politiques de Paris et président de Sciences Po Alumni. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 8 octobre 2008 et auteur de plusieurs notes publiées par la Fondation pour l’innovation politique Régionales 2010 ce que les électeurs devenus ?, mai 2010 ; Élections européennes 2009 analyse des résultats en Europe et en France, avec Dominique Reynié et Corinne Deloy, septembre 2009, ainsi que de l’étude Fondapol-France Info intitulée Et après. Le sentiment du tragique une voie de réassurance pour nos sociétés ». Il a enseigné, en premier et second cycles, la vie politique en Europe, l’analyse des attitudes politiques, celle de l’évolution des forces politiques et celle du vote. Il a été en charge, avec Janine Mossuz-Lavau, du domaine Fait politique » aux Presses de Sciences Po et a dirigé, avec Anne Muxel, la collection Cevipof aux éditions Autrement. Ses recherches portent principalement sur la sociologie électorale, le populisme, l’analyse de l’extrême droite en France et en Europe, ainsi que sur l’interprétation des nouveaux clivages à l’œuvre dans les sociétés européennes. Il a été l’un des cinq garants du Grand Débat national janvier-avril 2019. Il a rempli plusieurs missions d’expertise, notamment auprès du Conseil de l’Europe, du Fonds national suisse pour la recherche ou encore de Radio France. Il a dirigé le Centre de recherches politiques de Sciences Po Cevipof. Afficher plusmoins Xavier Quérat-Hément Xavier Quérat-Hément est dirigeant de société et acteur engagé dans l’économie sociale et solidaire. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 27 juin 2018 et coauteur d’une note publiée par la Fondation pour l’innovation politique et intitulée Pour la croissance, la débureaucratisation par la confiance avec Pierre Pezziardi et Serge Soudoplatoff, novembre 2013. Xavier Quérat-Hément est diplômé de Sciences Po, ancien conseiller ministériel et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental régional Ceser d’Île-de-France. Administrateur, senior advisor et auteur de deux ouvrages portant sur l’esprit de service comme outil de transformation des organisations et d’innovation managériale L’Esprit de service. Manager la transformation ou disparaître, Eyrolles, 2016 ; Esprit de service. Passer du marketing au management de l’expérience client, Lexitis, 2014, il partage ses convictions sur les enjeux et caractéristiques de l’économie servicielle sur son blog et sur les réseaux sociaux xavierquerat. Afficher plusmoins Robin Rivaton Robin Rivaton, spécialiste reconnu de la smart city, est gérant d’un fonds de capital investissement dans les start-up de l’énergie, de la mobilité et du bâtiment, et a fondé en 2016 Real Estech, première communauté pour l’innovation dans l’immobilier en France, qui rassemble quelque 250 start-up. Il est membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 19 juin 2013 et auteur de plusieurs notes publiées par la Fondation pour l’innovation politique Taxer mieux, gagner plus, avril 2014 ; Le Kapital. Pour rebâtir l’industrie, avec Christian Saint-Étienne, avril 2013 ; Relancer notre industrie par les robots 1 les enjeux et Relancer notre industrie par les robots 2 les stratégies, décembre 2012 ; Libérer le financement de l’économie, avril 2012. Il a commencé sa carrière au Boston Consulting Group en 2012, avant de devenir conseiller du PDG d’Aéroports de Paris. Entre 2016 et 2018, il a été directeur général de l’agence d’attractivité de Paris-Île-de-France, en charge d’attirer les investisseurs étrangers sur le territoire francilien. Il est également membre des conseils d’administration de Sogeprom, acteur majeur de la promotion immobilière, et de Manuloc, leader de la maintenance d’engins de logistique, et siège au comité stratégique du promoteur Id&al. Investi dans le débat public, Robin Rivaton est chroniqueur pour l’hebdomadaire L’Express et a publié sept ouvrages, dont L’Immobilier demain Dunod, 2e éd., 2020 et La Ville pour tous Éditions de l’Observatoire, 2019. Robin Rivaton a par ailleurs été conseiller économique de Bruno Le Maire, actuel ministre de l’Économie, et de Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France. En avril, le ministre du Logement Julien Denormandie lui a confié une mission sur la transformation numérique de la construction et de l’immobilier. Afficher plusmoins Alain-Gérard Slama Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de lettres classiques et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, Alain-Gérard Slama est notamment responsable du séminaire Littérature et politique » au cycle d’histoire du XXe siècle et chargé du cours d’histoire des idées politiques à l’IEP de Paris. Il a été Visiting Fellow au St Antony’s College à Oxford 1983 et au Guntzburg Center for European Studies de l’Université de Harvard 1993. Il est éditorialiste au Figaro, chroniqueur à France Culture et au Figaro Magazine. Alain-Gérard Slama est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Les chasseurs d’absolu, genèse de la gauche et de la droite 1980, Dossiers du Figaro 1985, L’angélisme exterminateur, essai sur l’ordre moral contemporain 1993, La régression démocratique 1995, Le Siècle de Monsieur Pétain2005. Afficher plusmoins Le comité d’audit Assurer la régularité comptable et juridique de nos activités. Jean-Daniel Lévy Président Jean-Daniel Lévy est expert-comptable et diplômé de l’Institut d’études politique de Paris. Il est membre du comité d’audit depuis le 27 mai 2004. Jean-Daniel Lévy a été maître de conférences à l’IEP section économique et financière. Il a occupé de nombreuses fonctions au sein du groupe Suez-Lyonnaise des eaux, directeur général délégué aux finances du groupe 1993, administrateur directeur général d’Elyo SA 1995-2003 et président-directeur général de la Banque Hydro-Énergie 1995. Afficher plusmoins Jacques Pradon Docteur en droit, Jacques Pradon est avocat honoraire au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il est membre du comité d’audit de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 29 juin 2011. Afficher plusmoins Jacques Pradon Docteur en droit, Jacques Pradon est avocat honoraire au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il est membre du comité d’audit de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 29 juin 2011. Afficher plusmoins Le comité d’éthique Assurer que nos activités sont conformes aux règles éthiques et à notre charte. Hélène Gisserot Présidente Hélène Gisserot est procureur général honoraire près la Cour des comptes. Elle est membre du comité d’éthique de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 25 mars 2014 et en est la présidente depuis le 1er octobre 2016. Hélène Gisserot est licenciée en droit et diplômée de l’Institut d’études politiques IEP de Paris. Elle a été rapporteur auprès de la Commission de vérification des comptes des entreprises publiques de 1963 à 1976, Avocat général de 1979 à 1984, premier avocat général de 1985 à 1986, puis procureur général près la Cour des comptes de 1993 à 2005. Hélène Gisserot a été déléguée à la Condition féminine auprès de Philippe Séguin ministre des Affaires sociales de 1986 à 1988, puis présidente de la Fédération des établissements hospitaliers et d’assistance privés à but non lucratif Fehap de 1989 à 1993. Enfin, elle a été présidente du comité d’éthique du ministère des Affaires étrangères et européennes de 2007 à 2013. Hélène Gisserot a été présidente de l’association Notre-Dame-de-Bon-Secours de 1989 à 2014. Elle est membre du Conseil de l’ordre national de la Légion d’honneur depuis 2001 et membre de l’Observatoire des jeux depuis 2011. Elle est grand officier de la Légion d’honneur et grand-croix de l’ordre national du Mérite. Afficher plusmoins Hugues Hourdin Hugues Hourdin est conseiller d’État honoraire et avocat au barreau de Paris. Il est avocat associé du cabinet Boken depuis avril 2014. Hugues Hourdin est membre du comité d’éthique de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 4 novembre 2020 et auteur d’une note publiée par la Fondation pour l’innovation politique, intitulée La Révision constitutionnelle de 2008 un premier bilan octobre 2018. Titulaire d’une licence d’histoire-géographie Paris-IV et du diplôme de l’IEP de Paris 1977, ancien élève de l’École nationale d’administration ENA, promotion Droits-de-l’homme, 1979-1981, Hugues Hourdin a été conseiller au tribunal administratif de Paris puis à la cour administrative d’appel de Paris, conseiller pour les affaires sociales auprès du Premier ministre Édouard Balladur, maître des requêtes au Conseil d’État puis conseiller d’État. Il a été membre du collège de la Commission de régulation de l’énergie de 2008 à 2010 et président d’Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc de 2010 à 2013. Il a été rapporteur général du comité de révision de la Constitution en 2007 et du Comité de réforme des collectivités locales en 2009. Il a été administrateur de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles de 2007 à 2015. Afficher plusmoins Dominique Latournerie Dominique Latournerie est membre du Conseil d’État. Il est membre du comité d’éthique de la Fondation pour l’innovation politique depuis le 23 janvier 2009. Dominique Latournerie possède un certificat d’études littéraires générales, est licencié de droit, diplômé d’études supérieures DES de droit public, d’économie politique et de sciences économiques et de l’Institut d’études politiques IEP de Paris. Il a été élève de l’ENA promotion Blaise-Pascal, 1962-1964. Dominique Latournerie est administrateur de la Fondation des notaires de France depuis 2004, président de la commission de conciliation des industries saccharifères depuis 2000, de la commission nationale des accidents médicaux depuis 2003 et de la commission de recours des emplois réservés depuis 2005. Il est membre du conseil d’orientation de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires depuis 2003. Il est vice-président de la commission de terminologie et de néologie en matière juridique du ministère de la Justice depuis 2003. Afficher plusmoins Statuts et charte déontologique Rapports d'activités 2020-2009 FAITES UN DON Soutenir la Fondation Je soutiens
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“Le Parquet requiert 5 ans de prison”. Peut-être avez vous déjà entendu cette phrase, mais savez vous à quoi correspond le parquet ? Et le siège ? Parquet, siège, rien à voir avec de l’ameublement. Les magistrats du siège et du parquet ont des rôles bien définis. On parle également, pour les magistrats du siège de magistrature assise, et pour les magistrats du parquet, de magistrature debout. Trouvez un avocat en France et préparez votre dossier par téléphone, en visio ou en cabinet. Les magistrats du siège Ce sont des juges classiques, qui prononcent des jugements et font appliquer la loi. Ils sont assis dans les tribunaux d’où le nom de magistrat du siège. Les magistrats du siège sont inamovibles et doivent remplir leurs fonctions en toute indépendance. Ainsi, ils ne peuvent pas recevoir une nouvelle affectation sans avoir donné leur consentement. Leur indépendance est garantie par le fait que le gouvernement ne peut pas suspendre, déplacer ou destituer un magistrat. Les magistrats doivent faire preuve d’impartialité et ne peuvent faire l’objet d’aucunes pressions. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, près de chez vous Trouver mon Avocat Qui sont les magistrats du siège ? Il y a les juges généralistes, qui siègent “au civil” ou “au pénal”. Il y a également des magistrats qui sont plus spécialisés. Par exemple Juge aux affaires familiales JAF. Comme son nom l’indique, il s’occupe de tout ce qui a trait aux affaires familiales. Ainsi, il est compétent pour s’occuper des mariages, divorces et pacs. Il s’occupe des procédures de changement de nom, d’autorité parentale, des demandes de protection à l’égard du conjoint, et de fixer ou réviser les pensions alimentaires… Juge de l’application des peines JAP. Ce juge suit les condamnés à l’intérieur ou à l’extérieur des prisons. Son rôle est d’intervenir après une condamnation à une peine restrictive ou privative de liberté. Juge des enfants. Ce magistrat s’occupe des mineurs en dangers mais aussi des mineurs auteurs d’une infraction. Juge d’instruction. Lorsque l’enquête n’a pas permis de réunir suffisamment de preuves contre le prévenu, ou bien lorsque l’infraction en cause est un crime, il sera saisi par le procureur. Il rassemble et examine les preuves de l’infraction et prend toutes les mesures utiles à la manifestation de la vérité. De façon générale c’est lui qui dirige l’instruction. Il peut délivrer des mandats de recherche, de comparution, d’amener et d’arrêt. Juge des libertés et de la détention JLD. Il peut entre autre ordonner ou prolonger une détention provisoire. Il est compétent en cas de violation des obligations du contrôle judiciaire mais aussi pour des demandes de mise en liberté. En outre, il peut autoriser certaines perquisitions ou certaines prolongations exceptionnelles de garde à vue… Les magistrats du parquet Les magistrats du parquet ne sont pas des juges. Le parquet, aussi appelé le ministère public, ne prononce pas de jugement mais représente la société et défend ses intérêts. On l’appelle la magistrature debout car en audience, le parquet se lève pour émettre ses réquisitions au pénal ou déposer des mémoires au civil, c’est-à-dire qu’il demande une peine aux magistrats du siège. Parmi les magistrats du parquet, on trouve les procureurs de la République et leurs substituts, les procureurs généraux et les avocats généraux. Les avocats généraux ne sont pas comme les avocats classiques puisqu’ils représentent le ministère public, la société. Les avocats classiques eux représentent les justiciables. Le procureur de la République dirige le parquet du tribunal de grande instance, assisté de substituts. Le chef du parquet en Cour d’appel est le procureur général. Le procureur général et les avocats généraux s’expriment en Cour d’appel mais aussi en Cour d’assises et en Cour de cassation. Selon le principe d’indivisibilité du parquet, il est possible pour tous les magistrats du parquet de se remplacer et/ou se succéder durant une procédure ce qui n’est pas possible pour les magistrats du siège. Ils peuvent se remplacer car ils ont les mêmes pouvoirs. Les magistrats du parquet, au civil, ont des attributions en matière de nationalité, nullité d’un mariage, changement de nom, filiation, tutelle… En matière pénale, le magistrat du parquet reçoit des plaintes, dirige les activités de police judiciaire ou de gendarmerie, décide d’éventuelles poursuites et, pendant le procès, demande au juge d’appliquer la loi.
Lecomité des Etats généraux de la Justice a rendu ses conclusions dans un rapport remis à Emmanuel Macron, ce vendredi. Le rapport des Etats généraux de la Justice souligne la nécessité La solution à ce puzzle est constituéè de 9 lettres et commence par la lettre P CodyCross Solution ✅ pour AU TRIBUNAL IL EST GÉNÉRAL OU DE LA RÉPUBLIQUE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "AU TRIBUNAL IL EST GÉNÉRAL OU DE LA RÉPUBLIQUE" CodyCross Saisons Groupe 68 Grille 1 4 1 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Saisons Solution 68 Groupe 1 Similaires Chaquepartir peut faire appel à partir du jugement, si la partie était présente ou représentée, OU à partir de la signification pour un prévenu dans le cas d'un jugement contradictoire à signifier. A compter du prononcé de la décision contradictoire lorsque le prévenu est présent. Le jugement est contradictoire dans deux hypothèses :